Coordination enseignante du nord-parisien:
Lycée René Cassin, 95500, Gonesse. 
Tel: 01 34 45 15 15
Collectif pour la démission d'Allègre
1 rue J.P.Timbaud, 75011, Paris
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 L'analyse des collectifs anti-Allègre sur le mouvement lycéen

 
La colère des élèves ne cesse de s'étendre, et cette année, c'est dès la rentrée. Comme l'an dernier, elle est le révélateur d'un malaise profond.
 

Que dénoncent les élèves ?

1 - Le manque de moyens
Nombreux sont les postes d'enseignants non pourvus, et les élèves non affectés. Le nombre des vacataires non qualifiés a augmenté de façon vertigineuse, car le gouvernement ne veut pas créer de véritables postes. Les professeurs absents sont moins remplacés qu'avant, puisqu'il faut maintenant une absence de plus de quatre semaines pour que les élèves aient droit à un remplaçant. Les classes restes surchargées.

2 - Le nouveau lycée light
L'an dernier comme aujourd'hui, ils demandaient de bonnes conditions d'études. Mais jamais leurs critiques n'avaient porté sur les savoirs qu'on leur enseignait. Ils n'ont obtenu que des allégements de programmes et d'horaires, au lieu des allégements d'effectifs qu'ils demandaient. Au lieu de bonnes conditions de travail pour qu'ils soient à même d'assimiler des contenus exigeants, on leur a laissé de mauvaises conditions, en appauvrissant les contenus et en destructurant les savoirs. Faute de pouvoir répondre à leurs exigences légitimes, on a dilué les disciplines et leurs savoirs spécifiques dans une priorité donnée à la communication et à la « citoyenneté », dont ils savent bien qu'elles ne leur donneront pas les moyens intellectuels pour acquérir un bagage qualifiant.

3 - La méthode Allègre
Sa démagogie bavarde et méprisante, comme partout où il est passé, du B.R.G.M. au ministère de la recherche, n'a pu tromper les gens qu'un temps, et ne tient pas l'épreuve de la réalité. Pour jeunes qu'ils soient, les lycéens se sont bien rendu compte qu'il les a dupés, et c'est aussi la raison de leur colère. Allègre les a considérés comme des clients naïfs qu'une campagne de promotion et de marketing comme la consultation lycéenne pourrait séduire ; il a maintenant le retour de son mépris. Il a bien essayé d'employer les recettes utilisées au début de son ministère : quelques bons gros mensonges jetés en pâture à l'opinion publique. Hier, les dysfonctionnements du système scolaire venaient de 
« l'absentéisme » des enseignants ; aujourd'hui, c'est la faute des femmes enceintes. Mais cette tactique, on l'a vu par l'ampleur de la mobilisation, ne paye plus.

4 - les promesses fallacieuses
- On leur avait dit que le problème du manque d'enseignants était un problème de répartition, que la gestion déconcentrée allait résoudre. Il n'en a rien été.

- On leur avait dit que les allégements d'horaires et de programme permettraient des allégements d'effectifs : il n'en a rien été.

- On leur avait dit que l'entrée massive d'emplois - jeunes et de « locuteurs natifs » allait résoudre tous leurs problèmes : ils refusent ce personnel non qualifié.

A l'école, à l'université, dans la recherche, la démagogie d'Allègre ne masque plus son incompétence : il doit partir.


 


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