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COMBAT
COMMUNISTE

textes pour le d�bat
dans le mouvement r�volutionnaire

Comit� de Paris � Domingos Teixero ï¿½
pour le Parti Communiste R�volutionnaire
(Marxiste-L�niniste)

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Contre l’extradition des r�fugi�s italiens.

QUI SONT LES TERRORISTES ?

     Aujourd’hui, le mot � terrorisme ï¿½ est une arme de propagande employ�e par les diff�rents Minist�res de la Peur pour tenter d’imposer des conditions sociales chaque jour plus invivables. Toute personne qui met en discussion l’ordre de l’argent et des matraques devient ainsi un � terroriste ï¿½. Il s’agit en effet d’une repr�sentation m�diatique o� l’ennemi ext�rieur — l’�tranger, le barbare — rejoint l’ennemi int�rieur — l’insoumis, le r�volt�.

     C’est dans ce contexte qu’il faut replacer les demandes d’extradition contre des r�fugi�s italiens et le lynchage orchestr� par la presse de ce pays contre Cesare Battisti.

     Mais ce serait aussi de l’aveuglement que de ne pas remarquer qu’un tel emploi du mot � terrorisme ï¿½ (avec toutes ses cons�quences r�pressives) a �t� favoris� par des id�es soigneusement confuses et des pratiques ouvertement collaborationnistes de notre c�t� de la barricade.

     Si le terrorisme est — selon sa d�finition historique — l’usage aveugle de la violence afin de conqu�rir ou pr�server le pouvoir, alors les terroristes sont les �tats (ou leurs homologues et concurrents), les arm�es et leurs chercheurs en blouses blanches, les patrons et leurs serfs en uniforme. Le terrorisme, c’est la logique de la guerre avec ses frappes dans le tas ; une logique qui pose au m�me plan exploiteurs et exploit�s, riches et pauvres. Une logique sur la base de laquelle on massacre une population sous le bon pr�texte de destituer un chef d’�tat... Et c’est cette m�me logique meurtri�re — commune aussi bien � l’ordre marchand qu’� l’ordre religieux — qui, export�e partout dans le monde, nous revient maintenant par derri�re (comme les bombes de Madrid).

     Mais si, au contraire, le terrorisme est — selon la novlangue �tatique — l’action directe contre les oppresseurs et leurs structures de mort, alors nous sommes tous des terroristes. Nous, comme tous ceux qui se battent pour subvertir cette soci�t� et d�truire son terrorisme industriel.

     Nous crachons � la gueule de tous ceux qui qualifient de � terrorisme ï¿½ la violence r�volutionnaire — qu’il s’agisse d’affrontements urbains avec la police, de sabotages ou m�me de l’homicide d’un patron ou d’un g�n�ral. On peut bien-s�r ne pas partager certaines pratiques, mais il est pour le moins inf�me de les mettre sur le m�me plan que celles de la violence — elle oui aveugle et terroriste — de l’�tat. Ou de pr�tendre, comme cela a pu par exemple �tre le cas d’un �crivain qui se targue de radicalit�, que les groupes arm�s aient r�introduit la peine de mort en Italie !

     Toute discussion sur � la violence et la non-violence ï¿½ doit partir de cette banalit� : on ne peut certainement pas gloser sur la � non-violence ï¿½ tout en collaborant avec des institutions et des partis qui ont fond� leur pouvoir sur le monopole de cette m�me violence et sur les massacres quotidiens que la d�mocratie provoque de part le monde.

     Le point de d�part est le refus de toute collaboration — � l’heure actuelle, un des crimes qui contient tous les autres. N’est-ce pas l� le sens des invitations — lanc�es par exemple aux r�fugi�s italiens dont on demande l’extradition ou aux militants d’Action Directe — � se dissocier ou � se repentir ? N’est-ce pas l� le sens de certaines prises de position qui parlent au mouvement mais qui s’adressent � l’�tat ? � Terroriste ï¿½ n’est-ce pas de plus en plus souvent celui ou celle qui refuse d’abjurer la violence, qui se refuse � toute collaboration ?

