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Échos de la rentrée
Lycée Thiers (Marseille)
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Une assemblée générale s'est tenue au Lycée THIERS à Marseille jeudi 2 septembre à l'occasion de la prérentrée. Voici la motion qui a été votée lors de cette AG:

Les enseignants du lycée THIERS à Marseille, réunis en Assemblée Générale le jeudi 2 septembre 1999:

· Protestent contre la réduction de leurs congés (rentrée le 2 septembre 1999 au lieu du 9 septembre 1998).

· Constatent que l'organisation proposée pouvait être réalisée sur une seule journée.
· Prenant en compte la nature des activités proposées cette année

Appellent leurs collègues à refuser toute participation aux activités administratives prévues à partir de vendredi 3 septembre à 12 heures.

· Demandent le retour à une prérentrée d'un jour la veille de la rentrée des élèves.
· Dénoncent le fait qu'une culture d'entreprise soit progressivement substituée à un authentique esprit de service public seul garant de l'intérêt réel des élèves.

Ce texte est signé conjointement:

Collectif Allègre Démission Aix-Marseille FO
SNES
SUD

Une Réunion du collectif Allègre-Démission Aix-Marseille est prévue samedi 4 septembre afin de faire le point des actions prévues dans les divers établissements de Marseille.


 
La rentrée dans l'Eure
Montfort-sur-Risle, Routot, Bourg Achard, Beaumont-le-Roger, Manneville-sur-Risle, Bernay (Marie Curie), et du lycée Jacques Prévert de Pont Audemer
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La flexibilité, la précarité, c'est l'école au rabais.
Ne laissons plus faire Allègre!

Les luttes menées l'an dernier n'auront pas suffit à faire reculer Allègre. Les réformes engagées par le gouvernement commencent à s'appliquer en cette rentrée. De la maternelle à l'université, les élèves, comme le personnel enseignant vont subir une politique éducative qui vise à adapter l'éducation à la logique libérale et en finir, à terme, avec le service public d'éducation.

Rien n'a été fait pour accueillir les élèves dans de meilleures conditions. Le manque de locaux, de professeurs, de personnels ATOSS, d'infirmières, de médecins scolaires, de conseillers d'orientation psychologues..., les effectifs dans les classes, ne permettront pas de leur assurer une scolarité satisfaisante.

A cela il faut ajouter la réduction des horaires, la suppression d'options qui limiteront les possibilités d'amener le plus grand nombre de jeunes aussi loin que possible dans l'acquisition de connaissances, de leur permettre de s'épanouir, de se forger des outils de réflexion et une culture générale solide.

Les enseignants, eux, et particulièrement de nombreux jeunes collègues, ont fait les frais de nominations tardives, sur deux, voire trois, établissements, et dans des affectations qui ne correspondent pas à leur statut. Les titulaires remplaçants se voient imposer une flexibilité accrue.

Le recours au travail précaire reste massif : maîtres auxiliaires, emplois jeunes, CES, vacataires, contractuels. Une précarité que rien ne justifie si ce n'est la volonté de réduire les coûts.

Les heures supplémentaires se multiplient au détriment de l'emploi.

La mobilisation continue. Mais pour mettre en échec la politique désastreuse du gouvernement et imposer une véritable réforme de l'éducation au service des élèves, il faut s'en donner les moyens. Un mouvement de l'ensemble de l'Education nationale, aux côtés des parents et des élèves, est nécessaire.

C'est possible. Cela ne dépend que de nous.

Les enseignants des collèges de Montfort-sur-Risle, Routot, Bourg Achard, Beaumont-le-Roger, Manneville-sur-Risle, Bernay (Marie Curie), et du lycée Jacques Prévert de Pont Audemer, réunis en assemblée générale le jeudi 2 septembre.

Nous invitons les parents d'élèves, les élèves et les enseignants à venir en discuter à notre prochaine réunion qui se tiendra le lundi 20 septembre à 18H30 à la mairie de Routot.

