Le site de tous les collectifs TZR a changé d'adresse:

http://perso.libertysurf.fr/pythacli/profsencolere.htm


 
Nouveau : Le journal du RAD n°5 sur le site du RAD
Le Journal du RAD n° 4 sur le site du RAD
Nouvelle édition de la Lettre du RAD  (07.06.99)
La lettre du RAD (01.06.99)
Appel du RAD (05.99)
Charte du RAD
Info (samedi 6 février)

A consulter:  Page TZR

Site du Collectif TA de Montpellier : <http://perso.club-internet.fr/pythacli/profsencolere.htm>


Le Journal du R.A.D*
A diffuser sans restriction

* RAD : Réseau Action Défense, des professeurs cobayes du libéralisme dans le système scolaire
 

SOMMAIRE

1) Le RAD en lutte contre la casse imposée des statuts des fonctionnaires
2) Les revendications du RAD pour les futurs Titulaires sur Zone de remplacement
3) dernières mises à jour du site du RAD à visiter : http://perso.wanadoo.fr/arkham/
Voyez aussi le site deMontpellier :  http://perso.club-internet.fr/pythacli/profsencolere.htm
4) Modèle de lettre pour protester contre le mouvement intra
5) Chiffres sur la (non) démocratisation de l'enseignement
6) Notes de lecture : jean pierre Legoff La barbarie douce ou la modernisation aveugle des entreprises et de l'école
7) N'oubliez pas : stage académique du SNES Aquitaine sur la question TZR : le 24 juin (plus d'infos ultérieurement)
 
 
 

1°) Le RAD en lutte contre la casse imposée des statuts des fonctionnaires
 

Nous avons donc  décidé de poursuivre l'expérience du journal informatique du RAD.
L'isolement,  l'incrédulité et la méconnaissance de la réalité caractérisant la fonction enseignante, ce journal nous paraît un vecteur utile pour rassembler et informer ceux que l'avenir de l'institution scolaire préoccupe.
Nous optons pour une information centrée sur le problème des remplaçants car c'est  à partir de là que le "n'importe quoi" pédagogique et administratif est en train de s'instituer.
Ce choix est loin d'être catégoriel.
Le statut de TZR affectera peu ou prou 1 professeur sur 6 dés la rentrée.
C'est là la manifestation la plus tangible des réformes Allègre/Jospin. Il y a donc bien une réalité qui se construit derrière les rodomontades du ministre.
Derrière le lycée light et le collège-garderie il y a la disparition des droits protégeant le fonctionnaire contre l'arbitraire des gouvernements, c'est le rôle du statut de l'enseignant auquel Allègre s'est attaqué férocement. Or pour que la subsidiarité européenne puisse fonctionner (les corps intermédiaires dirigés par des personnes se substituent aux lois de l'Etat  il faut qu' avec la régionalisation des instances de décision soient  multipliés les pouvoirs personnels arbitraires qui feront force de droit.
Vous pourrez à loisir le constater par les  témoignages mis en ligne sur notre site : le livre noir du remplacement.
Là où l'on enlève la règle on se heurte à l'arbitraire de décideurs anonymes.
Ce que l'Etat enlève d'autonomie et d'indépendance statutaire  à ses fonctionnaires professeurs, il le redistribue à l'exécutif régional qui devient souverain ;  les chefs d'établissements, les Inspecteurs d'académie, les recteurs. On désapproprie donc l'enseignant de sa fonction intellectuelle en l'attachant au pouvoir.
A  méditer sur la valeur du statut du fonctionnaire en démocratie :
 "les fonctionnaires qui composent l'administration ont un statut, c'est à dire sont protégés par la loi contre l'arbitraire du gouvernement, la raison en est technique : les fonctionnaires ne seront bons conseillers qu'à condition de n'avoir rien à craindre en donnant  leurs avis techniques, et même leur efficacité d'exécutants dépend dans une large mesure de leur esprit d'initiative, lequel disparaît rapidement quand le fonctionnaire, appréhendant le déplaisir arbitraire du gouvernement, est tenté d'éviter toute responsabilité"
Eric Weil, Philosophie politique, p.149, Vrin.
La réorganisation du pédagogique sous la férule de soi-disant  parents construits par les relais médiatiques du gouvernement (ainsi que par quelques syndicats et surtout par la FCPE), procède de la même intention de contrôle a priori de la fonction émancipatrice de l'Ecole républicaine, certes  déjà très mal en point depuis une vingtaine d'années.
C'est ce que montre très justement jean pierre Legoff dans son livre, La barbarie douce  ou la modernisation aveugle des entreprises et de l'école  (dont nous produisons ci-après un extrait) : la modernisation des services publics se paye au prix fort par la fin de l'indépendance des citoyens vis à vis de l'Etat (la citoyenneté entendue comme civisme obsessionnel par Allègre/Royal), et l'inégalité face aux droits qu'il faut dissoudre dans ce que les anglo-saxons appellent la "discrimination positive", cette vertu du libéralisme qui permet de saupoudrer  médiatiquement les moyens et donc de se donner bonne conscience lorsqu'on a fait le choix politique de capitaliser  sur la monnaie,  au lieu de parier sur les bienfaits de la culture.
La rituelle revendication syndicale des moyens est donc  devenue aujourd'hui secondaire par rapport à la nécessité future de revendiquer de véritables droits qui protègent le fonctionnaire contre tous les arbitraires.
Mais heureusement il y a une limite indéniable  à la folie déréglementatrice du gouvernement actuel ; la régionalisation du pouvoir et de ses instances  doit s'appuyer sur les décideurs locaux selon une politique du projet. Or chacun sait bien  par expérience qu'il n'y a que dans "l'entreprise" 'Education Nationale où - le plus  souvent - ce sont les plus aigris de l'enseignement qui sont promus aux responsabilités administratives,  lesquelles  supposeraient  pourtant la plus grande souplesse et le sens du contact  humain.
Quelqu'un qui est incapable ou ne peux pas transmettre des connaissances à des élèves peut-il espérer encadrer des équipes de professeurs attachés à leur métier bien plus qu'à leur carrière personnelle ou à leur image sociale ? 

