hdf.fr.fm
saveurs d'Orient
Hebdomadaire nationaliste et catholique.
Hebdo officiel du Royaume de France.


#50 / 2 octobre 2003 / EDITORIAL

Anne Brassié avait titré l’une de ses œuvres : Ces Livres qui m’ont choisie. J’ai déménagé… un certain nombre de fois (huit il me semble) mais certains livres m’ont toujours suivi, comme de vieux amis fidèles que l’on prend plaisir à lire et relire : livres de documentation ou romans, je les ai toujours à portée de main. Parlons des romans. Parmi ces chers camarades, aux pages usées à force d’avoir été tournées et retournées, figure 1984 d’Orwell. J’avais demandé à mes parents de me l’offrir pour mon anniversaire après en avoir lu un extrait dans mon manuel d’anglais (entre parenthèses la traduction de chez Folio est nulle : ils ont traduit par exemple Iceland par « Terre de glace » alors que la traduction exacte est tout simplement… Islande !). Ce livre a été une révélation, un peu comme l’avait été Fahrenheit 451 de Bradbury. J’ai écrit plusieurs articles sur la pertinence et les limites de l’analyse orwellienne, notamment dans Les Cahiers de Chiré n°14 et j’avais même failli prendre comme nom de plume Emmanuel Goldstein. Même si Orwell s’est trompé sur plusieurs points, notamment sur la rapidité de l’installation de la dictature planétaire (définitive en 1965, on en est encore loin même si on y arrive progressivement…), il reste quand même un véritable prophète, notamment sur l’organisation tripartie du système d’oppression, que j’avais souligné dans Le Racisme antifrançais, qui n’est en fait que la transposition de la vieille hiérarchie babylonienne, le Parti Intérieur étant notre nomenklatura actuelle et les Hommes sous Nabuchodonosor ; le Parti Extérieur étant ce que j’appelle les servants du régime (cadres de la fonction publique, demi-sels de la culture et du sports, médiats, petits politiciens), les Mesquins d’autrefois ; les Prolétaires étant la « France d’en bas » et les « impurs » (nationalistes, traditionalistes, authentiques révolutionnaires, révisionnistes), ce qu’on appelait jadis les esclaves. Relisant récemment le passage de la « minute de la haine », je notais les similitudes avec la campagne de l’entre-deux tours des dernières présidentielles et le traitement réservé à Jean-Marie Le Pen… On peut même souligner d’ailleurs que la place de Goldstein (si jamais ce dernier existe) n’est pas la moins enviable : il est sûr de rester en vie puisque il est le négatif de Big Brother.). La Nuit de Jéricho de Serge de Beketch et Alain Sanders est un roman que je n’ai pas oublié. Je l’avais acheté à une Fête de Radio Courtoisie un dimanche après-midi. Le soir je commençais à le lire. Le lendemain, je devais me lever à 5 h 50 pour aller en cours. J’ai donc fermé le livre, éteint la lumière… avant de rouvrir celle-ci pour finir d’une traite ce livre trop passionnant qui m’a tenu en haleine jusqu’à 2 h 30… Pour les rares personnes ne l’ayant pas lu, disons globalement qu’il s’agit en quelque sorte de « Dupont Lajoie » à l’envers : un ancien d’Algérie, le lieutenant Messer, qui vit dans une bastide avec 5 familles de harkis sauvées du génocide, est accusé à tort du meurtre de Slimane, un jeune beur qui avait violé et tué la petite France avant de se suicider. Pour que justice soit faite, il va se barricader chez lui, rejoint bientôt par une unité de CRS mutinée et quelques partisans, malgré la haine tenace de répugnants personnages parmi lesquels Claire Saintanne, Arsène Délire, Julius Daret, Mgr Paillot, Jean-Franz Ouakane, Paul Bouglione, Simon Finquelberre… Le Fléau de Stephen King est le plus « chrétien » des romans de cet écrivain de gauche mais néanmoins très marqué par le Talmud et les préjugé raciaux qu’il véhicule. De toute l’œuvre de King, Le Fléau est – et de loin – son meilleur livre. Une faillite dans le système de sécurité d’une base secrète en Californie provoque la