Le collectif s’est réuni à l’appel des enseignants du lycée Sidoine Apollinaire. Il a rassemblé 18 collègues venant de 10 établissements différents. Tous les éléments d’information qui nous parviennent confirment l’appréciation qui avait été portée par les initiateurs du collectif. A partir des rapports Bancel, Monteil et Blanchet, il s’agit bien de porter un coup décisif à notre statut : annualisation conformément à la loi Aubry dite des 35 heures, abrogation des décrets de 50 qui définissent nos obligations en heures d’enseignements définies hebdomadairement au profit d’obligations différentes selon les collègues, «négociées» par chacun d’entre eux auprès du chef d’établissement, du conseil d’administration, du «conseil scientifique et pédagogique», remise en cause du caractère disciplinaire de notre enseignement avec les nouvelles procédures d’évaluation (épreuve triennale devant un jury composé du chef d’établissement, d’un inspecteur de la discipline et d’un inspecteur non membre de la discipline), liquidation de toutes les bonifications horaires actuellement en vigueur (heures de première chaire, heures pour effectifs lourds, etc.) Cette offensive s’accompagne de la plus grave attaque contre l’égalité des élèves dans le droit à l’instruction. Les dotations d’établissement seront variables selon les établissements et la «valeur» présumée du «projet d’établissement». Elles seront subordonnées à la réalisation d'un «contrat d'objectifs» négocié avec les autorités locales et le rectorat. D'ores et déjà cela s'accompagne de la remise en cause de la carte scolaire avec mise en concurrence des établissements. Par exemple, l'administration, conformément aux directives du gouvernement a décidé de supprimer la distinction des périmètres scolaires des collèges Blaise Pascal et Jeanne d'Arc, les mettant ainsi en concurrence sur la base de leur «projet d'établissement». Voilà pourquoi la défense du satut est étroitement liée pour nous à la défense de l'enseignement public. Le collectif a pris connaissance des dernières mesures gouvernementales
concernant les Lycées Professionnels qui vont plus loin encore dans
la liquidation de notre statut avec la mise en place des «professeurs
associés» qui sont en fait des employés d'entreprises
privées qui seront chargés pour une part de leur emploi du
temps d'assurer des cours devant les élèves des LP. Ces «professeurs»
ne bénéficient bien entendu d'aucune des garanties des professeurs
de LP. Ils n'en ont pas non plus la qualification.
Il faut savoir que s'agissant des professeurs de lycée et de
collège, Allègre, au nom du gouvernement, avec un parfait
cynisme a indiqué que les mesures tomberaient à partir du
15 décembre. Les élections professionnelles ont lieu le 7
décembre mais le ministre a indiqué que tout cela se déciderait
«dans une concertation approfondie avec les organisations syndicales
représentatives» mais pas avant le 15 décembre car
il ne souhaite pas que «cette concertation franche et constructive
perturbe si peu que ce soit la campagne des élections professionnelles».
Les collègues apprécieront...
Le collectif avait invité à sa réunion l'ensemble
des représentants académiques des syndicats (SNES, SNETAA,
SE FEN, CFDT SUD, SNALC CSEN, CGT, FO). Aucun syndicat sauf FO n'a répondu
à notre invitation ou envoyé un courrier nous faisant connaître
sa position. Une décision immédiate du collectif a consisté
à désigner 5 collègues pour rencontrer Frédérique
Rolet, secrétaire générale du SNES de passage à
Clermont. Vous trouverez au verso les réponses qui nous ont été
faites tant par le représentant académique FO [1],
que par la secrétaire générale du SNES [2].
La réponse du représentant académique
FO:
Pour contacter le collectif dans les établissements où
il est d'ores et déjà :
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