Fabrice Guillaumie
(membre du RAD, syndiqué au SNES)
Périgueux.

2°)  PROJET DE REVENDICATIONS TA-TR du RAD : 5 juin 1999
Ce projet de revendications est un document de travail. 

Pour une gestion "plus humaine" des personnels Titulaires sur Zone de Remplacement
Revendications du R.A.D. (Réseau Action Défense des TA/TR, syndiqués du SNES  et non syndiqués)
 

- transformation des heures supplémentaires (H.S.A.) en postes fixes,
- allégement des effectifs, dédoublement des classes.
- respect des statuts et des qualifications, donc de la monovalence.
- retour au mouvement national seul garant d'une égalité des droits par la transparence des affectations.
 

AFFECTATION
1) stabilisation des Titulaires sur Zone de Remplacement (TZR) sur poste d'enseignant en établissement selon un plan négocié sur cinq années.
2) étant donné la dégradation pédagogique et administrative des conditions d'exercices imposées à la majorité des TZR sans perspective de stabilisation, nous demandons le maintien des bonifications liées à l'ancienneté en tant que TA/TR lors des mouvements inter-académiques  : qu'un TA:TR changeant d'académie conserve son ancienneté.
3) que le rectorat permette l'expression de vúux pour l'affectation provisoire des TZR sur un établissement à l'issu du mouvement intra ainsi que pour la catégorie de remplacement (courte, moyenne, longue durée) lors d'un troisième mouvement "humanisant véritablement " les affectations.
4) que les affectations provisoires soient traitées en commission paritaire pour garantir le respect des barèmes et des voeux.
que les TZR contraints de remplacer à courte et moyenne durée bénéficient d'une bonification supplémentaire.
5) qu'une prime de déménagement soit accordée à tous les TZR affectés dans un établissement d'une commune différente de la résidence administrative.
6) qu'en cas de séparation des conjoints de plus de trente km , des ISS soient accordées.
7) que les ISS soient mensualisées.
8) Qu'une voiture de fonction soit attribuée pour tout remplacement hors de la commune de rattachement, sinon que les ISS  soient augmentées considérablement et attribuées à tout personnel concerné par des frais de déplacements imposés par une situation professionnelle non choisie.
 