mort de 99,4 % de la population de notre bonne vieille planète. Aux Etats-Unis, pendant que les partisans du bien se rassemblent à Boulder (Colorado) sous l’aile protectrice de mère Abigaël, une vieille noire de 108 ans, les forces du mal font de même à Las Vegas (Nevada) sous celle du démon Légion, alias « le Promeneur », alias Randall Flagg. Bien sûr, King oblige, les salauds sont tous WASP (à l’exception de « l’homme rat », un Noir hideux jouant les gardes du corps de Flagg) et tous les Juifs sont dans le camp des gentils (notamment France « Frannie » Goldsmith, la première à enfanter après la catastrophe). Cependant, on y lit une analyse pertinente de la lutte entre le bien et le mal. Dieu exigera de ses serviteurs que trois d’entre eux sacrifient leur vie en allant s’offrir en Holocauste, chacun incarnant avant le Fléau une tare de la société américaine : le très égoïste Lawson « Larry » Underwood, une rock-star ; un professeur de sociologie athée (il ne le restera pas…) Glendon Bateman et un brave campagnard un peu porté sur l’alcool, Ralph Brentner… Ce sont deux simples d’esprit qui feront s’échouer les forces du mal : là où le rusé juge Théodore Farris et la courageuse Dayna Jurgens échoueront, un handicapé mental, Tom Cullen, parviendra à faire chuter le démon, pour la bonne raison que celui-ci n’est pas capable de lire dans ses pensées… puisque le simplet n’en a pas ! Autre atout divin : le pyromane psychopathe Donald Elbert dit « la poubelle », qui se retournera contre son maître… Illustration de la parabole « on a toujours besoin d’un plus petit que soi ». De même, du côté de Randall, on trouve certes des repris de justice (son bras droit, Sylvester «Llyod » Henreid vient de la prison de Phœnix, pavillon des condamnés à mort…, « la Poubelle », venu de la prison de Terrehaute), mais aussi des personnes ayant eu des fonctions technocratiques dans l’ancien système : Paul Burlson, un ancien expert-comptable ; l’inspecteur de police Barry Dorgan et l’ancien pilote de ligne Carl Hough… D’un côté le cœur, de l’autre la technique. Le livre s’achève d’ailleurs sur sa parabole : le démon apparaît ailleurs, en Amazonie. Il envoûte une tribu de sauvages et leur dit : « Je suis venu vous aider. Je suis venu vous apprendre à être civilisés… » Ravage de René Barjavel est un autre roman de cette veine. L’homme ne vivait que par ses machines. Une simple perturbation solaire fit disparaître l’électricité telle que nous la connaissons. En quelques jours, plus d’eau, plus de nourriture, plus rien. La cigarette d’un garde républicain transforme Paris puis la France en un vaste brasier. Une poignée d’hommes et de femmes menée par un jeune paysan, François Deschamps, essaie de rejoindre la Provence. Là aussi, leur groupe se « dépouillera » de tous ses « techniciens » : l’avocat, les soldats, le docteur, l’étudiant en droit mourront en route. Ne survivront que le paysan, sa fiancée de 17 ans, un sculpteur, un ouvrier, la femme de ce dernier et leur bébé. Ils retrouveront Vaux, le petit village de François, vidé de sa population. François sera le patriarche d’une société nouvelle, basée sur le travail, la famille, la patrie. Il mourra à 117 ans, assassiné par le forgeron qui avait réinventé la machine à vapeur… Le roman a été écrit en 1943, François étant une allégorie d’un certain pétainisme (« la terre ne ment pas ») mais Barjavel rejoint King dans sa critique de la science comme une fin en soi. Idée déjà développée par Jules Verne dans son dernier roman L’Eternel Adam : chaque fois que les hommes se croient devenus des dieux, Dieu les renvoie à l’âge de pierre. A l’heure du clonage, de l’euthanasie, de l’avortement, du génie génétique, nos épigones du docteur Frankenstein et autre docteur Moreau devraient méditer cette bande-annonce d’un film de « savant fou » : « Il s’était pris pour Dieu, mais Dieu n’aime pas la concurrence… »

