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Comment se débarrasser du jugement des professeurs ?
On nous a méprisés et calomniés, on nous a bernés en changeant le ministre sans changer la réforme. Restait à nous court-circuiter. Car nous sommes encore trop nombreux à nous entêter à faire de l’enseignement, à exiger un niveau, et à considérer que notre jugement à un sens. Il s’agit donc de neutraliser par tous les moyens, la capacité, dénoncée maintenant comme exorbitante, que nous avions de juger le niveau scolaire d’un élève. - On bafoue depuis longtemps notre jugement en conseil de classe, en permettant aux élèves et aux familles, à de nombreux niveaux de la scolarité, de ne pas tenir compte de notre avis. - On voudrait subordonner notre jugement concernant les redoublements – fondé sur les capacités réelles de l’élève – à des impératifs sociologiques et statistiques de régulation de flux scolaires.
Mais il restait le fameux examen final, où les professeurs étaient maîtres de leur notation. A quoi bon toute cette dérégulation si l’on garde le jugement en terminale ? C’est donc ce barrage insupportable qui est actuellement sapé de toute part.
Comment disqualifier davantage le travail de correction et le sérieux du jugement ? comment démoraliser plus profondément les correcteurs ? Car tout compte fait, pourquoi cette épreuve, ce travail de correction, puisqu’il ne s’agira plus que de statistiques de réussite, et de livret scolaire (cf. analyse plus complète sur le site " Sauver les Lettres ").
Les professeurs de français vont refuser de relever arbitrairement les notes de leurs collègues. Professeurs de langue, d’histoire et de philosophie, refusez de manipuler, sans moyen de juger, les notes de vos collègues. Il en va de votre crédibilité, et du sens de l’acte de juger.
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