CONDITIONS D'EXERCICE DANS LES ETABLISSEMENTS DE RATTACHEMENT
9) que les TZR aient les mêmes conditions matérielles et administratives que leurs collègues en poste fixe : casier, clefs, signature de V.S.
10) qu'un délai de 48 heures soit accordé à tout TZR avant la suppléance.
11) pas de service entre deux suppléances sauf dans le cas de la constitution d'un projet pédagogique spécifique par les TZR sur la base du volontariat et sans pression d'aucune sorte;
12) la notation administrative doit être le fait des chefs d'établissement où les remplacements ont été effectués. Elle ne doit en aucun cas être établie par le chef d'établissement de rattachement. Si aucune suppléance n'a été effectuée durant l'année d'exercice, la note administrative sera alignée sur la moyenne nationale.
13) l'exercice de remplacement dans une zone limitrophe "lorsque l'organisation du service l'exige", ne doit pas figurer dans le décret, mais peut être évoqué dans la circulaire d'accompagnement avec la mention explicite du caractère exceptionnelle d'une telle nomination et de la nécessité de le faire avec l'accord des intéressés sans pression d'aucune sorte.
14) que les remplacements ne puissent se faire pour une période inférieure à une semaine (un remplacement de moins d'une semaine ne permet pas en effet une continuité pédagogique constructive).
Vos propositions ou critiques sur   [email protected]  ou [email protected]


3°) MISE A JOUR DU SITE RAD (6 juin 1999)
http://perso.wanadoo.fr/arkham/
 

1) Le Journal du RAD est désormais disponible en ligne.
2) Actions : toute l'actualité (manifs et actions prévues).
3) Rubrique "Livre Noir" Nouveau témoignage pour le Livre Noir.
4) Rubrique "Documents" : page "Quel statut TA-TR?"  pour mieux connaître ses droits (décrets de 1950, 1985, statut de la fonction publique, arrêt du Conseil d'Etat de 1991 sur la globalisation, circulaire de rentrée 1989 + annexes)
5) Rubrique "Documents" : Compte-rendu "Accepter (cette situation) ou démissionner" (le secrétaire général du recteur de Bordeaux, M. Blanc au RAD)
6) Rubrique "Documents" : Revue de Presse, Article de Sud-Ouest sur le RAD
7) Galerie Photos : Action d'information (26 mai) et Flexible Party (28 mai)
8) Page des collectifs TA-TR : existe-t-il un collectif TA-TR dans votre académie.
 

N'oubliez-pas : vos témoignages de situations aberrantes TA-TR nous intéressent, contactez-nous.
 

4°) POUR PROTESTER CONTRE LES CONDITIONS DU MVT INTRA

Modèle de lettre (d'après la lettre commune des enseignants du lycée Maine de Biran, Bergerac).
 

Nom, prénom.
Destinataire : Rectorat de XXX , D.R.R.H. 

Monsieur le Recteur,
 

 Je tiens par cette présente à vous faire part de mon inquiétude, sinon mon indignation face au déroulement de la phase intra-académique du mouvement déconcentré.
Cette inquiétude est plus que justifiée par les dernières nouvelles.

 Jíavais déjà appris avec étonnement, par un message très informel, que mes vúux avaient été élargis ìautomatiquement par líapplication î, que ìle logiciel ajoute ou complète les vúux î. Ainsi, en mai, jíaurais saisi et confirmé par signature des vúux qui, aujourdíhui, peuvent, au mépris des règles établis, être modifiés sans préavis, unilatéralement et sans responsabilité, puisque cíest líinformatique qui manipule. Je refuse et dénonce ces ajouts imposés.
Et , en début de semaine, jíapprends quíà la suite de la première journée des travaux du groupe de travail chargé díexaminer les barèmes, la bonification de 1000 points accordée sur les ZR limitrophes de la ZRE níest pas accordée si le voeu ì toute ZR du département î (ZRD) nía pas été exprimé !

