PPI Baselle


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(Basella alba ou Basella rubra)

Lipapa, Pinar

A Kinshasa

Principales techniques culturales et exigences

 

Les ravageurs animaux et les maladies

    Les champignons   Les nématodes
 

Les methodes de lutte

Le tableau Matériel végétal   Au niveau du champ
 
Matériel végétal

 Moindre sensibilité

Il apparaît que Basella rubra est moins sensible à la rouille que Basella alba, mais elle est moins cultivée. La culture de la première devrait être favorisée à condition qu’elle convienne au consommateur et que les semences soit disponibles.

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Au niveau du champ

Jachères cultivées

q         La jachère cultivée permet l’introduction dans la rotation de plantes pièges ou d’engrais vert qui ont un effet sur les ravageurs du sol. Par exemple, une jachère cultivée en arachide (plante piège) ou en céréales non attractives pour les nématodes à galles permet de diminuer la population de Meloidogyne dans le sol. Une jachère de 45 jours cultivée en tagètes permettrait de réduire la population des nématodes à galles (il faut 4 kg/ha de semences de tagètes pour un écartement de 25 cm entre les rangs).

Engrais vert

q       Crotalaria et Lespedeza sont deux légumineuses qui utilisées en engrais vert permettent de diminuer l’infestation par les nématodes.

Rotation des cultures

La baselle ne devrait être cultivée sur le même terrain que tous les 3 à 4 ans.

q       On évitera les précédents sensibles au rhizoctone (oignon, poireau, aubergine, ombellifères, crucifères, gombo, haricots, laitue, melon , pomme de terre, tomate …) ou sensibles aux nématodes à galles (tomate, gombo, haricot, carotte, cucurbitacées, céleri…).

Eviter le voisinage de plantes sensibles aux mêmes ennemis

q       Les planches ne doivent pas être installée à proximité d’une culture de baselle afin d’éviter que la cercosporiose et la rouille qui pourrait si trouver ne se déplacent sur la nouvelle planche. 

q       On évitera également la présence dans les planches de cultures très sensibles aux nématodes à galle (espèces maraîchères sensibles et arbres et arbustes sensibles (papayer…) et au rhizoctone).

Eviter les zones trop humides (rosées, manque d’aération, ombrage)

Les conditions qui favorisent un maintien trop prolongé de l’humidité sur les planches doivent être évitées pour lutter contre les maladies fongiques.

q       Les planches trop ombragées restent plus longtemps humides et des champignons tels que la rouille et la cercosporiose s’y développent plus facilement.

q       Un terrain bien ventilé permettra de sécher plus rapidement les feuille des plantes et la surface du sol après une pluie ou un arrosage. La cercosporiose, la rouille et le rhizoctone ne trouveront pas les conditions idéales pour son développement (plantes mouillées).

q       Dans les zones à forte rosée, les risques de développement de la cercosporiose et de la rouille sont plus importants.

Apport de matière organique bien décomposée

La matière organique abondant freine le développement des nématodes à galles il est donc important d’en apporter beaucoup dans le sol.

En cas de faible disponibilité de matière organique bien décomposée, il est fortement conseillé de l’appliquer en localisé plutôt qu’en plein. L’application peut se faire par exemple en bande, en sillon, ou de préférence dans des petits trous de plantation. Dans le cas d’un sol très infesté par les nématodes, il est préférable de ne pas mélanger la matière organique au sol (surtout si la quantité disponible est faible) mais de repiquer directement dans un trou de plantation contenant cette matière organique bien décomposée.

q       Du fumier bien décomposé ou du compost bien préparé peut être utilisé.

q       Les tourteaux d’oléagineux (arachide, ricin, pourghère, …) ont une bonne efficacité contre les nématodes à galles (environ 20 t/ha de préférence en application localisée en mélange avec le sol). Afin d’assurer une bonne efficacité de ces tourteaux, l’apport en eau doit être régulier et constant.

q       L’apport de 4 t/ha de fumier de poulet permettrait un effet dépressif sur les populations de nématodes.

q       Un amendement en matière organique à rapport C/N élevé (paille hachée, bagasse de canne à sucre , …) provoque une rétrogradation de l’azote, défavorable à Rhizoctonia solani. Mais un apport en azote par voie foliaire est alors nécessaire pour alimenter la plante.

Eviter les sols trop sableux

Un sol sableux est très favorable aux nématodes à galles car ils s’y déplacent facilement.

Bon drainage

Un bon drainage permet d’éviter un sol asphyxiant qui affaiblit la plante et la rend plus sensible aux maladies. Il permet également d’éviter la saturation en eau qui est favorable au développement des nématodes à galles.

