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Janvier 2001

courrier récent de Madame Zehringer, Présidente de la Société des agrégés de l'Université et qui répond à un article de M. Auffray dans Libé ...


RÉPONSE À UNE INEXACTITUDE DE PRESSE

SOCIÉTÉ DES AGRÉGÉS DE L'UNIVERSITÉ

25, rue Descartes 75005 PARIS
Téléphone 01.46.33.00.79
Télécopie 01.43.26.53.17

LA PRÉSIDENTE

GZ/ER 01-36

Paris, le 24 janvier 2001




Monsieur Serge JULY
Directeur de la Publication
LIBÉRATION
11 rue Béranger
75003 PARIS


Monsieur le Directeur,


Dans votre édition du lundi 22 janvier 2001, en dernière page, on peut lire, inclus dans le portrait par Alain Auffray d'une responsable syndicale, le jugement suivant : " Elle n'a pas la biographie classique du prof [sic] agrégé ou certifié, bon élève et enfant de bourgeois ".
Cette assertion générale sur l'origine sociale des professeurs agrégés, dans sa profonde inexactitude, a beaucoup choqué ceux de nos adhérents qui sont aussi vos lecteurs.
Ils me demandent de vous préciser ce qui suit :
Dès 1972, dans le rapport de la Commission d'étude sur "La fonction enseignante dans le second degré", il était établi que l'origine sociale des agrégés est plus modeste que celle des maîtres auxiliaires " ces derniers provenant même largement des catégories sociales les plus hautes ".
Les témoignages, nombreux et spontanés, des adhérents de la Société des agrégés (12 013 au 31 août 2000) confirment le caractère éminemment démocratique des concours, et par excellence du concours de l'agrégation. Enfants de manouvriers arrivés en France de tous les pays du monde, démunis et parfois illettrés, enfants d'ouvriers agricoles ou d'ouvriers de l'industrie notamment, forment une part non négligeable des lauréats de l'agrégation : enfants intelligents et travailleurs, ils ont trouvé jusqu'ici dans le système scolaire français la possibilité de prendre conscience de leur valeur, de se présenter avec succès au concours de l'agrégation, et ainsi de dispenser eux-mêmes leurs connaissances rigoureuses à des élèves de collèges ou de lycées éventuellement peu favorisés, mais aussi à des étudiants appartenant parfois à des établissements prestigieux, la plupart du temps à des établissements de proximité.
Je vous serais reconnaissante de bien vouloir faire paraître cette mise au point dans votre prochaine édition et d'avance je vous en remercie.
Je précise que le mérite éventuel de la responsable syndicale à laquelle vous consacrez un portrait n'est pas en cause.
Veuillez croire, Monsieur le Directeur, à l'assurance de ma considération distinguée,


Geneviève ZEHRINGER

 
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