 Quelle légalité, quelle honnêteté y a t-il à modifier les règles établies en cours de mouvement ?
Le Ministre nous avait parlé díune ì gestion plus humaine î. Où est le côté humain, si cíest líordinateur qui commande, qui ne respecte pas le bulletin officiel, qui níaccepte pas que le personnel du Rectorat rectifie les erreurs, qui refuse les bonifications là où le B.O. dit quíil y en a ? Sans parler des erreurs que des collègues ont pu faire en utilisant les renseignements erronés sur SIAM (les ZEP par exemple). Bref, il est inacceptable de devoir muter dans de telles conditions, en aveugle.

 Je demande le respect de mes vúux, ainsi quíune définition claire et transparente de mon statut, afin díaméliorer mes conditions de travail et par conséquent celles de mes élèves. Vous níimaginez visiblement pas à quel point la formulation de mes vúux, au vu des conditions dans lesquelles je les ai effectués, ont pu affecter ma vie familiale et professionnelle. Pour moi, ordre et contrordre engendrent le désordre.
 

Un(e) enseignant(e)  indigné(e),

Signature.

5°) La (non-)démocratisation de l'enseignement en France en chiffres
D'après l'Aped
 
Bac 

Si 80% d'enfants de cadres supérieurs et professions libérales (84 % en ce qui concerne les enfants d'enseignants) parviennent en terminale, c'est le cas seulement de 30% d'ouvriers quaIifiés et de 24 % d'enfants d'OS.) (Annette et J ean Gallot, Réussir l'école, Messidor, 1991 )
1993: 19% des enfants d'ouvriers sont bacheliers, contre 72% des fils ou filles de cadres. (INSEE Première, N° 455 - MAI 1996)
À la rentrée scolaire 1996, 63,6 % d'une génération accédait au niveau du baccalauréat. Cette proportion, stable par rapport à 1995, avait connu une forte progression à partir de 1985, pour culminer à 67,1 % lors de la rentrée 1994 et diminuer les deux années suivantes. Deux facteurs expliquent cette évolution : le premier, d'ordre conjoncturel, est lié à une baisse exceptionnelle des redoublements en classe de première à la fin de l'année scolaire 1993-1994, ce qui a accru les flux d'entrée en classe terminale ; le second, plus structurel, tient au succès croissant des filières professionnelles qui conduisent moins souvent au baccalauréat. Au total, la part d'une génération qui obtient le baccalauréat a légèrement diminué, la hausse des taux de réussite ne compensant pas la baisse de l'accès au baccalauréat. (communiqué de presse INSEE)
La prolongation de la scolarité s'est traduite par un accès croissant aux formations élevées. Actuellement, plus de 60 % d'une génération obtient le baccalauréat . La progression de l'accès au baccalauréat a été modérée jusqu'en 1966 : à cette date, un jeune sur dix obtenait ce diplôme. La création du baccalauréat technologique en 1965 a permis ensuite une progression plus importante jusqu'au milieu des années quatre-vingt, alors que l'accès au baccalauréat général stagnait. Depuis lors, et jusqu'en 1995, l'accès au baccalauréat s'est développé beaucoup plus rapidement : de 20 %, il est passé à 37 % pour le baccalauréat général, alors que le baccalauréat technologique continuait à se développer (18 % en 1995). Le baccalauréat professionnel, créé en 1987, a pris de l'ampleur jusqu'à concerner 8 % d'une génération en 1995. L'évolution semble s'inverser en 1996 ; seul le baccalauréat professionnel progresse, alors que le taux d'obtention du baccalauréat général régresse de 3 points.

