Jean-Paul II: Combattre le divorce en soulignant la beauté du mariage






Sans indissolubilité il n´y a pas de mariage, et sans mariage, pas de famille



- Si le mariage n'est pas pour la vie, ce n'est pas un mariage, et sans le mariage, le fondement même de la société, la famille, est miné. C'est ce qu'a affirmé le pape Jean-Paul II ce matin, dans un discours au Tribunal de la Rote Romaine, à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle année judiciaire. Le pape encourage à combattre la mentalité favorable au divorce.



La Rote Romaine est un tribunal romain exerçant essentiellement le rôle de tribunal d'appel. Il est constitué par douze juges qui siègent par groupe de trois tour à tour (d'où son nom, la rote, la ruota, la roue…qui tourne). Il se prononce entre autre dans les causes de nullité de mariage.



"Il faut dépasser la conception de l'indissolubilité comme une limite à la liberté des contractants, et donc comme un poids, qui peut parfois devenir insupportable" a affirmé le pape.



Le défi, pour l'Église et pour ceux qui croient en l'amour conjugal, est de donner une "présentation positive de l'union indissoluble pour redécouvrir sa beauté", a précisé le pape. Et on y arrivera si cette beauté est révélée "par les familles, 'Églises domestiques' dans lesquelles le mari et la femme se reconnaissent mutuellement liés pour toujours, par un lien qui exige un amour toujours renouvelé, généreux et prêt au sacrifice".



Le pape a rappelé l'importance de ne pas se laisser prendre par la mentalité favorable au divorce. "On pourrait avoir l'impression que le divorce est tellement enraciné dans certains milieux sociaux, que ce n'est même plus la peine d'essayer de le combattre en diffusant une mentalité, une coutume sociale et une législation civile, en faveur de l'indissolubilité", a-t-il déclaré.



"Et pourtant, cela en vaut la peine! s'est exclamé Jean-Paul II. En réalité, ce bien fait partie de la base de toute la société, comme une condition nécessaire pour l'existence de la famille".



"Et son absence a donc des conséquences dévastatrices, qui se propagent dans le corps social comme un fléau - selon le terme utilisé par le Concile Vatican II pour décrire le divorce (cf. Gaudium et spes, n. 47), et qui ont une influence négative sur les nouvelles générations auxquelles on cache la beauté du mariage authentique".



"La valeur de l'indissolubilité ne peut pas être considérée comme l'objet d'une simple option privée: elle affecte l'un des piliers de toute la société", a poursuivi le Saint Père.



Jean-Paul II rejette ainsi "l'idée assez répandue que le mariage indissoluble est pour les croyants, si bien qu'ils ne peuvent pas "l'imposer" à la société civile dans son ensemble".



L'évêque de Rome ne demande pas seulement à ceux qui croient en l'indissolubilité du mariage de s'opposer aux mesures juridiques qui introduisent le divorce ou qui comparent le mariage aux unions de fait ("y compris les unions homosexuelles"), mais il les a aussi encouragés à avoir une "attitude positive" par rapport au mariage.



Cette nouvelle mentalité devrait promouvoir, a-t-il souligné, "des mesures juridiques qui tendent à améliorer la reconnaissance sociale du mariage authentique".

Jean-Paul II: Les avocats et les juges ne peuvent aller contre le mariage

Il les invite à devenir des serviteurs de la famille

CITE DU VATICAN, lundi 28 janvier 2002



Polémique sur le divorce à Rome!