Henri de FERSAN



#50/ 2 octobre 2003 / SOMMAIRE

EDITORIAL

POLITIQUE : Lévy toutes voiles dehors
A Evoges, le maire ne cède pas...
Du côté de nazisraël...

PRESSE-MEDIATS : Quand la presse joue au sale air de la beur

AFFAIRES ETRANGERES :Irak : les Américains en panne d'idées

SOCIETE: Comment on relance le débat sur l'euthanasie
Du côté de la guerre raciale

SPORTS : Rugby
Football
Formule 1

CULTURE : Henri POULAINEntre Céline et Brasillach Le Bulletin Célinien - ISBN : 2-9600106-1-2


[ABONNEMENT] (52 n°) : 170 €
Règlements à l’ordre de Henri de FERSAN


Avertissement: Nuit gravement à la République.
Attention: non estampillé par le Consistoire ….

#50 / 2 octobre 2003 / ARTICLE

QUAND LA PRESSE JOUE AU SALE AIR DE LA BEUR

La revue de presse concernant l’affaire Lila et Alma Lévy est un excellent révélateur des us et coutumes de chacun… Le 25 septembre, La Dépêche du Midi y consacrait son éditorial sous la plume de Jean-Claude Souléry. Dans ce journal où l’influence de la F\ n’est pas des moindres, la position est la suivante : l’affaire Lévy menace la sacro-sainte laïcité… Avec des perles pas piquées des hannetons et toute une fraternité en Bousquet, pardon, en bouquet : « Derrière la silhouette de jeunes filles sincères et intelligentes, il y a les arrières-pensées, le prosélytisme et cette obsession, propre à bien des religieux, de vouloir sans cesse convertir le voisin ». Notez qu’il déclare que les beurettes sont « sincères et intelligentes », à comparer avec les propos insultants tenus par Agnès Trémoulet contre les demoiselles catholiques (voir Le Libre Arverne n°38)… « En France l’école dispense le savoir, forme l’esprit critique, ce n’est pas un lieu d’endoctrinement ». Croit-il vraiment à ce qu’il dit : il n’y a pas pire lieu de bourrage de crâne et d’endoctrinement que l’école ! Laissons parler le journal L’Humanité, celui du Joroch alias Jaurès, du 4 octobre 1904 : « La neutralité est, elle fut toujours un mensonge, peut-être un mensonge nécessaire… Le passage à franchir était périlleux (…) On promit cette chimère de la neutralité pour rassurer quelques timides dont la coalition eût fait obstacle à la loi ». Moi qui sort de la laïque, je peux confirmer que les profs endoctrinent les élèves, c’est d’ailleurs la seule tâche à laquelle ils sont bons… 73 % des enseignants ont voté à gauche et à l’extrême gauche lors des dernières élections, raison de plus pour ne jamais y scolariser ses enfants !!! De toute façon, la plus modeste école privée hors-contrat assurera un enseignement bien meilleur aux enfants sans coûter un centime à la collectivité !!! La poussée démographique des musulmans conjuguée à celle des catholiques de tradition va amener sous peu l’école laïque à sa juste représentativité dans la population, notamment par l’ouverture d’écoles musulmanes privées qui, délice suprême, seront financées par ceux-là mêmes qui ont détruit l’école libre catholique dont ne subsistent que celles de la Tradition qui non seulement se voient interdire mais également refusent les mânes de l’Etat, défavorisant ainsi les parents qui paient