Principaux problèmes phytosanitaires pour les principales cultures à Kinshasa


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Amarante
Aubergine
Baselle
Céleri
Chou cabus
Ciboule
Gombo
Oseille
Tomate

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Amarante – Biteku teku, lenga lenga, Tshiteku

Des dégâts de Psara basalis (chenille défoliatrice) et de piqûres de punaises sur les feuilles sont parfois important et peuvent éventuellement nécessiter l’application de produits phytosanitaires. Des insecticides tels que l’endosulfan sont utilisés souvent sans considération des délais à respecter avant la récolte (au minimum 2 semaines pour l’endosulfan). Etant donné que le cycle de production des amarantes est très court (3 à 4 semaines) il ne faudrait utiliser sur ces planches que des produits à faible délai avant récolte (deltaméthrine, au minimum 7 jours d’attente) et privilégier l’utilisation de produits phytosanitaires naturels non toxiques tels que piment, tomate, ail, Bt… Une étude est cependant nécessaire pour vérifier l’efficacité de ces produits sur les principaux insectes ennemis de l’amarante. D’autre part il serait nécessaire de vérifier l’intérêt économique de traitements phytosanitaires sur cette culture.

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Aubergine, morelle et aubergine solo

Les seuls dégâts observés nécessitant un contrôle phytosanitaire sont ceux des acariens (tétranyques et tarsonèmes). Sur certains sites il a été observé également un dessèchement des plantes d’aubergine qui semble être d’origine physiologique. Cette maladie semble se manifester dans des sols acides. Des tests d’amendements pour relever le pH devraient être réaliser pour en étudier l’effet sur la maladie.

Les producteurs et encadreurs connaissent mal les problèmes des acariens. Les produits phytosanitaires disponibles ne permettent pas un contrôle correct de ces acariens. Il serait souhaitable que le soufre (produit autorisé en agriculture biologique) soit disponible pour les maraîchers. Certains produits naturels ont une action sur les acariens (Tephrosia, Jatropha curcas, Eucalyptus). Leur efficacité devrait être testée.

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Baselle (épinard de Malabar) Basella alba, Basella rubra

La rouille pose de sérieux problèmes sur certains sites. Les maraîchers évitent cette maladie en faisant des semis denses et des récoltes précoces par arrachage complet des plantes.

Il apparaît que Basella rubra est moins sensible à la rouille que Basella alba, mais elle est moins cultivée. La culture de la première devrait être favorisée à condition qu’elle convienne au consommateur et que les semences soit disponibles. Des essais fongicides devraient également être entrepris pour sélectionner les produits les plus efficaces et leur calendrier d’application.

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Céleri

Les dégâts les plus sérieux sont la cercosporiose , les nématodes à galles et les pucerons du feuillage.

Les maraîchers de Kimwenza Gare maîtrisent bien la maladie de la cercosporiose par des traitements fongicides au bénomyl après chaque coupe (toutes les 3 semaines). L’utilisation de ce fongicide sans alternance avec d’autre fongicide risque à la longue de faire apparaître une résistance de Cercospora apii. Il serait nécessaire d’alterner avec par exemple le mancozèbe. D’autre part il semble que l’ombrage réalisé de manière permanente même par temps couvert et les irrigations excessives surtout le soir soient des facteurs favorables au développement de la maladie. Une meilleure gestion des ombrages (enlever les ombrages le matin) et de l’irrigation (supprimer les irrigation du soir) devraient permettre de limiter l’incidence de la maladie. Une couverture plastique légèrevle soir pour éviter la rosée du matin serait également envisageable. Des rotations de 2 ans sans céleri devraient être également observées.

