NOUS VIVONS DANS UNE SOCIETE...

 

 

            Nous vivons dans une soci�t� fondamentalement injuste et ceux qui peuvent encore le nier, aujourd'hui, sont des hypocrites. Scandales politico-financiers, hyper-m�diatisation de l'horreur quotidienne, banalisation de la violence, du racisme, du sexisme, de la d�gradation de nos conditions de vie,...

            Une page ne suffirait pas � �num�rer tous les probl�mes dont souffrent toutes les soci�t�s humaines. Si pour certains l'Histoire est un �ternel recommencement, cela ressemblerait plut�t, d�sormais, � des soubresauts d'agonie.

 

            Aujourd'hui, tout est devenu quantifiable en termes de "valeur marchande"; y compris les rapports humains. Et c'est l� que se situe le v�ritable probl�me, non une pseudo-critique destin�e, uniquement, � s'assurer de la soumission des individus (salari�s ou ch�meurs).

 

            Aujourd'hui, on voudrait "rafistoler" les d�bris de cette soci�t�, relancer l'�conomie et la consommation, en faisant abstraction des aberrations g�n�r�es par un syst�me bas� sur le mythe de la consommation effr�n�e, de l'accumulation marchande et de la course au profit, comme r�v�lateurs du bien �tre des individus dans une soci�t� donn�e. Toutes ces chim�res, tant vant�es ces derni�res ann�es par toute la racaille syndicaliste et politicienne, montrent d�sormais leurs limites flagrantes; et cela personne ne peut d�cemment l'occulter.

            Non content de nous avoir escroqu� sur le contenu de leurs promesses, politiciens, syndicalistes et patrons, voudraient que nous continuions � leur accorder notre confiance !

            C'est assur�ment nous prendre pour des cons !

            Malheureusement, �a marche !

            Axer son refus sur la remise en cause profonde de cette soci�t� standardis�e que l'on tente de nous imposer, est, � mon sens, le seul v�ritable projet �mancipateur de cette fin de si�cle.

 

            Mais attention, lorsque je parle de "remise en cause", il ne s'agit nullement d'un quelconque r�formisme, en vogue � l'heure actuelle dans les milieux autoris�s, consistant � greffer sur une soci�t� dont les bases sont en train de s'effondrer, des parcelles d'humanisme. A l'heure de la mondialisation des nuisances de toutes natures (id�ologiques, �cologiques, �conomiques, etc...), seule une radicalisation de notre refus peut s'av�rer positive et constructive. Tout le reste n'est que poudre aux yeux !

 

            Cela n�cessite de s'interroger sur les fondements m�me de notre soci�t�, depuis l'�cole jusqu'� son instance supr�me l'ETAT, en passant par la prison, le salariat ou bien encore la division des t�ches.

            Cette d�marche semblera utopique, voire irresponsable, pour bon nombre de gens, prisonniers de leurs croyances et de leurs id�ologies; il me semble cependant primordial de rappeler tout cela malgr� l'apathie g�n�ralis�e actuelle !

 

            Dans ces conditions, vous comprendrez, ais�ment, que je ne propose aucune "solution", aucun "plan d'urgence personnel", pour venir en aide � cette soci�t�. Certains s'en chargerons mieux que moi et je leur fais confiance pour cela. Je ne cherche pas non plus � "convertir" d'autres individus � mes r�flexions: elles n'engagent que moi et je les assume jusqu'au bout. Je vous offre, simplement, d'autres pistes de r�flexions � l'heure o� il est de bon ton d'�craser son petit camarde pour pouvoir survivre.

 

            Dans tous les cas, nous n'avons que plus de libert� � gagner, pour nous, nos enfants, et les g�n�rations futures: c'est inestimable.

 

Zogotounga

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