deux fois la scolarité : par l’impôt et par les pensions. Injustice qu’il serait bon de réparer par le biais du bon scolaire, les écoles juives et musulmanes étant financées par l’état sans aucun contrôle des programmes… Mais bon, tant que les catholiques (les vrais, pas ceux de la Secte conciliaire) n’auront pas compris que la violence est le seul moyen de se faire entendre dans ce pays, l’Etat continuera de les exploiter et de les discriminer… Dans L’Humanité du 26 septembre, on voit que la position a évolué depuis 1904… Sophie Bouniot prend la défense des beurettes, scellant l’alliance tacite entre les deux totalitarismes, le rouge et le vert, comme au bon temps de l’ayatollah Khomeyni en 1979… Le Pèlerin du 29 septembre fait parler ses lecteurs à ce sujet. Les disciples de la secte conciliaire sont pris entre le marteau et l’enclume, mais la plupart des intervenantes (toutes des femmes) se montraient favorables au port du voile au nom de la tolérance et de l’œcuménisme. Le même jour, Marianne, par le biais de Natacha Polony (une des versions yiddish de Polac…) prend exactement les positions que l’on attend d’elle : condamnation du port du voile, délires talmudiques anti-chrétiens habituels (« un intégriste catholique pourra venir en classe avec un costume de croisé »). Il semble évident que le régime cédera sur la question de la laïcité face au poids électoral musulman, les islamistes brandissant sans vergogne l’épouvantail du « racisme » et de « l’islamophobie » devant leurs contradicteurs. Nous devons cesser l’angélisme pour piéger l’état avec ses propres armes. Les sœurs Lévy nous donnent une leçon de courage et de fermeté. Les parents nationalistes dont les enfants sont scolarisés dans les écoles du régime doivent rendre coups pour coups et pratiquer le « harcèlement républicain » pour un strict respect de la neutralité scolaire. Demandez à vos enfants d’enregistrer les cours des professeurs afin d’avoir leurs propos exacts. Puisque l’école respecte tout le monde à ce qu’il paraît, soyez intransigeants, ne laissez rien passer !!! Un prof qui parle de l’Inquisition sans évoquer les persécutions anti-chrétiennes de la Révolution devra être rappelé à l’ordre, de même qu’un enseignant se laissant aller à des attaques systématiques contre tel ou tel parti légal, le Front National par exemple… Ils se prétendent neutres et déclarent qu’ils ne font pas de favoritisme ? Mettez-les à l’épreuve des faits… De même, si vous avez la conviction que l’on persécute votre enfant en raison de ses (ou de vos) opinions politiques ou religieuses, débarquez vous et votre enfant dans le bureau du proviseur avec en main la Déclaration des Droits de l’Homme. Votre rejeton verra ainsi la véracité ou non de ce que le régime prétend défendre. En menant un combat de chaque instant, vous serez parvenu quoi qu’il advienne à un résultat positif : soit on vous donne raison et dans ce cas vos droits seront respectés, chose nouvelle, soit on refuse de reconnaître vos droits, et dans ce cas votre enfant aura compris qu’il est un « sous-homme » dans son propre pays.




