 Hebdomadaire nationaliste et catholique. Hebdo officiel du Royaume de France. #39 / 17 juillet 2003 / EDITORIAL « Une internaute du site Vexilla Regis nous a envoyé ce que j’appellerais « la parabole de la grenouille » : « Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite, l'eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager. La température continue à grimper. L'eau est maintenant chaude. C'est un peu plus que n'apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s'affole pas pour autant. L'eau est cette fois vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle s'est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température continue à monter jusqu 'au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais avoir fait quelque chose pour s'extraire de la marmite. Si la même grenouille avait été plongée directement dans l'eau à 50°, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l'aurait éjectée aussitôt de la marmite.. Cette expérience montre que, lorsqu'un changement s'effectue d'une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte ". Si nous regardons ce qui se passe en Belgique depuis quelques décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons. Des tas de choses qui nous auraient horrifiés il y a 20,30 ou 40 ans, ont été peu à peu banalisés, édulcorés, et nous dérangent mollement à ce jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens. Au nom du progrès et de la science, les pires atteintes aux libertés individuelles, à la dignité du vivant, à l'intégrité de la nature, à la beauté et au bonheur de vivre, s'effectuent lentement et inexorablement avec la complicité constante des victimes, ignorantes ou démunies. Les noirs tableaux annoncés pour l'avenir, au lieu de susciter des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie décadentes. Le gavage permanent d'informations de la part des médias sature les cerveaux (Serf-Veaux ) - qui n'arrivent plus à faire la part des choses entre le réel et le virtuel, le bon et le mauvais, entre les films et la réalité. (Clonage, tests génétiques, sélection du sexe par le diagnostic pré-implantatoire, banalisation de l'avortement, choisir le moment de sa mort et celle des autres, mariage des homosexuels, .) Lorsque j'ai annoncé ces choses pour la première fois, c'était pour demain. Là, c'est pour aujourd'hui. Alors, si vous n'êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuits, donnez le coup de patte salutaire avant qu'il ne soit trop tard… » Serions-nous cette grenouille ? Quand on voit la dégringolade de la société depuis 1871, on est en droit de se poser la question. Je l’avais dit lorsque j’avais commenté le livre de Jean Sévilla sur l’historiquement correct. Les catholiques et les nationaux ont souvent péché par pusillanimité. Si, en 1905, les nombreux officiers catholiques, plutôt que de démissionner de l’armée suite au scandale des Inventaires, avaient tourné leurs fusils contre la Gueuse, ils auraient pu renverser le régime. Ce grand homme d’église qu’était Pierre l’Ermite l’avait compris. Il n’y a rien qui m’agace plus que les gens qui geignent sur leur sort sans agir. Quand Moshé (que nous les goïm appelons Moïse) proposa aux Hapirous (qui n’étaient pas encore les Hébreux) de franchir le Sinaï pour aller chez les Cananéens parce qu’il avait compris que la patience des Egyptiens était arrivée à un niveau dangereusement bas, nul doute que bien des siens rechignèrent, en arguant qu’ils étaient très bien en Egypte et qu’ils avaient leur business au pays du Sphinx. Entre ceux qui ne voulaient pas partir, ceux qui une fois partis voulaient retourner en Egypte et ceux qui, alors que Moshé parlait avec Yahvé, s’empressaient d’adorer le veau d’or, il a dû plus d’une fois convaincre avec force, l’épée et le bâton n’étant pas les arguments les moins utilisés…Il a dû plus d’une fois lever les bras au ciel en demandant à Yavhé quelles offenses avait-il à expier pour avoir hérité d’un pareil peuple… Finalement, il a réussi à amener tout le monde vers la terre promise. On représente souvent Moïse avec une longue barbe blanche : vu les soucis qu’il a dû avoir, on comprend mieux pourquoi ! Toute proportion gardée, nous sommes une petite société qui attend qu’on l’amène dans son pays de Canaan. Cela fait maintenant