Axes d'intervention


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Axe d'intervention 1 : Sécuriser les ressources naturelles relatives aux périmètres maraîchers HUP

Axe d'intervention 2 : Sécuriser une production horticole durable de qualité : intensification, diversification et étalement des productions horticoles de qualité par l’approche PPI

Axe d'intervention 3 : Professionnalisation des producteurs et renforcement de l’ancrage institutionnel de l’HUP

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Axe d'intervention 1 : Sécuriser les ressources naturelles relatives aux périmètres maraîchers HUP

a.      L’accès à la terre

Pour pérenniser les activités horticoles en zone urbaine et périurbaine, il convient que les producteurs disposent de périmètres « permanents », qui ne soient pas à la merci de la spéculation foncière/immobilière. En ce qui concerne les aspects fonciers, le projet favorisera :

-          la ‘sécurisation des sites’ en appuyant les Mairies par l’intermédiaire des Comités Municipaux de Concertation (CMC) dans la pérennisation des sites de production horticole (ou ‘zonings’ horticoles) au niveau des plans d’aménagement urbain,

-          l’accès des associations horticoles à des titres de concessions foncières (dans le domaine privé de l’Etat) et des contrats de location sécurisés (domaine privé).

De plus l’organisation des producteurs en groupements/associations renforcera la position des producteurs comme interlocuteurs responsables vis à vis des autorités municipales.

 b. L’accès permanent à l’eau de qualité

La maîtrise de l'eau est un élément clé d’un périmètre horticole en vue de l'optimalisation des productions tout au long de l’année. Cela impliquera, selon le cas, des aménagements des périmètres afin d’assurer la maîtrise de l’eau tel que le drainage, la lutte contre l’inondation mais également l’aménagement de sources d’eau pour effectuer l’irrigation localisée en saison sèche.

Outre la disponibilité et l’accès à l’eau d’irrigation, sa qualité sera prise en compte tant du point de vue bactériologique que chimique. Cet aspect constitue un élément essentiel en vue de la production de légumes ‘sains’, surtout en milieu urbain, sujet à des multiples sources de pollutions aquatiques tant en surface qu’en souterrain. La sécurisation de la qualité de l’eau se fera en collaboration avec les services administratifs compétents, la recherche et des institutions spécialisées en hygiène publique.

Enfin, l’accès des parcellaires à l’eau de qualité (réseau public et/ou eaux de pluie) et son utilisation durable, seront promus par une gestion appropriée de l’irrigation des parcelles et l’introduction des techniques de micro-irrigation.

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Axe d'intervention 2 : Sécuriser une production horticole durable de qualité : intensification, diversification et étalement des productions horticoles de qualité par l’approche PPI

La sécurisation de la qualité des produits horticoles pour les consommateurs impliquera l’intensification et la diversification des cultures par l’utilisation de l’approche de la Production et de la Protection Intégrée (PPI) qui permettra :

ü      de résoudre les contraintes techniques (fertilité, ravageurs, …) en considérant simultanément les espèces/variétés, les techniques de culture et une protection ‘raisonnée’ si nécessaire,

ü      de mettre sur le marché des produits de la meilleure qualité possible tant du point de vue bactériologique/chimique (sécurisation de la qualité de l’eau) que des résidus en pesticides (utilisation raisonnée de produits ‘doux’, respect des délais avant récolte, etc.),

ü      d’optimaliser une production intensive et durable, mais non de la maximaliser à court terme.

Des techniques PPI adaptées aux conditions écologiques locales seront développées sur base des acquis, notamment du RADHORT, dans ce domaine. Dans ce cadre, le projet assistera les producteurs à la mise en œuvre des techniques PPI qui visent l’obtention de produits horticoles de haute qualité offrant toutes les garanties sanitaires pour la consommation et l’environnement. Il s’agira donc de mettre en œuvre les pratiques culturales susceptibles d’éviter ou de réduire au maximum l’utilisation de pesticides toxiques.