#50 / 2 OCTOBRE 2003 / ARTICLE

CULTURE

Quels étaient les liens entre les deux écrivains maudits de la Seconde Guerre Mondiale : Céline, le docteur pamphlétaire, le misanthrope ami des pauvres, qui bouffait du juif comme les radicaux bouffaient du catholique mais qui consacra sa thèse universitaire à un médecin israélite génial regrettablement oublié (Semmelweiss) ; et Robert Brasillach, le poète fasciste, celui dont le talent dépassait largement Aragon, sacrifié en bouc émissaire sur l’autel du totem Dogol parce que trop talentueux pour la France gaulchévique ? Ancien secrétaire de rédaction de l’hebdomadaire Je suis partout (ce qui lui valut une condamnation à perpétuité en 1947 cassée en 1952), ami de Léopold Senghor, Henri Poulain (1912-1987) avait la chance d’être l’ami de ces deux géants de la littérature française de l’entre-deux-guerres. Il rencontrera d’ailleurs sa première épouse Edith au dispensaire de Céline où elle travaillait. Nos amis du Bulletin Célinien ont eu l’idée de rééditer un de ses textes de 1964, La Vraie patrie des entêtés, suivi d’une contribution de Marc Laudelout, L’Impossible rencontre où il fait état des relations souvent houleuses entre ces deux personnalités qui ne s’appréciaient pas du tout. Tout opposait en effet Céline et Brasillach : le premier était un autodidacte, le second un intellectuel bardé de diplômes. Le grand avantage de cette brochure, notamment dans les notes en bas de pages, est de mettre fin à des ragots colportés par nos ennemis ou les « opposants officiels ». Ainsi, Marc-Edouard Nabe en prend pour son grade. Le moucheron binoclard, qui est à Céline ce que l’Olympique de Saint-Etienne est à l’ASSE, avait déclaré dans son livre Coups d’épée dans l’eau que « Brasillach a pris Mein Kampf pour la Bible ». Or, voici l’opinion de Brasillach sur le livre de Hitler : « C’est très réellement le chef d’œuvre du crétinisme excité où Hitler apparaît comme une espèce d’instituteur enragé. Cette lecture m’a affligé » (lettre à Jean Dupin, 1935). De même, il tord le cou aux mensonges de la très talmudique Anne Kaplan, dont le père participa au génocide allemand, dans son pamphlet sans grand intérêt Intelligence avec l’ennemi. Le procès Brasillach » paru chez Gallimard en 2001 : Robert Brasillach était si peu « homosexuel » qu’il avait une tendre amie, Marguerite Cravoisier, et de plus, contrairement à François Mitterrand, Brasillach ne doit pas sa libération de l’oflag aux Allemands mais à Vichy qui lui avait proposé la direction du cinéma officiel, poste où il ne resta en place que quelques jours… Céline, c’est le self-made man, qui a appris la vie dans les tranchées (grièvement blessé en 1914-1918, le maréchal des logis Destouches sera décoré de la croix de guerre et cité deux fois) et au contact des pauvres. Brasillach, c’est l’enfant prodige, élève brillant, normalien, chroniqueur à 22 ans à L’Action Française. On comprend qu’il suscite les jalousies des médiocres, tel Jérôme Garcin qui, dans Le Nouvel Obs’ du 25 octobre 2001, insulte l’écrivain martyr dans le journal où Jean Lacouture fit l’apologie du génocide du peuple khmer. Garcin a de la chance. Il ne mourra jamais fusillé. On fusille les hommes, pas les cloportes… Entre Céline et Brasillach, le malentendu date d’octobre 1932, lorsque le jeune chroniqueur (23 ans !) préfère Les Loups, le roman du rival de Céline, le Prix Goncourt Guy Mazeline à Voyage au bout de la nuit. Le 11 juin 1936, Brasillach massacre Mort à Crédit qu’il juge ennuyeux. Céline éreintera Brasillach dans Bagatelles pour un massacre… que Brasillach louera à la page 198 de Notre avant-guerre ! Brasillach était cependant choqué par les violentes diatribes antisémites de Céline, considérant le racisme antisémite comme « une folie pure » mais lui propose d’écrire des articles pour Je suis partout, ce que Céline déclinera. Le 17 février 1939, Brasillach critique le pangermanisme de Céline dans son livre L’Ecole des cadavres où il traite notamment Maurras de juif. Brasillach reconnaîtra cependant en 1944 la lucidité de Céline quant aux vrais fauteurs de guerre et à la nécessité qu’il y avait alors à l’alliance allemande. La guerre voit Brasillach devenir lieutenant d’infanterie en Alsace et Céline médecin à bord du paquebot réquisitionné Le Chella. En décembre 1941, Vichy (à savoir l’amiral Darlan) interdit le livre de Céline Les Beaux draps : « Ne tirez pas sur le prophète » clame Brasillach dans Je Suis Partout du 10 janvier 1942. Céline essaye de contribuer à l’hebdomadaire, mais Brasillach lui censure la quasi-totalité de ses contributions pour cause de « délire raciste », notamment lors de ses harangues contre les « narbonnoïdes dégénérés », à savoir les Français de souche latine vivant au sud de la Loire… Le 2 août 1943, Céline écrit à Brasillach pour l’avertir, prophète illuminé !, que le peuple français tuera non pas les Allemands mais les gens comme eux. Leur destin va alors diverger. Céline s’enfuit en Allemagne puis se réfugie au Danemark. Brasillach reste. Son ancien camarade de classe Roger Vailland, lui conseille de fuir. « Ce n’est pas la peine, on va m’arrêter et me fusiller. C’est vrai mais c’est aussi bien comme ça. La boucle est bouclée ». Il tombera sous les balles gaulchéviques le 6 février 1945. Pour conclure, Marc Laudelout signale que Claude Lorne a été le premier et le seul à revendiquer sa préférence pour Brasillach par rapport à Céline. Je conçois Céline comme un illuminé (au sens noble du terme), un mystique de la race aux fulgurances géniales, comme l’a été dans son domaine Adolf Hitler (que Céline n’appréciait pas plus…), mais j’ai un soupçon de préférence pour Brasillach, un militant qui est allé jusqu’à l’holocauste de sa vie pour ses idées

Henri POULAIN, Entre Céline et Brasillach, Le Bulletin Célinien – 20 € - ISBN : 2-9600106-1-2

 

 

Hosted by www.Geocities.ws

1