La Haute Cour du Zimbabwe a admis que les bandes racistes de prétendus “vétérans de guerre” ont assassiné un fermier blanc, David Stevens avant de boire son sang mélangé à de l’alcool. Les faits s’étaient produits en avril 2000. Stevens était connu pour son opposition au gouvernement raciste en place à Harare. L’accusation a été étayée après que des témoins aient identifié quatre membres du parti Zanu , la formation du dictateur Mugabe. Les militants en question (Richard Svisviro, Muyengwa Munyuki, Charles Matanda et Douglas Chitekuteku) sont suspectés d’appartenir à une milice qui aurait assassiné au moins 12 fermiers blancs mais également 200 noirs opposants au régime. Un cinquième membre, Banda Katsvamudanga, n’a pas été retrouvé. Selon les témoins, les racistes sont entrés de force dans la ferme Arizona à Macheke (à cent kilomètres à l’est d’Harare), ont enlevé David Stevens pour l’amener dans leur bureau à Murehwa, l’ont battu avant de le traîner devant le monument des « héros de la guerre d’ind épendance des années septante » avant de l’achever par balles. L’un d’entre eux s’agenouilla sur le corps de Stevenset mélangea son sang avec de l’alcool avant de boire la mixture et de la faire boire à ses camarades. Les réactions officielles de la dictature n’ont pas manqué de « saluer » à leur manière la nouvelle : la femme du Commandant en Chef de l’armée zimbabwéenne, Jocyline Chiwenga, a menacé de tuer elle-même un fermier blanc, regrettant de « ne pas avoir goûté de sang blanc depuis longtemps ». Quant au directeur de la rédaction du Daily News, le seul journal libre au Zimbabwe, il a été accusé « d’atteinte au crédit de l’institution policière ». Il avait accusé celle-ci de torturer des opposants.

#04 / 14 novembre 2002 / ARTICLE

   Petite séquence frisson lors de la Fête de l’Identité. René Monzat, alias René la Science, de son vrai nom René Scherer, chercheur raté et journaliste sans carte de presse, avait voulu s’infiltrer. Manque de chance pour lui, il a été repéré par un GO (gentil organisateur). Ce dernier lui fit une clé de bras et l’amena vers la sortie. Anticipant sur son futur plus ou moins lointain, il hurlait comme un porc qu’on égorge. Finalement, il fut expulsé malgré un appel au secours lancé à Martin Peltier.

   A noter que le SCALP, les Verts et l’extrême gauche avaient organisé une manifestation place des Ternes, rassemblant moins de militants qu’il n’y avait de CRS pour les surveiller… Parmi la poignée d’excités qui manifestaient, on reconnaissait le khmer vert Sylvain Gatel. Cet intégriste laïc, qui eut son heure de gloire malsaine en faisant voter une motion par le Conseil Municipal de Paris demandant à ce que les catholiques de tradition soient expulsés de leur église (pour Gatel, une église doit servir de lieu de colonisation par les Musulmans), ce que même Marianne avait jugé ridicule… Des tracts ont été distribués. Nous avons réussi à nous en procurer un (la Résistance frappe où elle veut et quand elle veut… ) . Dans le genre paranoïa délirante, ça bat tous les records… Diffusé par le SCALP, un groupuscule gauchiste lié au PS et au PCF et chargé de faire les basses besognes de la gauche mais aussi des extrémistes juifs de gauche (ceux de droite ont le BETAR, également lié au PS via Françoise Fabiu s ou Julien Dray), ce papier fait le parallèle entre la date retenue (le 9 novembre, un samedi) avec… le 9 novembre 1938, date de la Nuit de Cristal que le SCALP qualifie sans rire de « manifestations es plus violentes de la folie antisémite et raciste du régime nazi » alors qu’il ne s’agissait que de représailles non-officielles des SA, visant à venger l’assassinat d’un membre du Consulat d’Allemagne par le fanatique juif. La Nuit de Cristal avait été sévèrement critiquée par Julius Streicher et Joseph Goebbels, les deux personnalités les plus antisémites du régime. Cette opération favorisa d’ailleurs l’émigration massive des Juifs d’Allemagne vers d’autres cieux, à tel point qu’en 1940, près de 80 % des Juifs allemands avaient plié bagages… Le reste du tract est de même teneur, dans le style inimitable des fossilisés du cortex et du ramassis de ratés et d’inadaptés sociaux qui constituent les troupes d’extrême gauche…. La Fête de l’Identité et des Libertés est qualifiée de « rassemblement de mi litants nationalistes radicaux et antisémites », rien de moins…En fait, le SCALP sert de canal à la colère populaire pour le compte de ses patrons de la haute finance apatride et servira dans le contexte de guerre raciale future de milice auxiliaire à la solde des afro-maghrébins (tout comme leurs petits copains de Ras l’Font d’ailleurs). Il suffit d’ailleurs de lire Reflex, Charlie Hebdo, Le Bolchevik ou les bulletins de RLF pour voir que ces derniers font l’apologie de la délinquance allogène.

   Toujours en ce qui concerne cette journée, un article délirant paru dans Libération du 11 novembre sous la plume de Christophe Forcari qui va aller loin dans le métier… Sous le titre Unité Brune à Paris, il dresse un tableau apocalyptique de la journée identitaire, propre à effrayer le prof barbu et la gourdasse échelon B-4… Il a vu des choses qui m’ont même échappées. Il évoque ainsi sans rire les « croix celtiques, blouson noir ou kaki, crâne rasé, service d'ordre à l'entrée, saluts bras tendu échangés entre les cerbères »… Rien que ça ! Ayant annoncé la présence de Jean-Yves Le Gallou, il ajouta : « Tout comme Louise Alleau, épouse de Gilles Soulas, gérant de la librairie négationniste l'Æncre et ex-trésorière nationale du MNR. Un microcosme à l'aise devant les stands où s'étalaient des tracts dénonçant «le mensonge stalinien» de l'existence des chambres à gaz. ». Mis à part que Alleau s’orthographie Alaux et que l’Aencre ne s’appelle plus comme ça depuis plusieurs années (en fait depuis son rachat par Soulas), je n’ai absolument pas vu les fameux tracts qu’il prétend avoir découverts, se gardant bien d’ailleurs de prouver ses dires.