Le Saint Père a-t-il une fois de plus franchi une limite infranchissable en rappelant l'indissolubilité du mariage? A-t-il encouragé les avocats à ne plus plaider de divorces? La rumeur se répand telle un ouragan et chacun se dépêche de fourbir sa plume contre ce pape "réactionnaire". Mais qui est vraiment allé voir ce qu'il avait dit? "Si le mariage n'est pas pour la vie, ce n'est pas un mariage, et sans le mariage, le fondement même de la société, la famille, est miné." Voilà quelque chose qu'on ne peut que constater aujourd'hui : le mariage, de par l'évolution de notre société, mais aussi parce que le divorce est entré dans les moeurs, le mariage donc a perdu sa crédibilité. On se marie aujourd'hui en faisant un pari qu'on sait difficile : l'amour-passion qui pousse à prendre ce risque (car c'est devenu un risque de se marier, un risque de procréer puisqu'on peut être séparés dans deux ans) ne suffit pas. Cela oblige à remettre en cause beaucoup de chose. Je pense à ma femme me disant "je ne suis plus celle qui t'a juré un amour éternel, je n'y crois plus". Le simple fait de s'engager dans la durée est quasi inconcevable aujourd'hui. La société s'est minée par un consumérisme, par un relativisme moral absolu, par un refus de l'engagement. "On pourrait avoir l'impression que le divorce est tellement enraciné dans certains milieux sociaux, que ce n'est même plus la peine d'essayer de le combattre en diffusant une mentalité, une coutume sociale et une législation civile, en faveur de l'indissolubilité" Le Saint Père n'a t il pas raison d'appeler à ne pas se laisser abattre. Nous, les Saints du 3ème millénaire, allons nous baisser les bras? Nous, les disciples de Jean Baptiste qui perdit sa vie pour avoir dénoncé un adultère royal, allons nous nous compromettre pour ne pas faire de vagues? "Et pourtant, cela en vaut la peine! s'est exclamé Jean-Paul II. En réalité, ce bien fait partie de la base de toute la société, comme une condition nécessaire pour l'existence de la famille"... "Et son absence a donc des conséquences dévastatrices, qui se propagent dans le corps social comme un fléau - selon le terme utilisé par le Concile Vatican II pour décrire le divorce (cf. Gaudium et spes, n. 47), et qui ont une influence négative sur les nouvelles générations auxquelles on cache la beauté du mariage authentique"... "La valeur de l'indissolubilité ne peut pas être considérée comme l'objet d'une simple option privée: elle affecte l'un des piliers de toute la société" Sans s'opposer à la démarche laïque du divorce, nous devons re-proposer au monde un idéal positif du mariage, du couple, de la famille. Qu'en est-il du monde juridique qui se sent si fortement interpellé? "Les avocats, puisqu'ils exercent une profession libérale, doivent toujours refuser d'utiliser leur profession à une fin contraire à la justice, comme le divorce"..."Ils peuvent collaborer dans une action qui va dans ce sens uniquement lorsque, selon les intentions du client, l'action n'est pas orientée à la rupture du mariage mais à d'autres effets légitimes". Le Catéchisme de l'Église Catholique explique au numéro 2383 que "si le divorce civil reste la seule manière possible d'assurer certains droits légitimes, le soin des enfants ou la défense du patrimoine, il peut être toléré sans constituer une faute morale". Le pape explique donc clairement que la tâche de l'avocat ne doit pas être celle de détruire la famille, mais celle "d'aider les personnes qui traversent des crises matrimoniales, à se réconcilier"... Ainsi, "les avocats deviennent vraiment des serviteurs des droits des personnes, en évitant d'être de simples techniciens au service de n'importe quel intérêt". Le maître mot est donc de favoriser la réconciliation, de défendre les plus pauvres, de défendre la famille si cela est encore possible, d'apaiser les haines. Oui, l'avocat a plus à faire un travail de réconciliation qu'un travail de technicien de la justice.

Il y en a encore qui vont critiquer notre cher Pape, et pourtant, heureusement qu'il est là pour dire ces choses! Et c'est infiniment nécessaire, car je vois bien autour de moi le vilain rôle des avocats qui mettent de l'huile sur le feu en plaidant pour des divorces, qui encouragent la haine par intérêt. J'ai la chance d'avoir connu une famille unie, mais je sais que tout n'a pas toujours été facile entre mes parents. Il est arrivé qu'on nous envoie à l'étage supérieur; de lè, nous pouvions entendre Papa en colère, Maman en larmes, sans distinguer de quoi il s'agissait. Mais ils ont tenu bon, et c'est une bien belle chose de voir ses parents âgés se tenir par la main et s'embrasser. Quand l'amour-passion semble s'éteindre, quand on voit les défauts de l'autre en face, que des tensions apparaissent, il ne faut pas démissionner trop vite!









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