huit ans que je suis un « catholique intégriste » comme disent les médiats. L’intégration s’est plutôt bien faite, sauf sur quelques détails de l’ordre des convenances bourgeoises (chœur des membres du FFC – Fersan’s Fan Club - : « Pas étonnant, Henri c’est plus Doriot que de La Roque… »). Nous sommes quelque-uns, de plus en plus nombreux, à avoir franchi la frontière entre les deux mondes, comme les réfugiés passaient le Mur de Berlin. Je ne vais pas me la jouer « Docteur de l’Eglise », Domine nun sum dignum, ni la grande conscience morale, ni vous faire « Epître de Henri de Fersan aux Traditionalistes ». Cependant, en tant que converti, je connais toutes les ruses du camp d’en face.. J’ai étudié les techniques de révolution et de contre-révolution, aussi bien de notre camp (Franquistes, Vendéens, Chouans, Russes Blancs, OAS) que du camp d’en face (Léninistes, Maoïstes et diverses guérillas marxistes). Riche de ces connaissances, je me permets de prodiguer quelques conseils. Le principal défaut que j’ai constaté chez les membres de la Tradition, c’est un manque certain de confiance en soi. Se protéger du monde est une chose, se comporter comme des huîtres en est une autre. Toute proportion gardée, je me sens un vieux briscard de Ligue 1 qui se retrouve entraîneur-joueur d’un club relégué en CFA2… Le problème n’est pas la question spirituelle mais la question temporelle. L’action est indissociable de la prière. Comme le dit le proverbe tibétain : « S’il suffisait de s’accroupir pour accéder à la sagesse, toutes les grenouilles s’appelleraient Bouddha ». Or, chez beaucoup, on se contente d’attendre que le pire arrive en disant « On vous l’avait bien dit ! ». Le Christ n’a pas bâti son église en restant prier dans un coin de la charpenterie familiale. Il est parti sur les routes, il est allé défier dans leurs synagogues les prêtres et les lévites, il a chassé les marchands du Temple à coups de fouet, il est allé prêcher aux foules. La dégringolade de notre civilisation s’est accélérée vers 1965. L’avortement a été légalisé. Qu’on fait les catholiques pour l’empêcher ? Pas grand chose. Le professeur Lejeune et Laissez-les vivre ont fait une réunion en 1973 qui a été attaquée par les féminazies du Planning Familial. Il n’y a eu aucune réaction. La loi est passée, la majorité de centre-droite ayant plus peur d’eux que de nous. Qu’avons-nous fait contre le PACS ? Une manif ridicule de Christine Boutin, et c’est tout. Cette dernière a vu ses meetings attaqués par les nervis invertis d’Act Up. Les mesures de rétorsion ? Nulles. Quand les catholiques sont fermes (manif de soutien à l’école libre en 1984, affaire des cinémas, affaire du RU 486), nous gagnons. Il faut apprendre à montrer les crocs, à ne pas se laisser marcher sur les pieds et à rendre au centuple. Toutes les guérillas qui ont gagné ont répondu à la terreur gouvernementale par une contre-terreur plus grande encore. Le respect des autres n’est possible que lorsqu’on commence à se respecter soi-même...
Henri de FERSAN
#39/ 17 juillet 2003 / SOMMAIRE
EDITORIAL [adresse] Avertissement: Nuit gravement à la République. Attention: non estampillé par le Consistoire …. |
#39 / 17 juillet 2003 / ARTICLE
Visiblement épuisés par leurs 43 semaines annuelles de congés payés, certains intermittents du spectacles ne voulaient pas reprendre le travail. Dur travail en effet que celui d’intermittent. Le Rapport de la Cour des comptes cité par le spécialiste de la question, Michel de Poncins, dans les colonnes de Lectures Françaises de juin 2003, est accablant. Il y avait 7.089 « intermittents » en 1980, 69.000 en 2001 et… 92.000 en 2003 !!! Il faut dire que la place est bonne, ils travaillent en moyenne 65 jours par an, touchent le chômage pendant 300 jours et après, tranquilles, peuvent travailler au noir. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont pas seulement les acteurs qui sont concernés mais tous les corps de métiers : serrurier, peintre, menuisier, électricien, maçon (franc ou pas…), tapissier, lingère, coiffeur… La Cour complète : « Dans la mesure où il est possible de cumuler deux cachets par jour, 22 jours d’activité peuvent suffire, en théorie, à constituer des droits pour une année entière ». C’est ce que la Cour des Comptes appelle « un régime juridique dérogatoire et attractif »… On comprend que ces nantis veulent s’accrocher à leurs privilèges. Le coût de l’entretien par l’état de ces gens-là a explosé, passant en deux ans de 260 millions d’euros à 838 millions ! Ils sont responsable de 25 % du déficit de l’assurance-chômage ! Voilà pourquoi on a démantelé notre armée : pour entretenir la fainéantise des saltimbanques du système. Mais rassurez-vous : Raffarin a promis que le contribuable, qui paie déjà ces parasites, va également régler la note du manque à gagner de leurs grèves pour les collectivités locales : 16 millions d’euros pour La Rochelle, 23 millions pour Avignon… Ce qui n’empêche pas Jean-Paul Montanari, directeur général du festival Montpellier-Danse, parlant de la situation des festivals, de déclarer : « Elle vise directement le responsable de la situation, l’ennemi : il s’agit bien de la politique de Raffarin, élu à cause d’un certain nombre d’entre nous qui ont oublié de se réveiller un certain dimanche. Non, la droite et la gauche, ce n’est pas la même chose ». Effectivement, derrière les grévistes, on trouve le syndicat communiste CGT, ainsi que la LCR et les anarchistes de la CNT. La LCR d’ailleurs revendique ces actions : Alain Krivine a déclaré le 8 juillet : «Les intermittents prolongent le combat des retraites », de même Olivier Besancenot ajoutait dans Le Point de cette semaine : « Il y a une précarité des travailleurs culturels et, une nouvelle fois, l’Etat et le patronat jouent les mauvais payeurs ». Encore une reculade de « Raffarin de ramasse-cons », l’homme de fer, mais de fer blanc. Son attitude « tumultuesque et gesticulatoire » comme disait un fameux capitaine de l’armée de la Belle Epoque, masque de moins en moins bien l’absence totale de volonté. Le monsieur muscle n’était qu’un gros plein de soupe… Curieusement, l’un des rares festivals qui n’a pas été annulé fut Les Chorégies d’Orange. Les grévistes n’ont pas voulu mettre en péril celles-ci « pour ne pas que la mairie FN ne s’en empare ». Commerçants des villes à festivals, si vous voulez être définitivement débarrassés de la chienlit gréviste, élisez une mairie FN !!! Le plus comique de l’histoire, c’est quand même la suppression pour cause de grève de nombreux festivals animés par des personnalités de la gauche caviar telles Roger Hanin (Pau), Jean-Louis Foulquier (La Rochelle), Patrice Chéreau et Ariane Mnouchkine (Avignon). C’est plutôt une bonne nouvelle ! #39 / 17 juillet 2003 / ARTICLE
Les Américains viennent d’avouer qu’ils avaient menti sur les armes de destruction massive prétendument détenues par l’Irak. Le 8 juillet, le porte-parole du conseil de sécurité nationale, Michael Anton, a admis que les documents sur les tentatives de Bagdad de fabriquer des armes atomiques étaient contrefaits (Pierre de Villemarest avait déjà dénoncé cette propagande dès septembre 2002), alors que George Bush et Tony Blair continuent encore le 17 juillet d’affirmer l’existence de ces pseudo-armes. Il est vrai que l’Irak n’ayant pas utilisé ses fameuses « armes », on est en droit de douter de leur existence. Déjà, fin mai, Donald Rumsfeld déclarait hypocritement : « Nous ne savons pas ce qui s’est passé » quand on lui demandait la raison de la non-utilisation des dites armes. Il semblerait que la CIA (dont Saddam Hussein avait été un agent zélé de 1963 à une date indéterminée) ait déclaré dans son rapport qu’il n’y avait aucun lien entre Saddam Hussein et Al-Qaida (informations confirmées par la DIA) et que l’Irak n’avait pas d’armes de destruction massive. Seulement, le lobby juif américain voulait détruire l’Irak, coupable de vouloir s’opposer à la mainmise d’Israël sur la région. Selon Robert Dreyfuss, les principaux responsables de cette falsification sont Rumsfeld, Wolfowitz et Feith, qui ont ordonné aux experts de réécrire leur rapport avec LEUR « vérité ». Rien de nouveau depuis la Seconde Guerre Mondiale et l’escroquerie de Nuremberg. Les « motifs » fabriqués de toutes pièces, restait à « faire la guerre » en limitant au maximum les pertes américaines. Les Etats-Unis utilisèrent alors l’arme de la corruption, qui marche si bien dans ces pays, en soudoyant le cousin de Saddam Hussein, le major-général Maher Soufiane al-Tikriti, chef de la Garde républicaine, contre