L'épouse de Jean Comeau, Marie Pitre est née le 9 mars 1863 au Village de Beresford, N.B. Sa soeur, Anne Pitre naîtra deux ans plus tard le 19 février 1865. Malheureusement, ces deux soeurs deviendront orphelines de père et mère très jeunes. Elle demeureront très près l'une et l'autre puisque le fils de Marie Pitre épousera la petite-fille d'Anne Pitre.
Leurs parents, Jean Pitre et Justine Boudreau s'étaient mariés à Petit Rocher le 26 novembre 1861. Quatre ans plus tard, Justine Boudreau décèdera peu de temps après la naissance d'Anne.
Anne Pitre et Alexandre Frenette en octobre 1883
Le mois suivant leur jour de Noces
Le décès de leur mère laissa leur père, Jean Pitre avec Anne le bébé et sa petite soeur de deux ans, Marie. L'année suivante, leur père Jean Pitre épousa Marcelline Roy à Petit Rocher le 17 septembre 1866. Marie et Anne Pitre auront deux demi-frères nommés Jean et Alex, nés du deuxième mariage de leur père.
Cinq ans plus tard, en réparant sa maison, Jean Pitre est tombé d'un échafaud et mourut de blessures à la tête. Il était au début de la trentaine et cet accident laissa Marie, âgée de 8 ans et Anne 6 ans, orphelines de père et de mère.
Peu de temps après, la veuve Marcelline Roy qui demeurait dans sa propre maison sur le lot des Pitre, épousa Joe Godin qui s'y installa avec la veuve et ses deux enfants Jean et Alex Pitre. Les deux orphelines, Marie et Anne Pitre seraient adoptées par la famille Pitre.
Du travail traditionnel; des femmes faisant la lessive à l'extérieur
Archives provinciales du Nouveau-Brunswick - P430/13
On retrouve Marie Pitre au recensement de 1881, elle est âgée de 18 ans et on la mentionne comme servante chez son oncle Alexandre Pitre. Elle attendra d'atteindre l'âge de 28 ans avant d'épouser Jean Comeau le 25 novembre 1890. Sa jeune soeur Anne était mariée depuis déjà sept ans et c'est près d'elle que Marie élèvera sa famille.
En 1881, Anne Pitre avait 16 ans mais elle n'est pas mentionnée au recensement. Deux ans plus tard, Anne Pitre épousa Alex Frenette à Petit Rocher le 9 septembre 1883. En 1891, on retrouve Anne demeurant avec son époux chez ses beaux-parents. À cette date, son fils Joseph Frenette qui continuera notre lignée, a déjà trois ans.
Le lien entre les soeurs orphelines Marie et Anne Pitre, aura une importance particulière dans notre lignée des Comeau et des Frenette. Léandre Comeau, fils cadet de Jean Comeau et Marie Pitre épousera sa deuxième cousine Éveline Frenette, l'ainée de Joseph Frenette et petite-fille d'Alex Frenette et Anne Pitre.
Jean Comeau, époux de Marie Pitre (père de Léandre Comeau)
Joseph Frenette, fils de Anne Pitre (père d'Éveline Frenette)
Dans les registres de Sainte-Famille de Bathurst on retrouve le baptême de Jean Pitre, père de Marie et Anne, le 16 juin 1839 où il est dit âgé de 2 mois et demi. Jean Pitre était le fils d'Hilaire Pitre et Tharsille Boudreau
Hilaire Pitre (fils de Jean-Baptiste Pitre et Marie Haché) est né le 6 avril 1818 à Bathurst, où il épouse le 1er septembre 1835, Tharsille Boudreau (fille de Thimothé Boudreau et Vénérande Doucet) De nombreux liens de famille l'incita à s'établir à Beresford. (Tantes, oncles, grand-mère maternelle) Hilaire Pitre y acquiéra le lot entre le Millstream et l'hôtel de Ville.
D'ailleurs, le terrain de l'église que l'on voit aujourd'hui au centre du Village de Beresford appartenait à Hilaire Pitre. Son fils Victor, qui avait hérité la propriété d'Hilaire, cédera le lot à l'Église Catholique en 1902 pour un montant de 100 $. De plus, Victor Pitre était le contremaître, responsable pour la construction de la première église de Beresford.
Première église de Beresford
construite en 1902, incendiée en 1948
Une ancienne résidente de Beresford se rappelle qu'Hilaire Pitre était veuf, marchait avec deux cannes et vendait des bonbons qu'il appelait des 'sweeties'. Hilaire Pitre avait le seul magasin de Beresford. En premier lieu, il avait un tout petit magasin près du Millstream. Ensuite, il a tenu son magasin dans la grande maison. C'était une longue maison tout à fait spéciale qui commençait à l'emplacement où se trouve aujourd'hui le presbytère. Dans sa maison, on passait sans sortir dehors d'abord dans un tambour, puis dans un shed à bois, ensuite dans un poulailler, puis dans un fanil à grain, pour arriver dans l'étable où se trouvaient les animaux. En avant de la maison il y avait une 'Bay Window' qui servait de vitrine pour le magasin.
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