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IL Y A DOUZE ANS, DALIDA SE DONNAIT LA MORT...

En nous quittant par cette mort subite et mystérieuse, demeurée en partie encore inexpliquée, - “l’innamorata”, comme on se plaisait à l’appeler, savait-elle en s’en allant pour toujours, que pour toujours elle entrerait dans la légende? Le 3 mai 1987, le corps de la chanteuse était retrouvé inanimé à son domicile parisien sur la butte Montmartre: Dalida avait avalé un cocktail de barbituriques pendant le long week-end du 1er mai dans l’isolement de la magnifique résidence qu’elle habitait... Cette mort, prenant de court le public, survenait juste quelques semaines après sa prestation dans “Le Sixième jour” du réalisateur égyptien Youssef Chahine. Et pourtant, dans l’un de ses derniers tubes “A ma manière...” on pouvait lire entre les lignes que la mort semblait lui être devenue familière . Qui l’aurait imaginé, lorsqu’un soir de Noël une longue jeune fille brune s’envolait au-dessus du Caire, direction Paris? Elle s’appelle, alors, Yolanda Juliotti et vient d’avoir vingt et un ans. A Paris, elle est remarquée par trois hommes qui joueront un rôle essentiel dans sa vie et sa carrière: Lucien Morisse, jeune directeur artistique d’une nouvelle radio: Europe 1; Bruno Coquatrix, patron de l’Olympia et Eddy Barclay qui mise à l’époque le tout pour le tout sur le microsillon. Les trois craquent pour cette brune volcanique. On lui déniche un air sur mesure: ce sera “Bambino”, un tonnerre dans le ciel de la chanson! Dalida pénètre dans les foyers et les cœurs des Français grâce à la TSF et aux tourne-disques Teppaz. Elle séduit, elle enchante. Pour les uns, c’est sa voix, à la fois masculine et féminine; pour les autres, son accent italien où les “r” roulent sensuellement. Méditerranéenne, sourire étincelant, les bras toujours dénudés et les cheveux en cascade, elle est ce rayon de soleil dans une France en noir et blanc, endeuillée par l’affaire algérienne.

PREMIÈRE DISQUE D’OR
Première chanteuse, disque d’or, elle aura vendu au total 120 millions de disques. Mais, en contrepartie, de longs et douloureux échecs dans sa vie sentimentale... Mais Yolanda est devenue définitivement Dalida. Et ce sera une longue série de tubes inoubliables jusqu’aujourd’hui: «Gondolier», «Come Prima», «Les Enfants du Pirée», «Darla Dirladada», «J’attendrai», «Parole, parole…» «Gigi l’Amoroso», «Il venait d’avoir dix-huit ans» et tant d’autres… L’espace d’une mode ravageuse baptisée «yé-yé», Dalida semble soudain oubliée… Johnny Hallyday, Sheila, Sylvie Vartan jettent sur elle un voile provisoire, mais Dalida s’accroche et persévère… En 1974, elle devient numéro un dans douze pays, loin devant les plus grosses machines américaines. Si les modes passent, pas elle! Puisqu’elle se lance même dans le disco avec frénésie: elle danse et fait danser dans les discothèques jusqu’aux petites heures… Avec les années quatre-vingts se profile une Dalida préoccupée de donner une autre image d’elle-même: le réalisateur Youssef Chahine, enfant comme elle d’un quartier du Caire cosmopolite, lui offre un rôle dans le «Sixième jour». De noir vêtue, les cheveux cachés dans un foulard, Dalida se métamorphosera pour interpréter avec talent une belle figure de «Mère Courage». Il ne restait plus qu’à tirer le rideau sur le mot: Fin… Mais on ne le savait pas! Aujourd’hui, Dalida possède une place à son nom dans le XVIIIème arrondissement de Paris. Ses disques continuent à se vendre, son «Bambino» n’a pas une ride. Parfois le soir, dans les ruelles d’un Caire de banlieue, sa voix légère et ensoleillée continue à se faire entendre, comme si elle était toujours là…

C.E.H.


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