Introduction

Tout d’abord, l’analyse technique est une activité de recherche et de créativité. L’investisseur qui l’utilise y trouvera une source de grandes satisfactions. L’analyse TECHNIQUE étudie l’évolution des indices, des cours et des volumes afin de prévoir les tendances futures des marchés et des valeurs.

Comme vous le savez déjà, cette analyse est un outil complémentaire de l’analyse fondamentale et elle peut affiner toute prise de position à l’achat ou à la vente.

Je vous rappelle cette théorie qui est en expansion constante et d’une approche mathématique et statistique de plus en plus poussée. Cette analyse aboutit aux indicateurs et oscillateurs fournis maintenant par un programme sur ordinateur.

Après toutes mes années d’expérience dans ce domaine, je suis à même de vous assurer que dans l’analyse technique, c’est l’analyse qui suit la tendance actuelle pour déceler quand une variation des prix indiquera un point tournant qui m’a révélé le plus grand potentiel d’efficacité et de réussite.

La vulgarisation des P.C. et l’utilisation des techniques chartistes se développent à une vitesse folle. Chaque salle de brokers, de cambistes et d’agents de change en est largement pourvue. Cet intérêt croissant pour l’analyse technique est loin de se tarir.

Aux USA, le nouveau marché NASDAQ qui cote les nouvelles valeurs appelées à se faire une place au soleil comme CISCO COMPACQ COMPUTER, INTEL, MICROSOFT, etc.. utilisait en 1995 à lui seul 524.256 ordinateurs aux USA et 238.453 autres dans le monde entier.

La bourse de Hong Kong ne fonctionne plus qu’avec des écrans techniques et DES DONNEES FONDAMENTALES. L’ABN-AMRO à Amsterdam fait de même. Il est bien évident, qu’un tel développement de la technique chartiste ne peut être ignoré.

Toutefois, un investisseur indépendant ne devrait pas étudier les théories qui ne sont plus que rarement appliquées et ne pas se lancer dans des logiciels trop hautement sophistiqués.

Il est vrai que des systèmes d’analyse présentent jusqu’à 32 indicateurs en passant de l’Advance-Declin (bien connu) jusqu’à l’indice de Herryck Payoff (compare l’évolution de l’intérêt ouvert avec celui du volume et des prix) sans oublier l’indice de Haurlan (3 moyennes mobiles exponentielles, -courtes moyennes et longues- appliquées à l’indice des titres qui avancent moins ceux qui reculent) et celui de Bolton-Tremblay (diviser le nombre de titres à la hausse par celui des titres qui n’ont pas changé. Ensuite, il faut diviser le nombre de titres à la baisse par celui des titres qui n’ont pas changé. Il faut ensuite soustraire au résultat de la première division celui de la deuxième). Il y a aussi l’indice de Shultz A/T ou encore l’indice d’affaiblissement du mouvement de Arms mais je pense que nous devons laisser la plupart de ses recherches spécialisées aux professionnels.

Il me semble en effet évident qu’il est inutile de mettre de telles résolutions mathématiques entre les mains de néophytes qui seraient, sauf exception, bien incapables de prendre une décision immédiate après un examen qui prendrait plusieurs heures de réflexion et d’application.

Beaucoup d’investisseurs connaissent des bribes d’analyse technique et possèdent même des logiciels appropriés. Dans certaines régions, les salles boursières et les clubs d’investissement ont particulièrement développé la vision graphique.

Je désire tout simplement que vous soyez au courant de cette autre approche qui concerne la bourse. C’est la seule prétention de cette mini-révision.

La probité m’oblige à dire que l’analyse technique est une méthode contestée. Ses détracteurs sont nombreux et se recrutent à haut niveau, entre autres parmi les économistes, en général, et les professeurs d’université en particulier.

Les chartistes diront toujours que l’information, quand elle existe, n’est pas pareillement accessible pour tout le monde; entre le moment où s’élaborent les documents comptables dans les sociétés et le moment où l’investisseur en tire des éléments probants de son journal quotidien, il peut s’écouler des semaines, sinon des mois. Voici le graphique de ENRON qui a défrayé la chronique.

De plus, l’économiste s’évertue à trouver la valeur objective et concrète d’une entreprise alors que le cours de bourse contient une bonne part de subjectivité non quantifiable.

Pour appuyer ces dires, nous vous citerons une phrase parue dans l’écho et retraçant des dires d’Alan Greenspan, le président de la FED aux USA : "les marchés dérivés offrent de nouvelles jauges pour mesurer le sentiment des marchés concernant les mouvements futurs des taux d’intérêt, des cours des actions, des taux de change et des cours des matières premières."

 

C’est vraiment un constat, le sentiment des marchés ne peut être appréhendé que par l’analyse technique. La préoccupation majeure des "boursicoteurs" n’est pas de déterminer la valeur intrinsèque d’une entreprise mais de réaliser des gains en exploitant les variations de cours.