Enseignement supérieur
Robert Ballion fait remarquer que s'il y avait vraiment égaüté de réussite entre les enfants de cadres et les enfants d'ouvriers, il y aurait dans une promotion de polytechniciens 122 enfants d'ouvriers, alors qu'on en compte actuellement bon an mal an 3 ou 4. (Annette et J ean Gallot, Réussir l'école, Messidor, 1991, p 29 )
Taux de poursuite d'études entre 22 et 24 ans, avec niveau bac+2 (évolution 1982 - 1990): Enfants de cadres : 35% => 50%. Enfants d'ouvriers: 20% => 27% (INSEE Première, N° 469 - JUILLET 1996)
 

Reproduction sociale

Parmi les personnes de 25 à 39 ans, 56 % ont un diplôme de l'enseignement supérieur si leur père est titulaire d'un diplôme supérieur ou égal au baccalauréat, alors que 8 % ont atteint ce niveau si leur père n'a aucun diplôme. A l'inverse, 8 % seulement sont sortis sans diplôme si le père est bachelier et 40 % si le père n'a lui-même aucun diplôme. (INSEE PRemière, N° 400 - SEPTEMBRE 1995).
 

Massification

Le niveau de formation des Français s'est considérablement élevé depuis un demi-siècle. En 1993, 34 % des Français de 25 à 39 ans sont bacheliers contre 20 % des 50- 59 ans ( tableau 1). Ils sont aussi sortis moins souvent du système scolaire sans diplôme ou avec le seul certificat d'études, que leurs aînés : 25 % contre 52 %. En raison de la hausse générale du niveau de formation, cette ouverture des études longues à des milieux qui en étaient auparavant exclus, n'a pas modifié les hiérarchies. Ainsi, pour les 50- 59 ans, un enfant de cadre a huit chances sur dix d'avoir un diplôme plus élevé qu'un enfant d'ouvrier. Pour les 25-39 ans, cette probabilité est sensiblement la même : 7,5 chances sur dix. La démocratisation du sys-tème scolaire n'a pas réduit les inégalités de formation initiale. (INSEE PRemière, N° 400 - SEPTEMBRE 1995)

Philippe Mallard

(syndiqué au SNES-membre du RAD)
 

6°) Note de lecture :
Jean pierre Legoff : La Barbarie douce ou la modernisation aveugle des entreprises et de l'école , La découverte, 125 p. , 42,00F
 
Comment sous le vocable positif de modernisation on fait passer pour du progrès ce qui n'est que régression sociale et politique . Comment grâce à la récupération et au  dévoiement  du discours 68 on enrobe la crise économique d'une idéologie individualiste, caritative et infantilisante. La rhétorique du manager cynique : compétences, projets, contrats, citoyenneté, autonomie, idéaux républicains, évaluations, performances, humaniser , etc..... ou comment faire penser la population dans des mots dont elle ne maîtrise plus le sens : 

"Les enseignants pouvaient  antérieurement être considérés plus ou moins comme des "maîtres" auxquels on pouvait s'identifier ou s'opposer, les rapports pouvaient être durs, parfois injustes, mais "les règles du jeu" paraissaient claires. les orientations "modernistes" à l'école entretiennent la confusion et désorientent les enseignants et les jeunes. Ceux-ci se trouvent impliqués, eux aussi, dans une situation paradoxale qui les déstabilise. Les enseignants doivent considérer l'élève comme étant au "centre" de l'acte éducatif, tout faire pour l'épanouissement de l'enfant : "l'accent dois-être mis dès sa naissance, déclare la FCPE, sur ses potentialités, sur ses capacités propres, sur sa créativité, sur son initiative.". Ils doivent répondre à ses "besoins", l'inciter à s'exprimer, à participer, à débattre..., le mettre le plus tôt possible dans une situation supposée d'autonomie. Mais, en même temps, les enseignants doivent mettre en pratique des outils d'évaluations des compétences et des comportements selon un modèle imposé, faire preuve d'autorité, réprimer les actes d'incivilité et de violence... Le jeune ne peut manquer de ressentir cette contradiction : il a en face de lui des adultes qui lui disent qu'il est autonome et responsable, le valorisent comme acteur, créateur, citoyen..., et qui, en meêm temps, exigent de lui qu'il soit constamment au plus haut niveau de ses performances et se conforme à un modèle de bon comportement" p 51.