Les nématodes à galles sont observés à Kimwenza Gare où il y a succession de céleri sur céleri. L’affaiblissement des plantes suite aux attaques de ces nématodes intervient généralement en fin de culture (environ après 5 à 6 mois). L’utilisation régulière de matière organique par les producteurs permet sans doute de limiter le développement de ce ravageur. Afin de minimiser au mieux l’impact de ce ravageur il serait souhaitable de faire des rotations avec l’amarante et d’effectuer les pépinières sur des sols non infestés.

Des pucerons sont parois à l’origine de déformation des feuilles qui déprécient la qualité des récoltes. Les maraîchers procèdent alors à des traitements à l’endosulfan et les délais avant récolte (au minimum de 15 jours) ne sont sans doute pas respectés. Il serait opportun de tester d’autres produits locaux ou chimiques qui permettent des délais avant récolte plus courts.

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Chou pommé et portugais (Nkovi)

Quelques attaques de puceron sont observées. Les traitements ne se justifient que s’il y a présence de colonies sur un nombre important de plants. Ce qui est rarement le cas. En cas de nécessité, il est conseiller d’utiliser les produits les moins nocifs pour les auxiliaires car ceux-ci jouent un rôle primordial dans le contrôle des pucerons.

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Ciboule

Des symptômes assez importants d’alternariose sont parfois observés sur cette culture. Ils résultent probablement de conditions favorables telles que arrosages le soir, forte humidité du milieu le matin (rosées).Il faudrait conseiller de ne pas arroser le soir et de cultiver dans des endroits bien aérés ou les rosées sont rares.

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Gombo

Deux maladies fongiques sont assez importantes sur gombo. Il s’agit de la cercosporiose dans les environnements humides et du blanc dans les milieux plus secs. La culture de gombo est peu pratiquée et les plants ne font pas l’objet de traitements phytosanitaires particuliers.

Des dégâts parfois importants du chrysomèle Nisotra sp. sont observés.

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Oseille (Ngaï Ngaï)

Le seul ennemi important observé est la rouille qui compromet sérieusement la culture de cette espèce. Les conditions climatiques de cette période (températures relativement fraîches avec une moyenne journalière de l’ordre de 23°C à Kinshasa de juin à août) sont peu favorables au développement de cette plante et très favorable à cette maladie. 

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Tomate

Cette culture est souvent délaissée car trop de problèmes phytosanitaires non maîtrisés se présentent. Les ennemis rencontrés diffèrent fortement en fonction des sites visités. L’environnement végétal, le micro-climat et le type de sol semblent avoir une forte influence sur les types d’ennemis. 

Ø      Flétrissement bactérien

Cette grave maladie bactérienne sévit dans le site (Ndjili – Cecomaf). Ailleur, cette maladie est généralement rare en cette saison.

Les solutions possibles à étudier sont:

1.      Utilisation des variétés résistantes : Caribou F1, Calinago F1, Caracoli F1, Caraibo, Lignée 19 (CDH), variétés du Cap-Vert (Tropiva N°3, Formosa)

2.      Essai de greffage de variétés sensibles à haut rendement sur porte greffe aubergine Solo

3.      Désinfection du sol des pépinières à la chaleur

Ø      Tétranyques et acariose bronzée

Les producteurs et encadreurs connaissent mal les problèmes de l'acariose bronzée. Les produits phytosanitaires utilisés ne permettent pas un contrôle correct des tétranyques et acariens. Il serait souhaitable que le soufre (autorisé en agriculture biologique) soit disponible pour les maraîchers. Certains produits naturels (Tephrosia, Jatropha curcas, Eucalyptus) ont une action sur les acariens. Leur efficacité devrait être testée.    

Ø      Nécrose apicale

Les dégâts sont important sur certains sites. Il sont dus soit à un problème d’irrigation irrégulière, soit à un manque de calcium dans le sol. Des tests devraient être réalisés pour montrer l’influence des amendements calcaires et de la régularité des arrosages sur cette maladie.

Ø      Autres ennemis

Des dégâts importants de mineuse des feuilles, de thrips et de blanc sont parfois observés sur certains sites.


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