ARTHUR RIMBAUD (1854-1891) Homenaje | |||||||||||||||||||||
ORACIÓN DE LA TARDE |
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ORAISON DU SOIR Je vis assis, tel qu´un ange aux mains d´un barbier, / Empoignant une chope à fortes cannelures, / L´hypogastre et le col cambrés, une Gambier / Aux dents, sous l´air gouflé d´impalpables voilures. Tels que les excréments chauds d´un vieux colombier, / Mille Réves en moi font de douces brúlures: / Puis par instants mon coeur triste est comme un aubier / Qu´ensanglante l´or jeune et sombre des couleurs. Puis, quand j´ai ravalé mes Rèves avec soin, / Je me tourne, ayant bu trente ou quarante chopes, / Et me recueille, pour lácher l´ácre besoin: Doux comme le Seigneur du cédre et des hysopes, / Je pisse vers les cieux bruns, trés haut et trés loin, / Avec l´assentiment des grands héliotropes. |
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