Le boursicoteur qui semble bien souvent en connaître mieux que certains investisseurs sur les mystères de la bourse, sait par expérience qu’il est possible de gagner de l’argent avec des "mauvaises" actions et d’en perdre avec des "bonnes".

 

Son raisonnement est conditionné par les techniques et les instruments qu’il utilise et l’application stricte de son "market timing". Il est vrai que la bourse anticipe et amplifie.

On voit baisser des bons titres dont les résultats, quoique satisfaisants sont inférieurs aux prévisions alors que des valeurs en perte bonifient quand les résultats s’avèrent moins exécrables que prévus.

Historiquement, et c’est cela qui blesse les intégristes du fondamental, on pouvait dire du chartisme : EN ADMETTANT QUE LES MEMES INCITANTS PROVOQUENT LES MEMES EFFETS, ON PEUT PENSER QUE L’OBSERVATION DES COMPORTEMENTS PASSES PERMET DE PREVOIR LES REACTIONS FUTURES.

[ Vagues d'Elliott ] Les vagues d'Elliott, en période de hausse sont au nombre de trois, corrigées par deux vagues de baisse (entre la première et la deuxième et entre la deuxième et la troisième). On est en présence d'une configuration graphique qui à la forme d'un W. Elle se forme sur une durée légèrement supérieure à 1 mois. A la fin du W, on a un signal d'achat fort

[ Welles Wilder ] C'est un des plus grands théoriciens chartistes. Il a développé bon nombre d'indicateur qui permettent de prévoir des retournements de tendances. Il est notamment à l'origine du système parabolique SAR. Ses théories sont publiées dans son livre : New Concept in Technical Trading Systems..

 

Derrière cette austère définition, maintenant dépassée, se cache l’idée maîtresse de l’approche. Celle-ci s’appuie au besoin sur des données fondamentales pour choisir la valeur à analyser; on en retient une série numérique des cours passés et avec toute cette matière première, bien souvent engrangée dans des ordinateurs, on en extrait divers indicateurs censés fournir des signaux d’achat et de vente.

 

Le tout étant mis en forme au travers de graphiques, devient la pierre angulaire de la méthode chartiste.

Nous pouvons ajouter qu’en fait, au travers de méthodes satistiques et visuelles, l’analyse technique s’appuie sur des schémas de comportements se répétant sans cesse.

Sous ses apparences purement mathématiques, l’analyse technique est donc fortement empreinte de psychologie.

 Le graphique est devenu ainsi un instrument d’observation appelé "chart" qui illustre l’évolution des cours pendant des périodes précises.

Avec le temps, les graphiques forment des figures qui reflètent des comportements en bourse avec une constante suffisante pour que l’on puisse admettre une corrélation.

Ces figures correctement interprétées constituent autant de signaux d’achat ou de vente. L’analyste chartiste se limite ainsi à l’examen de séries graphiques, de cours historiques éventuellement combinés avec des volumes de transaction :

les cours reflètent l’équilibre instable du marché, les volumes indiquent l’intérêt porté au titre par les investisseurs et ces volumes peuvent affecter l’équilibre de la valeur.

Avec le temps et le développement continu des ordinateurs, la technique chartiste s’est enrichie par des tracés de trends haussier, baissier et de tendance latérale.

  

 

  

D’autres statistiques basées sur la banque de données ont fait naître des moyennes mobiles, des indicateurs et des oscillateurs et de nouveaux types de graphiques de plus en plus sophistiqués sont ainsi apparus.

 

L’essor des banques de données, ( captées immédiatement sur le télétexte de la TV ) et la vente massive de logiciels boursiers ont fait en sorte que, ne pas connaître les principaux éléments du chartisme, devenait un net handicap vis à vis d’autres investisseurs mis au "parfum".

  

 

 

LES GRAPHIQUES

 

L’avantage du graphique par rapport aux séries de nombres est d’être plus parlant : il est synoptique, procure un gain de place et fournit aux chartistes un document de travail.

A l’heure actuelle, seule la méthode des "OXO" particulièrement développée dans mon livre "SUIVRE et VIVRE SA BOURSE" et qui est très souvent utilisée dans les clubs d’investissement se fait encore à la main mais un regain d’intérêt semble se confirmer et son utilisation sur ordinateur devient fréquente.

Les modes s’implantent également dans les analyses.

[ Points et figures ] Il s'agit d'une méthode par laquelle on représente les cours par un système de croix et de cercles. Une croix représente une phase de hausse d'un titre et un rond, une phase de baisse. On peut voir sur ces graphiques, les signaux d'achat : lorsqu'une colonne de croix succède à une colonne de ronds et qu'elle la dépasse vers le haut (inversement pour un signal d'achat).

 

 

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