Collège Jean Monnet de Lalinde (24) 
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Déclaration de l'assemblée générale des enseignants du collège Jean Monnet de Lalinde (24) 

Réunis en assemblée générale, vendredi 3 septembre 1999, nous constatons les conditions déplorables dans lesquelles doit seffectuer la rentrée :

  • sureffectif en classe de 5e,
  • manque dheures dans certaines disciplines (technologie notamment),
  • manque de certains manuels scolaires, faute de crédits suffisants,
  • financement par HS de la " remise à niveau " et de l " aide individualisée ",
  • situation précaire de trois collègues " rattachées administrativement ",
  • alourdissement des tâches imposées aux enseignants,
  • réduction des congés, suite à lallongement de la prérentrée.
Alors que les autorités académiques prétendent disposer de " moyens importants ", ceux-ci ne seront pas affectés à lamélioration de nos conditions de travail qui sont aussi les conditions détude de nos élèves mais à la mise en uvre de " projets " divers, dans le cadre du " contrat de réussite ".

Les problèmes qui se posent à notre établissement ne seront pas réglés de la sorte.

En conséquence, nous décidons de boycotter les réunions prévues ce vendredi 3 septembre 1999.

Nos revendications sont claires :

  • création de la 17e section qui permettra dalléger les effectifs en 5e,
  • révision à la hausse de la DHG, pour permettre à toutes les disciplines auxquelles ont droit tous les élèves, dêtre enseignées correctement,
  • déblocage des crédits nécessaires à lachat immédiat des manuels scolaires manquants,
  • intégration au service des enseignants des heures de " remise à niveau " et d " aide individualisée ", qui ne doivent en aucun cas se substituer aux cours,
  • nomination de nos collègues précaires sur des postes à lannée.
Nous décidons également de lancer un appel en direction des parents délèves du collège, et demandons à nos organisations syndicales respectives de relayer notre prise de position.

Fait à Lalinde, le vendredi 3 septembre 1999 en présence de syndiqués du SNES et du SNCL-FAEN.


 
La rentrée dans le 92
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Il y a 150 classes de primaires dépourvues de maîtres (personne n'est nommé) à la veille de la rentrée dans le primaire dans les Hauts de Seine(92). A Gennevilliers cela donne 22 classes sans instits nommés, 4 écoles pourvues à 100% , 16 écoles incomplètes. L'inspectrice demande aux ZIL (remplaçants) et aux « brigades » de remplaçants de prendre les classes ainsi qu'aux instits spécialisés. Ils sont menacés de réquisitions. Les directeurs feront classe pour « subvenir aux besoins ». (Même si les remplaçants prenaient la place des instits, dans 3 jours le problème se reposerait, car les stages commencent, sans parler des cas d'enseignants malades qui sont censés être remplacés immédiatement par ces remplaçants.) À Gennevilliers il y eu une AG du premier degré de la ville ce samedi 4 septembre. Présents, 196 maîtres du premier degré sur 230. Volonté générale de ne pas laisser faire. Peu de monde croit aux explications officielles : il s'agirait d'une « bourde » administrative. Les autorités étaient prévenues depuis trois mois de l'arrivée de cette catastrophe par les syndicats. En plus les fermetures de classe, des mesures de plan scolaire frappent depuis des années la ville. Une école était de toute façon en grève contre la carte scolaire lundi.

D'après certains, il s'agirait du test d'une attaque généralisée contre le système de remplacement dans le primaire. Rappelons que dans le 2nd degré, on ne remplace qu'au bout de 3 semaines d'absence, et aujourd'hui dans ce cas on doit chercher des solutions « locales » Après discussion, les décision adoptées à l'unanimité par l'AG, moins 6 contre et 4 abstentions (!) :

1/ une action spectaculaire le lundi, ensemble avec les parents, grève pédagogique le matin dans toutes les écoles, discussions avec les parents, les enfants ne monteront pas avec les réquisitionnés. Pétition, répercutée aussi sur la 2nd degré.

2/ grève le mardi 7, AG pour voir la suite :

pas de rentrée sans maîtres titulaires devant les élèves!, Contre la carte scolaire, contre les pertes de postes, pour les ouvertures des postes nécessaires aux élèves !!

Collège de Dieulouard (54)
"Mon journal de sixième"
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Communiqué de presse

Les professeurs du Collège de Dieulouard ( 54 ), réunis en assemblée générale le 3 septembre, sont scandalisés par le contenu du livret qui sera distribué aux élèves de sixième lors de cette rentrée 99, et qui est intitulé "mon journal de sixième ».