Solarisation

Les nématodes à galles le rhizoctone et la cercosporiose se conservent dans le sol. On peut réduire ces ennemis par la chaleur obtenue par solarisation. Les nématodes à galles sont détruits à 50 °C pendant une heure ou 44 °C pendant 4 heures.

q       La solarisation consiste en un réchauffement du sol sous des films plastiques transparents (polyéthylène de 25-30 µm) ou noirs à la chaleur du soleil. Elle est efficace contre la majorité des nématodes, champignons et bactéries pathogènes.

q       Son efficacité et sa rentabilité dépendent de nombreux facteurs tels que : l’humidité ; la durée et l’intensité de la lumière solaire ; la température de l’air ; l’épaisseur et la conductivité du film plastique ; la couleur du sol ; la préparation du sol et l’homogénéité de la surface ; le coût des films plastiques…

Culture sur billon

Une culture sur billon permet d’avoir un sol moins saturé en eau et de limiter ainsi les attaques de rhizoctone et de nématodes à galles.

Récolte précoce

Une récolte par arrachage environ 45 jours après semis permet d’éviter que des maladies telles que la cercosporiose et la rouille ne s’installent fortement sur la culture. Les pertes dues aux attaques des nématodes à galles sur les racines sont également évitées.

Culture sous toiture contre la pluie

Une toiture contre la pluie au dessus de la culture permettra de garder les feuilles des plantes au sec  et d’empêcher ainsi que la cercosporiose ne trouve les conditions idéales pour son développement (feuilles mouillées). Ceci peut être intéressant pour une culture conduite sur tuteur.

Désherbage régulier

q       L’eau persiste plus longtemps sur des plants de baselle dans une parcelle non ou mal désherbée, cela favorise certaines maladies comme la cercosporiose, la rouille et le rhizoctone.

Il est très important de maintenir la propreté de la parcelle et des bordures jusqu’à l'enlèvement complet de la culture.

Eviter l’excès d’humidité

q       On peut éviter que la cercosporiose, la rouille et le rhizoctone ne trouvent les conditions idéales pour son développement en arrosant de façon à laisser les feuilles et la surface du sol mouillés le moins longtemps possible. Il faut éviter l’arrosage le soir car l’absence de soleil laissera les feuilles mouillées longtemps. Le matin, l’arrosage se fera en fonction de la présence de la rosée : s’il y a rosée, avant le levé du soleil ou quelques heures après disparition de la rosée ; s’il n’y a pas de rosée : après le levé du soleil.

q       En n’arrosant au pieds des plantes on peut éviter les éclaboussures et de mouiller les feuilles et empêcher que la cercosporiose ne trouve les conditions idéales pour son développement.

Pas d’irrigation saturante

Elle est toujours à éviter, car l’humidité prolongée du sol asphyxie les racines et favorise les maladies et le déplacement des nématodes à galles d’une plante à l’autre.

Destruction des plantes fortement attaquées

Afin d’empêcher la diffusion des ennemis dans la culture, il faudra éliminer et détruire tous les plants présentant des symptômes foliaires indiquant la présence de galles de nématodes sur les racines, des symptômes sévères de cercosporiose et de rouille sur les feuilles ou des symptômes de rhizoctone sur le collet ou les feuilles des plantes.

Elimination des parties végétales atteintes

Dans certains cas, la suppression de la plante entière ne se justifie pas car les dégâts sont faibles. Il est alors conseillé de ne supprimer que les parties atteintes par la cercosporiose et la rouille qui risquent de contaminer les organes sains.

Arrachage et destruction des plantes en fin de récolte

Il est conseillé d’arracher le plus tôt possible les plants arrivés en fin de récolte (brûler, enterrer en dehors de la parcelle ou composter de manière correcte). Par exemple au cours de chaque récolte il peut être demandé aux récolteurs d’arracher les plants qui ne seront plus productifs. C’est une mesure sanitaire élémentaire, même dans le cas où les maladies sont restés absentes mais qui est malheureusement très rarement appliquée. Les plants qui ne sont pas arrachés peuvent parfois survivre longtemps même sans irrigation et continuent à abriter des ennemis qui peuvent s’y multiplier et se propager sur les cultures voisines ou successives. D’autre part, les parties mortes (y compris les racines), sont des support de germes dormants qui ne se sont peut-être pas exprimés sur la saison finie mais qui sont bien présents comme contaminants futurs.

Traitements des organes aériens

Les fongicides ne seront utilisés que si les méthodes de lutte précédentes ne donne pas satisfaction ou ne sont pas applicables dans le contexte local. Ils pourront être utilisés contre la cercosporiose et la rouille mais ne se justifient pas pour une récolte par arrachage si les bonnes pratiques culturales sont respectées.

Pour une culture destinée à des récolte sur plantes tuteurées les traitements commenceront dès que les premières taches seront observées. Contre le cercosporiose, bénomyl et manèbe (ou mancozèbe, ou chlorothalonil) seront alternés en ne traitant pas pendant 7 jours après un traitement au manèbe et 14 jours après un traitement au bénomyl.

Les délais à respecter avant la récolte sont de 14 jours pour manèbe et mancozèbe et de 7 jours pour le chlorothalonil.

Contre la rouille on utilise généralement du manèbe, mancozèbe ou chlorothalonil. Le bénomyl n’est pas efficace. Traiter dès apparition des premières taches.

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