8. OSCILLATEUR MOMENTUM

Le principe d’un Momentum est de comparer la valeur du jour à la moyenne d’une période précédente déterminée. Cette comparaison se fait sous la forme d’un rapport.

Exemple : Considérer une période de 40 semaines et y relever les cours de chaque jeudi par exemple. Après 40 cours, on fait l’addition qui divisée par 40 fournit le premier point de la courbe. Au total des soldes des 40 premières semaines, on ajoute le solde de la 41ème semaine et on retranche celui de la première. Les points suivants se calculent de la même façon. Les résultats mis en graphique serpentent autour d’un axe horizontal neutre appelé MOMENTUM AD (Advance/decline).

Dans cette méthode, le signal le plus important est fourni quand le Momentum traverse la ligne neutre soit en montant (positif), soit en descendant (négatif). Il y a également un beau signal lorsque le Momentum change d’orientation sans pour autant changer de signe. Dans un marché haussier, le Momentum atteint généralement un sommet avant l’indice.

 

9. MASTER MOMENTUM

Le plus utilisé des momentum est le MASTER MOMENTUM. C’est un oscillateur pour le moyen terme, bâti sur la différence du cours d’aujourd’hui et du cours moyen d’une moyenne mobile de 39 jours se terminant il y a 3 jours.

MAST.=Cj-MM39 (j-3)

Les Oscillations du Master sont généralement plus marquées que celles des cours et les précèdent souvent.

L’analyse se fait en examinant s’il existe des figures semblables à celles du graphe des cours; en observant les percements des droites de tendance; en suivant la distance qui sépare le Momentum de l’axe neutre; en dépistant les divergences et en se basant sur les intersections du Master Momentum et de sa moyenne mobile.

 

10.RELATIVE STRENGTH INDICATOR : RSI

Le RSI, ou WELLES WILDER INDICATOR, du nom de son créateur est un indicateur basé sur le rapport entre la moyenne des hausses et la moyenne des baisses de cours pendant une certaine période. Celle-ci est généralement comprise entre 8,10 ou 14 jours.

La formule est la suivante : RSI = 100-100/1+ RS égale (cent moins/1 + AU/AD) avec AU average ups et AD average downs.

En examinant la formule, on constate que le RSI sera toujours compris entre O (rien que des baisses pendant la période considérée) et 100 (rien que des hausses).

Cette plage est divisée en trois zones. Welles Welder, après de nombreux essais, on a choisi 30 et 70 comme limites de la zone neutre et 14 jours comme période. Néanmoins, si cette dernière est raccourcie, il peut être indiqué la zone neutre jusqu’à 25-75 ou même 20-80. Le RSI est l’indicateur le plus utilisé pour déterminer si un titre est suracheté ou survendu.

En principe, en suivant le RSI, on achète quand il se trouve dans la zone d’achat (25 ou 30 %); vendre quand il est dans la zone de vente (75 ou 80 %), mais les signaux peuvent être prématurés et non fiables.

Le chartiste se dira qu’en cas de forte hausse,le RSI file souvent directement dans la zone de vente et qu’il ne faut pas considérer ce premier signal comme certain. Après une chute de cours, il est même prudent d’attendre la formation d’un plancher avant de s’engager. Certains iront jusqu’à examiner les positions et les lignes de tendance, ils imagineront les double tête et les double fond avec 4 à 10 semaines d’intervalle et plus encore, les divergences avec le graphique des cours.

Le RSI ne convient pas pour le long terme et ne s’utilise pas pour suivre les petites valeurs dont les transactions ne sont pas assez nombreuses. Il donne des signaux prématurés lorsqu’il se forme des formations latérales, consolidations, etc..

 

 

 

 11. LE STOCHASTIC

Cet indicateur dû à G. Lane a près de 50 ans d’âge et est basé sur l’observation suivante : au fur et à mesure qu’une tendance haussière faiblit, les cours de clôture journaliers se rapprochent du cours extrême haut atteint pendant la période.

Cette période passée peut s’évaluer en heures, jours, semaines…selon l’horizon d’investissement visé. Pour la tendance baissière, les cours de clôture se rapprochent du cours extrême bas atteint pendant la période.

Pour calculer cet indicateur, il faut disposer des cours de clôture, du cours le plus élevé et du cours le plus bas de la période.

Le STOCHASTIC détermine où se situe le dernier cours de clôture par rapport à l’extrême haut et l’extrême bas de la période. Il se calcule à l’aide de la formule

% K = 100 x (c-L20)/ (H20- L20) avec

C = dernier cours de clôture

H20 = cours le plus haut de la période

L20 = cours le plus bas de la période.

Le facteur 100 permet de convertir la valeur stochastique en pourcentage et l’indicateur se composera de deux lignes, à savoir :

La ligne % K rapide (fast stochastic) qui est la valeur trouvée à l’aide de la formule susdite (et dont on fait souvent une moyenne mobile courte à 3 ou 5 jours) et la ligne % D lente (slow stochastic) qui est une moyenne mobile de % K sur un certain nombre de jours.

Le stochastic n’est vraiment utile que pour les investisseurs très actifs à qui il permet de bénéficier des fonds et des sommets intermédiaires.

Son analyse est simple et se compose de trois zones comme le RSI (suracheté-neutre-survendu)

Cet indicateur réagit vivement et l’amplitude de ses oscillations rend l’analyse plus aisée. Les signaux par croisement sont d’autant plus valables qu’ils se passent dans une zone extrême et pendant une divergence.

 

Tous les modèles sont utilisés sur un marché ou sur un autre en fonction des objectifs désirés.

Je pourrais continuer à vous décrire une autre quantité d’oscillateurs basés sur les mathématiques comme le Aroon Oscillator et le William %R,

Ou encore le Wilder’s DMI (ADX) et le Rabbitt Q-Rank,

Ou bien encore le Chaikin Oscillator et l’Average True Range

Et il existe encore des tas d’autres indicateurs, oscillateurs et présentations graphiques; je pense même qu’il en existe autant qu’il y a de mathématiciens qui s’intéressent à la bourse.

Mais je me permettrai d’insister surtout sur deux points :

Dans un marché bien rodé, plus l’historique est long, meilleure sera l’interprétation et

Le modèle unique n’existe pas. Vous devez en retenir quatre à cinq au maximum et apprendre surtout à bien les interpréter.

Voilà, ce n’est qu’un survol de cette fabuleuse analyse technique qui a bouleversé le siècle passé et qui fera parler d’elle de plus en plus avec l’utilisation de plus en plus massive des ordinateurs.

LECUT Roger, Analyste technique et Professeur de cyclologie boursière

Texte revu le 14 janvier 2002

 

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