Le mardi 30 mai, Allègre était invité par les étudiants de l'Essec de Cergy Pontoise à un débat dont il avait fixé le thème ronflant : " L'éducation face à la mondialisation ".

Des profs de la coordination ont assisté à ce débat. Nous avons eu le droit à un discours creux dans lequel Allègre, n'était pas à une contradiction près, en jonglant avec des idées aussi opposées que la défense du service public et le marché de l'éducation.

Encore une fois le vocabulaire employé comme, modernisme, Internet, nouvelles technologies suffisait à justifier toutes les réformes.

Allègre a refusé de répondre aux questions du journaliste du Point à propos de son départ et il s'est montré satisfait que sa réforme ne soit pas abandonnée. Il était tout à fait à l'aise pour dire ;" J'avais raison, heureusement que j'étais là pour la faire cette réforme que personne n'a réussi à faire avant moi" .

Nous ne pouvons qu'être d'accord avec lui, en effet, Lang a repris la même soupe, en y ajoutant seulement un peu de sel pour mieux la faire passer .

Devant tant de suffisance des profs sont intervenus, pour lui signaler tout d'abord qu'ils n'étaient pas venus avec leur litron et pour regretter que Allègre soit le seul à parler, alors qu'il dénigre les cours magistraux.

Allègre a été un peu déstabilisé de voir que les méchants profs étaient encore là. Ceux-ci ont poursuivi leur intervention en lui demandant ;" Est-ce que réduire les contenus et les horaires comme en langues, était un moyen efficace à l'heure de l'Europe de moderniser l'éducation ?"

Allègre a refusé de répondre, fidèle à son attitude, il a traité les profs avec mépris en

les accusant de rendre les lycéens light lorsqu'ils sortent de leurs mains.

Voilà, cet ex ministre, continue d'officier dans des débats en se présentant comme le spécialiste de l'éducation qu'il a contribué à détruire.

Si nous pouvons nous glorifier de l'avoir fait partir, nous ne pouvons que constater qu'il n'est pas parti avec ses valises, en effet sa réforme est toujours là !