Le projet assistera les producteurs afin qu’ils maîtrisent ces techniques culturales PPI par

ü      la vulgarisation des techniques PPI confirmées par l’Ecole au champ (en collaboration avec les services de vulgarisation du SNV, SENAHUP, des ONG prestataires de services, etc.) ;

ü      la mise en place du dispositif d’apprentissage (dont les champs sans risque) au niveau des Ecoles au champ pour permettre l’évaluation de l’efficience des options potentielles par les producteurs eux-mêmes ;

ü      la mise en place d’essais/tests au niveau de la recherche appliquée participative (Essais au champ) pour identifier les meilleures options technologiques capables d’apporter une solution adaptée aux demandes des producteurs ;

ü      les services d’appui technique permanents aux producteurs, commerçants, vendeurs d’intrants et médias (animateurs, émissions agricoles à la radio/TV, fiches techniques, etc.).

L’axe technique constitue un point clé de la consolidation. Suivant l’analyse de l’impact de la phase pilote, l’intensification des production sur l’ensemble de l’année requiert le développement/l’adaptation des techniques de productions PPI. A ce titre, les options techniques potentielles (variétés, techniques de production et de protection, etc.) devront être identifiés et évalués/testés à deux niveaux :

ü      sur base des contraintes générales, tri préliminaire des options par des groupements pilotes suivis techniquement soit par des structures publiques (INERA), des ONG spécialisées (CAT) et/ou les experts urbains (objets de micro-réalisations) ;

ü      suivant les besoins spécifiques, évaluation des options potentielles proposées par les producteurs soit dans leurs Ecoles au champ, soit au niveau de parcelles de démonstrations établies avec des associations/groupements ;

L’amélioration de la rentabilité de la production (niveaux de production, qualité de la production, période de la production) constitue par ailleurs un élément moteur essentiel pour l’amélioration du niveau de vie des petits maraîchers (et de leur capacité d’investissement), mais également de la cohésion des associations. A ce titre, la capitalisation des options potentielles et leur diffusion par différents moyens, dont des pamphlets, fiches technique, la radio, l’échange paysan, etc. sera promue.

L’intervention se concentrera principalement sur des produits horticoles à cycle court et à rentabilité avérée. Pour les arbres fruitiers, leur promotion pourra être envisagée suivant la demande surtout en zone périurbaine, dans des endroits ou les terres sont abondantes et sécurisées. Cependant en milieu urbain, les arbres fruitiers pourraient être promus notamment au niveau des parcelles d’habitation.

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Axe d'intervention 3 : Professionnalisation des producteurs et renforcement de l’ancrage institutionnel de l’HUP

En vue de consolider une stratégie de développement de l’HUP en RDC, la responsabilisation des acteurs et le renforcement institutionnel seront promus à différents niveaux :

  1. Base :

ü      professionnaliser les producteurs tant au niveau des capacités techniques que de la gestion, de la production et de la commercialisation,

ü      renforcer/responsabiliser les associations/groupements de producteurs horticoles (et leurs fédérations ou structures faîtières) en vue de l’organisation des services communs tant en amont qu’en aval de la production,

ü      renforcer les outils de développement de la filière, telles que les caisses de proximité,

ü      pérenniser une dynamique du développement autogéré de la filière HUP par les partenaires.

b.      Municipal : la sécurisation des ressources en terre et en eau pour le développement de l’HUP au niveau municipal par le Comité de Municipal de Concertation (CMC) assisté par l’Unité Technique Urbaine (BMH) pour le service-conseil,

c.      National : coordination et pilotage des activités HUP au niveau national (Equipe de coordination et atelier national) en coopération avec tous les partenaires publics et privés de la filière horticole, dans le cadre des politiques de développement agricoles/horticoles,

d.      Régional/International : renforcement des partenariats régionaux (RADHORT) et internationaux (HORTIVAR) pour permettre la capitalisation et l’échange d’informations techniques, de matériel végétal et d’expertise.


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