Les impasses de la gauche radicale :  "les associations qui mènent de multiples actions avec les sans logis, les sans-papiers, les chômeurs... comportent dans leurs rangs une partie non négligeable de militants issus de l'extrême gauche (....) Mais si l'on peut parler d'un retour du gauchisme, encore faut-il prendre en compte les changements opérés. les désillusions successives entraînées par la crise des anciens modèles et la gestion de la gauche au pouvoir amènent un redéploiement de la critique et du militantisme gauchistes. Ceux-ci ne s'inscrivent plus dans un projet alternatif de société ou dans la représentation d'un avenir porteur d'une utopie. Ils se veulent d'abord justifiés par une indignation morale et s'affirment comme des réponses à une situation d'urgence (...).A la logique de la gestion des contraintes de la gauche moderniste s'oppose un raisonnement du type "tout ou rien". Se trouvent,t réactivés un purisme et un sectarisme qui jouent sur tous les plans à la fois : la supériorité éthique dans la défense des dominés, l'autorité "scientifique" au nom de la sociologie pour les disciples de pierre Bourdieu ..." p.106

Conclusion : "A la crise culturellle ouverte par mai 68 est venue très vite s'ajouter la fin des Trente Glorieuses et le développement massif du chômage, rendant problématique l'idée même d'une expansion continue de la production amenant toujours plus de bien-être matériel et social. Nous ne sommes pas sortis de cette période. la crise culturelle ouverte en mai 68 et le chômage massif continuent de produire leurs effets. Les partis politiques se démènent dans cette situation, sans parvenir à faire émerger un projet qui permette de la dépasser." p.122

Fabrice Guillaumie

A bientôt pour d'autres informations....
[email protected] 
Haut de la page | Accueil


La logique libérale dans le système scolaire



 
 
 
 
 
 
 
 

La flexibilité statutaire devrait  finir par  accroître et systématiser l'inégalité des établissements autonomisés par la loi d'orientation Jospin de juillet 1989 (rôle du "projet d'établissement") ce qui  accentuera le clientélisme et les hiérarchies internes par le recrutement individualisé -par contrat spécifique - des personnels.
La disparition des postes fixes devrait ainsi permettre la stabilisation de ceux qui accepteront les "tâches pédagogiques" et autres services para-statutaires  permettant la mise en valeur sociale de l'établissement . Les autres valseront d'animations en animations, parfois feront-ils des cours. Cette politique a un nom qui aux Etats Unis désigne une philosophie dont on connaît bien les résultats : la discrimination positive décidée par des petits potentats locaux neutres (voyez "l'indépendance" du juge Kennneth Starr dans l'affaire Lowinsky). Nous tenons des textes à ce sujet à votre disposition. Le professeur n'enseigne plus une discipline, il promeut un établissement ayant à s'implanter localement dans le réseau économique des décideurs.
De la compétence des élèves à la compétence des profs, vos connaissances ne suffiront plus dans un système où l'adaptation au local fera et fait déjà  force de droit. La notion de carrière du professeur prend donc une autre tournure... Des primes (HSE) commencent  ici et là à être distribuées par les chefs d'établissements à certains... Ce qui n'était qu'une pratique va devenir un système. Ainsi s'installent insidieusement dans les esprits "l'employabilité" et la différence des droits. L'inégalité devient une bonne chose.
D'où l'obsession ministérielle relayée avec beaucoup de violence dans les conseils d'administration par la FCPE et certains syndicats amis (FEN, SGEN) : la polyvalence, la présence sur établissement des professeurs au-delà des heures d'enseignement (rapports Pair et Bancel), l'ouverture des établissements sur l'extérieur (comprendre les associations de parents et les entreprises locales ou associations, Rotary club & cie ...).
Chacun doit individuellement assumer désormais sa responsabilité dans l'évolution actuelle du système. Ne pas avoir de position c'est encore en avoir une : celle de l'administration et du ministère Allègre.
Peut-être que nous ne pouvons plus, en tant que professeurs, nous payer le luxe d'être neutres voir indifférents. A titre personnel, je proposerai donc au SNES de réaliser à la rentrée 1999 ce qu'il se devait d'organiser sérieusement  à la rentrée 1998 : grève et retour aux négociations réelles du gouvernement. Cela devrait être plus aisé car vous savez que nous rentrerons cette année 2 jours plus tôt (vous accoutumer à l'idée "révolutionnaire" de "présence") et... au lieu de se laisser prendre en main passivement par les chefs d'établissement  (mais en seront-ils seulement capables ?) pourquoi ne déciderions nous pas de prendre en main notre outil de travail qui est  aussi notre raison d'être en démocratie républicaine : l'Ecole. Pour réinstituer l'Ecole
Contre le libéralisme scolaire,
Guillaumie Fabrice
(membre du RAD et syndiqué au SNES)

