ALLEGRE N'A RIEN CEDE

Fin décembre, la présentation d'un projet de réforme du lycée légèrement en retrait sur le rapport Meirieu a fait parler d'un " recul d'allègre ".

Détrompez-vous, il n'en est rien !

* Lors de ses voeux à la presse, Allègre annonce " ce qui n'est pas négociable ". Que met-il dedans? Tout !

* Dans une première présentation de la réforme, l’US n° 482 avait annoncé certaines garanties :

" Nous avons insisté sur l'absolue nécessité qu'aucune heure (d'aide individualisée ou de suivi des travaux personnels encadrés) ne puisse être décomptée 0,5 h pour une 1 h de service effectif. Cet engagement a été pris "

(p. 6, en haut et à droite)

Mais dans l’US n°484 (édito p.3), Monique Vuaillat ne présente plus du tout les choses de la même façon :

" Le projet (..) inscrit le dispositif d'aide aux élèves et de travaux personnels encadrés dans la grille horaire élève ce qui nous donne des points d'appui pour qu'ils soient comptés pour une heure de cours dans le service des personnels ".

Une petite nuance qui introduit une grosse différence : il n'y a plus aucune garantie !

 

* Et de toute façon, à quoi sert de mettre le danger à la porte s'il revient par la fenêtre ? Il est déjà revenu, avec le rapport de la Cour des comptes (Le Monde 06/01/99). La Cour part en guerre contre les "avantages acquis" et les "règlements obsolètes", à commencer par la première chaire. La Cour justifie le décret réduisant de 17 % le salaire des heures sup' par le passage de l'année scolaire de 43 à 36 semaines. Petit problème : l'année scolaire n'a jamais duré 43 semaines...

* Aujourd'hui Allègre se croit tout permis. Dernier exemple : la modification du calcul de l'indemnité spéciale versée aux TA et TR, qui aboutit à réduire cette indemnité de 60 %

Vous avez bien lu: 60 % !

 

Peut être n'êtes vous pas personnellement concerné par le problème des TA

Ou par les heures sup'

Ou par la première chaire

Ou par la réforme des Secondes...

 

Mais quelle que soit votre situation personnelle, vous ne pouvez ignorer le mépris que traduisent toutes ces " réformes ". Vous ne pouvez ignorer le message que nous envoie l'Etat, par l'intermédiaire de Claude Allègre ou de la Cour des comptes: Aujourd'hui, on peut faire n'importe quoi aux enseignants, en invoquant n'importe quel prétexte.

 

ACCEPTEREZ-VOUS DE LAISSER FAIRE ?

 

 

 

Enseignants du lycée René Cassin- Gonesse (95)

 

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