Loin d' être un journal, il constitue en réalité un guide détaillé de ce que doit être le nouveau collège de l'an 2000 . En effet, il véhicule une conception caricaturale et dangereuse de l'enseignement : tant sur le fond que sur la forme, il tend en premier lieu à infantiliser les élèves en exagérant les difficultés pratiques qu'ils rencontreraient à leur arrivée en sixième et donc à dramatiser la rentrée dans l'esprit de certains ; l'emploi massif du questionnaire à choix multiples, le tutoiement de l'élève, le vocabulaire rudimentaire utilisé, le niveau de langue le plus souvent vulgaire ( ex. p.36 : je fais le bilan du deuxième trimestre : 1 = super ! 2 = bof... 3 = pas du tout ! ) donnent à ce « journal » un caractère démagogique en opposition avec les exigences énoncées par ailleurs, à savoir le renforcement de l'écriture, de la lecture et de l'expression orale .

De plus, il est attentatoire à la dignité des élèves comme des professeurs, si l'on en juge par la vision monstrueuse des professeurs en conseil de classe qui est censée hanter les rêves des enfants ( v. vignette p. 32). Il donne une vision fausse de l'école en privilégiant le plus souvent la dimension ludique des apprentissages et la relation affective entre le maître et l'élève d'une part ( p. 5, les professeurs que j'aimerai bien ) ; entre l'élève et le savoir d'autre part (ce que j'aime / ce que je n'aime pas dans la présentation des disciplines, p. 28, p.29 ) . Ce faisant, il fait peu de place à l'effort, au travail nécessaire et au plaisir de vaincre les inévitables difficultés.

Il dénature certaines disciplines : ainsi peut-on lire dans une bulle p 22 : « quand tu lis un magazine pour ton plaisir, quand tu discutes avec tes copains, tu fais du français ! » ; il donne aussi une définition erronée du mot document en histoire-géographie.

Enfin, il transforme le professeur en guide, conseiller, chargé de donner confiance aux élèves au détriment de sa fonction première : transmettre des savoirs.

Par conséquent, ayant pris connaissance par un article Du Monde du 1er septembre, du gâchis et de l'incurie qui règnent à l'INRP ( Institut National

de la Recherche Pédagogique ), les professeurs dénoncent le nouveau gaspillage de fonds publics que constitue l'édition de ce livret et refusent de le faire remplir par les élèves.


Cette lettre  a suscité une réponse musclée de Ségolène Royale, à travers un article envoyé à la presse locale, et une lettre envoyée à chaque professeur de ce collège. Elle n'apprécie manifestement pas la résistance de ceux qui s'opposent au démantelement de l'école...

République Française
Ministère de l'Education nationale, de la recherche et de la technologie
La Ministre déléguée chargée de l' Enseignement scolaire
Paris le 07 septembre 1999

Mesdames, Messieurs,
J'ai pris connaissance de vos réactions publiques concernant le livret d'accueil du collégien.
Je ne prétends pas avoir atteint la perfection, mais des équipes tout à fait compétentes ont travaillé sur ce document qui a non seulement repris le travail effectué par plusieurs collèges mais qui, de plus, a fait l'objet d'une consultation des syndicats d'enseignants avant publication.
L'humour et la légèreté, parfaitement perceptibles par des élèves de 6ème, n'empêchent nullement le sérieux et la densité des textes, notamment de la présentation des différentes disciplines. Mais je serais naturellement très intéressée à prendre connaissance des documents d'accueil que vous avez pu vous-mêmes élaborer, ainsi que des actions que vous mettez en place pour les nouveaux collégiens, afin de m'en inspirer pour améliorer l'an prochain les décisions que j'ai prises pour cette rentrée.
Permettez-moi de trouver vos propos publics très excessifs et de m'interroger sur la façon dont vos élèves vont ressentir cette condamnation péremptoire et sans nuances au sujet d'un document qui leur est destiné et sur lequel ils auront un avis digne d'intérêt à exprimer, notamment dans le cadre de l'heure de vie de classe. Je vous prie de croire, Mesdames, Messieurs, en l'assurance de mes sentiments les meilleurs. et attentifs (ajouté à la main) Ségolène Royal
Mesdames et messieurs les Enseignants
Du Collège
Rue Frédéric Joliot-Curie
54380 Dieulouard
 

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