 
A lire pour résister :
"la gauche se masque la crise qu'elle traverse dans son adhésion sans réserve au pédagogisme. C'est pour moi une profonde régression de la pensée républicaine de gauche. C'est donner des gages à tous ceux qui veulent "faire Vatican II " dans l'école. Il va sans dire que j'ai le plus grand respect pour les croyants, mais je m'inquiète de voir certains transférer dans l'école le modèle de la pensée cléricale. Par le pédagogisme, la gauche laïque a accepté de se laisser cléricaliser (...) Les responsables ont importé un vocabulaire démocrate-chrétien dans l'école et dans la pédagogie : le "projet" a remplacé le programme, la "communauté éducative" l'instruction scolaire, les "jeunes" les élèves, les "activités" les cours. (...) l'"éducation du citoyen" est à l'ordre du jour, mais des "initiatives citoyennes" -qui en sont la négation et relèvent d'un "- boy-scoutisme d'Etat"- sont mises en place. La gauche a trahi l'école parce qu'elle s'est trahie elle-même politiquement et éthiquement dans le néolibéralisme européiste".
Charles COUTEL, Que vive l'école républicaine, Textuel, 79,00 F, F.G

Spécial muts :

Les conditions dans lesquelles se déroulent le mouvement intra-académique sont, comme on pouvait le craindre, déplorables. Déjà, les voeux ajoutés de façon autoritaire, bien que cela ne pénalise pas les mutants, révèlent le vrai visage de la "gestion humaine" du personnel.
Et maintenant, à Bordeaux (et ailleurs ??) les voeux ZR du département d'exercice, quand ils sont mal formulés (à qui la faute?), ne sont plus bonifiés.

Ex. Un département qui a trois zones de remplacement : Zone A, B et C J'ai demandé des postes fixes, puis la ZR A dans laquelle j'exerce, puis la zone B, et enfin des zones X d'autres départements. 1) le rectorat a déjà ajouté d'office "toute ZR du département" et "toute ZR de l'académie" (c'est l'algorithme...) 2) La bonif de 1000 pts ne s'effectue que sur le voeu zone A, MAIS PAS sur le voeu zone B sur laquelle je n'ai pas de bonifs. Il aurait fallu formuler le voeu "toute ZR du département", et non pas choisir une ZR limitrophe.
Résultat, si je n'obtiens pas la zone A, je peux me retrouver (si la zone B ne peut m'être attribuée), sur les zones X d'autres départements, risquant ainsi l'éloignement géographique.

Il faut protester contre les conditions dans lesquelles se déroulent le mouvement intra.
Les règles ont changé en cours de route et le projet de décret sur la gestion du personnel remplaçant est toujours en discussion. Nous ne pouvons pas faire de mutations à l'aveugle. Faisons-nous entendre du Rectorat et du Ministère : envoyons des lettres et des Fax de façon individuelle.
Le rectorat se sert de notre silence pour prouver que tout se déroule bien.

