En province : Eure

Contre toutes les remises en causes, défendons le service public d'éducation!
L'éducation est à un tournant. Jamais les attaques n'ont été aussi nombreuses, jamais la pression libérale sur l'école n'a été aussi grande.

Rentrée 2000 : l'austérité continue.
Les dotations horaires annoncées ne permettront pas d'assurer une rentrée satisfaisante : dans les collèges et lycées où une baisse des effectifs est prévue le Rectorat impose systématiquement des suppressions de classes et de postes alors qu'elle aurait pu permettre d'améliorer les conditions de travail des élèves comme des enseignants. Dans ceux qui verront leurs effectifs augmenter les moyens ne suivent pas.
Certaines disciplines sont sinistrées : technologie, allemand, langues anciennes et régionales...

Une charge de travail plus lourde encore.
Faute de créations de postes, les nouveaux dispositifs sont assurés grâce aux heures supplémentaires, ou bénévolement (heure de vie de classe, remédiation, concertation).
La réduction des horaires de certaines disciplines au lycée entraîne une augmentation du nombre de classes pour chaque professeur.
Les congés sont amputés : la fin de l'année scolaire est plus tardive, la rentrée plus tôt.
Le gouvernement se refuse à toute réduction du temps de travail qui aboutirait à des créations d'emploi stables, sans annualisation, ni flexibilité.

La flexibilité et la précarité explosent.
Après plusieurs années de baisse consécutives, le nombre de postes offerts aux concours diminue à nouveau, de 12 %. Pour pallier les besoins, le ministère fait appel aux vacataires et aux contractuels, précaires et sous-payés après avoir fait subir le même sort aux maîtres-auxiliaires et emplois jeunes
Quant aux titulaires, la flexibilité s'accroît pour les remplaçants et pourrait également toucher les enseignants des lycées professionnels qui travailleraient de 15 à 23 heures semaine, les heures supplémentaires n'étant pas payées mais capitalisables et donnant droit, au bout de 5 ans, à ...un stage en entreprise!

Une éducation au rabais.
La réforme des lycées se poursuit avec au programme les diminutions d'horaires (mathématiques, français, langues...) et la suppression d'options au mépris de la formation des élèves et leur droit à un enseignement de qualité.

Un plan contre la violence
qui ne résoudra rien.
Une répression accrue, l'intervention de "personnalités" dans les établissements sensibles, quelques milliers d'emplois jeunes, des cours de morale..., Allègre n'a que des emplâtres à proposer mais rien finalement qui puisse répondre au malaise et aux problèmes des jeunes.

Ne laissons plus faire Allègre!
La journée du 1er février ne doit pas rester sans lendemain. Des journées d'actions ou de grèves ponctuelles ne mènent à rien. Il faut nous donner les moyens de changer le rapport de force contre Allègre et la politique du gouvernement. Cette politique ne vise pas simplement l'éducation mais aussi l'ensemble des services publics comme les hôpitaux et la Poste. C'est pourquoi c'est un mouvement d'ensemble qui est à l'ordre du jour.
C'est avec tous les salariés, les parents d'élèves et les jeunes que nous pourrons imposer une autre politique en matière d'éducation. Nous attendons également que l'ensemble des directions syndicales prennent leurs responsabilités afin d'organiser une riposte unitaire à la hauteur des attaques et qu'elles rompent avec les hésitations, les divisions, les tergiversations des années passées depuis le retour des partis de gauche au gouvernement.

Les enseignants et les parents d'élèves des collèges de Routot, Bourg Achard, Bourgtheroulde, Cormeilles, Manneville-sur-Risle et du lycée Jacques Prévert de Pont Audemer présents à l'assemblée générale du mardi 1er février à Routot.

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