EDITO: VERS UN DEGEL DE LA LUTTE DE CLASSE

 

Le petit dossier que nous présentons ci-dessous comprend outre une chronologie du renouveau offensif prolétarien, un tract diffusé par notre groupe à l'occasion des évènements du Nord et de la Lorraine. Ce tract "offensif" salue le renouveau de la combativité ouvrière et dénonce le rôle contre-révolutionnaire des agents du Capital. Aussi y manque-t-il un aspect critiquant la limite de ces actions prolétariennes. Aussi admirable que soit, en de nombreux endroits, le débordement ouvrier, il ne faut pas oublier que les affrontements contre les C.R.S. et les agents administratifs du pourvoir d'Etat, les actions dépassant les syndicats, cachent encore des lacunes que l'on trouve dans le caractère majoritairement revendicatif et corporatiste de l'offensive ouvrière, dans l'absence de la solidarité et de la coordination ouvrière entre les différentes branches et régions industrielles atteintes le plus gravement par la crise. Ainsi, à Paris, dans la semaine du 19 au 25 février y avait-il trois secteurs en grève: S.F.P. (radio, télévision), assurances et banques. Or, non seulement il n'y eut aucune tentative réelle de coordination (d'autant plus que les syndicats veillaient au grain), mais, le 22 février, ces différents secteurs en lutte organisèrent chacun de leur côté des manifestations qui à la grande joie des syndicats ne se rencontrèrent pas ! Pour les révolutionnaires, il ne s'agit pas seulement de saluer et de participer comme il se doit au renouveau de la lutte prolétarienne, mais d'en montrer les limites afin  qu'elles soient dépassées dans la lutte.

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