Le 27 mai, le rectorat de Bordeaux a envoyé le message suivant aux chefs d'établissements pour diffusion :
"Un certain nombre d'enseignants (titulaires académiques, titulaires remplaçants) qui consultent leur barème sur SIAM voient apparaître des voeux qu'ils n'ont pas saisis et s'en étonnent : Il s'agit de voeux générés automatiquement par l'application"..... Signé : la DDRH (Ressources Humaines)

Oui, nous nous étonnons légitimement de ces ajouts !
Des enseignants du Lycée Maine de Biran de Bergerac ont déjà rédigé une lettre commune pour dénoncer les conditions dans lesquelles s'effectuent ces mutations.

Continuons de façon individuelle à interpeller l'administration avec nos courriers :
Rectorat de l'académie X, DPE ou DDRH, plus adresse
Ministère de l'Education Nationale, de la Recherche et de la Technologie
DPE
110, rue de Grenelle
75007 Paris
 

A bientôt pour d'autres nouvelles !
[email protected]


Pour tout comprendre sur la flexibilité libérale imposée dans l'Education Nationale , la casse des statuts & la fin de la fonction émancipatrice de l'école laïque :
Le site du RAD/Dordogne :
http://perso.wanadoo.fr/arkham/
Site du collectif TZR  Montpellier :
http://perso.club-internet.fr/pythacli/profsencolere.htm
Haut de la page | Accueil


CONTRE ALLEGRE ET

LíAMERICANISATION DU

SYSTEME SCOLAIRE

LE R.A.D

POUR LUTTER VRAIMENT ! !

Le R.A.D est un Réseau díAction et de Défense des

T.A/T.R/T.A sur Z.R/M.A syndiqués ou non

INDIGNES ET REVOLTES

par les conséquences qui résulteront de líidéologie libérale

qui inspire les réformes du " sauvageon " C. ALLEGRE

se résumant toutes en un seul mot :

DEREGLEMENTATION :

SI VOUS REFUSEZ CETTE DEREGLEMENTATION REJOIGNEZ LE R.A.D POUR RECLAMER LíABROGATION DE TOUTES LES MESURES ALLEGRE, líARRET DE LA DECONCENTRATION ET UN VRAI STATUT POUR TOUS LES COLLEGUES.

Secteur Bergerac ; 05.53.35.13.09/05 ;53 ;23 ;35 ;58 Secteur Sarlat ; 05.53.54.55.07 Secteur Périgueux ; 05 .53.09.83.17/05.53.35.13.09 Secteur nord ; 05.53.08.01.43



Message (samedi 6 février)
Malgré les réticences du SNES 24 local qui nous a traité "d'anarcho-syndicalistes petits-bourgeois".... le RAD s'est très rapidement installé dans les esprits (il devait donc y avoir un besoin peu ou mal pris en compte) grâce à nos pétitions signées déjà par 300 profs, notre affiche/bilan sur Allègre (qui a déchaîné les petites foudres locales de mon syndicat...), 2 articles dans la presse locale sur "Le RAD contre l'américanisation du système scolaire".
Le RAD fédère des TA/TR, syndiqués divers et non-syndiqués. Nous informons les collègues sur le fait que nous représentons l'avenir de ce qui sera généralisé dans l'E.N  qu'il est urgent que cette situation soit prise en compte syndicalement comme une priorité avant qu'il ne soit trop tard ; polyvalence / tâches éducatives et autonomie des établissements, c'est l'école anglo-saxonne... et la fin de l'égalité républicaine par la mise en concurrence des établissements ainsi que des personnels pour leur recrutement sur des "Postes à Exigences Particulière".
Nous distribuons un "LIVRE NOIR DU REMPLACEMENT" à votre disposition d'ici le début de la semaine (des témoignages de remplacements aberrants...).
Mercredi 10 Février avec le SNES, le RAD manifestera devant l'Inspection D'Académie, qui recevra ce jour là tous les chefs d'établissement pour la DGH.
D'ici le mois de Mars on pourra envisager de suivre nous aussi les mots d'ordre parisiens sur la grève.

Haut de la page | Accueil
Hosted by www.Geocities.ws

1