l’impunité et quelques millions de dollars. Il n’en profitera pas : il a été abattu par les Marines américains. Voilà comment les Américains traitent les gogos qui leur font confiance. De même, le plan des fortifications irakiennes avait été complaisamment fourni aux Américains par le gouvernement serbo-monténégrin. Il les avait bâties à l’époque de Milosevic. Sur le terrain, les forces alliées multiplient les crimes de guerre : un soldat britannique du 1er régiment royal de fusiliers (habituellement en garnison à Celle, RFA) a été arrêté alors qu’il faisait développer des photos montrant des sévices infligés aux prisonniers de guerre irakiens par les Anglais dans le sud de l’Irak. Le commandant en chef de l’unité, le colonel Tim Collins, 43 ans, est réputé pour sa cruauté envers les prisonniers. La plupart d’entre eux ont été battus, certains ont même été violés. Il n’y a pas seulement des meurtres et la torture, mais également du pillage, autre grande spécialité américaine, d’autant plus que les Américains ont obtenu de l’ONU l’immunité pour un an de plus en ce qui concerne les violations des Droits de l’Homme… Les Américains de la 3e division d’infanterie ont ainsi saccagé l’aéroport de Bagdad le 3 avril, pillant les magasins de l’aérogare et détruisant les avions de ligne qui se trouvaient sur le tarmac. Les dommages se montent à environ 100 millions d’euros. Il est vrai que pour s’assurer de l’impunité médiatique, les Américains n’hésitèrent pas à prendre délibérément pour cible les journalistes étrangers le 8 avril en bombardant leur hôtel. Dans l’Irak occupé, les piscines et les stades sont réservés aux occupants, privant l’équipe olympique de natation d’entraînement, et les stades sont également interdits au public, ce qui a empêché le peuple de voir l’équipe de football de l’armée américaine se faire étriller 11 à 0 par le club d’al-Zawra (excellent club de Première division irakienne, éternel rival du club de la Police) au Stade International du Peuple. Les Etats-Unis ont découpé l’Irak en trois zones d’occupation : les Polonais au Kurdistan (l’Inde ayant refusé d’envoyer 20.000 hommes), les Anglais au Sud et les Américains à Bagdad. Le pays serait occupé par une force internationale de trois divisions (pour les remercier de leur docilité les Américains vont faire une autre faveur aux Polonais en nommant l’ancien communiste Isaac Chtolzman dit Alexandre Kwasniewski comme secrétaire général de l’OTAN) et un gouvernement de collaboration formé de 13 Chiites, 5 Kurdes, 5 Sunnites, 1 Turcoman et 1 Chrétien a été mis en place le 6 juillet et devant remplacer le gauleiter Jay Garner, membre du Jewish Institute fot National Security Affaires. C’est sans compter sur le Parti Communiste d’Iraq qui a le vent en poupe et qui espère bien récupérer les protestations populaires. Car le peuple irakien est mécontent : les Américains ont recyclé 3.000 policiers de l’ancien régime, à la corruption proverbiale, et tout fait défaut : l’eau, la nourriture, l’électricité, les médicaments… La guerre de partisans fait rage dans le pays. Au 17 juillet, se sont plus de 60 soldats américains qui ont été tués par les franc-tireurs irakiens, dont 4 dans l’attentat de Moustansiriya le 1er juillet à Bagdad, dans leur véhicule blindé Humvee détruit à la roquette. Dans la presse nationale américaine, l’ex-vétéran du Vietnam Stan Goff (du 503e régiment d’infanterie, une unité d’élite) déclarait le 7 juillet que la situation en Irak lui faisait rappeler le Vietnam (chaque habitant est un ennemi potentiel) et que les Etats-Unis risquent encore de lourdes pertes. La résistance irakienne ne fait pas que s’en prendre aux forces d’occupations, mais attaque aussi les pipelines, les centrales électriques, les canalisations, bref, tout ce qui peut servir à l’effort de guerre américain, ces derniers multipliant les représailles aveugles et hurlant à la guerre déloyale. Cette même guerre qu’ils préconisaient en 1941-1945… Juste retour des choses… C’est le 17 juillet que les fils de Saddam Hussein sont censés lancer la grande offensive de guérilla contre les Etats-Unis. Sous la chaleur étouffante du désert irakien, de nombreux yankees vont se voir offrir une dernière petite bière…
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