     Une non-violence �tal�e devant les juges et l’�tat n’a rien d’un choix �thique et tout d’un opportunisme collabo qui se traduit — on l’a vu maintes fois — par une r�pression majeure contre ceux qui n’abjurent pas.

     Il est n�cessaire de s’opposer � l’extradition des r�fugi�s italiens, mais sur des bases claires : il y a des coups de main qui nuisent plus que des coups de pied.

     Nul besoin de certaines exag�rations, qui tournent assez vite � la falsification. Au cours des ann�es 70 italiennes, il n’y avait pas de dictature, et des milliers de jeunes prol�taires n’ont alors pas choisi la subversion arm�e pour conqu�rir... la d�mocratie. Laissons ces cr�tineries aux intellectuels et aux d�mocrates soucieux de leur image vis-�-vis de cette fable qu’est l’opinion publique.

     Les conditions de vie n’�taient pas pires que celles d’aujourd’hui — au contraire, la domination actuelle est sans doute plus totalitaire. La situation sociale �tait juste plus favorable pour les insurg�s, c’est tout. Et c’est �loigner encore plus toute perspective subversive que de faire croire que les raisons de s’insurger sont � pr�sent diff�rentes.

     Si nous nous opposons aux extraditions — au-del� de tout lien d’amiti� et m�me des positions d�mocrates de nombreux r�fugi�s aujourd’hui —, c’est parce que nous en voyons les enjeux : d’un c�t�, le d�lire s�curitaire qui voudrait p�renniser le pr�sent, de l’autre une police de la m�moire qui voudrait enfermer un pass� encore explosif derri�re les barreaux.

     De la r�volte g�n�ralis�e en Italie des ann�es 70, nous d�fendons une possibilit� non aboutie mais toujours f�conde : la possibilit� de saboter un ordre social et technologique inhumain et de s’armer contre toute sp�cialisation hi�rarchis�e et militaris�e. C’est en cela que cette histoire nous parle encore. Si d’un c�t� la domination sape de plus en plus les conditions d’autonomie individuelle et sociale, les rackets politiques gauchistes (y compris combattants), tr�s forts � l’�poque, ne sont plus, d’un autre c�t�, qu’un amas de ruines : la partie reste ouverte.

     Et de m�me que personne ne peut d�cider quand un conflit social commence, personne ne peut dire, et encore moins au nom de tout le monde, quand il se termine. Chacun, chacune, peut simplement y prendre sa part.

     Quelles que soient les vis�es � tactiques ï¿½ et � strat�giques ï¿½ des uns et des autres, c’est le fondement �thique de la r�volte avec toutes ses armes qui est attaqu� � travers la question des extraditions. C’est l� aussi qu’il faut faire barrage contre ce nouvel assaut des tribunaux (� la justice, cette forme endimanch�e de la vengeance ! ï¿½).

     Si les prises de position des intellectuels, quand elles ne reproduisent pas un immonde discours r�publicain, peuvent faire illusion sur la minorit� qui accorde encore une quelconque importance aux p�titions et aux d�clarations m�diatis�es, il est hors de question pour nous de s’aveugler : c’est bien entendu une � force ï¿½ qui fond comme neige au soleil face � la r�pression.

     Il est donc urgent — surtout pour les camarades qui refusent ou ne peuvent pas compter sur le milieu des �crivains et autres deg�ches — de proposer des solidarit�s qui sortent du virtuel m�diatique.

     Enfin, vue la solidarit� classique entre �tats dans la traque des rebelles et les nouveaux dispositifs europ�ens, la guerre � contre le terrorisme ï¿½ est grosse d’avenir et de ge�les...

Des compagnons italiens et fran�ais

 

http://apa.online.free.fr/France/Infos/Italiens/kisonterro0504.html

 

   

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� Les communistes ne s'abaissent pas � dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent �tre atteints que par le renversement violent de tout l'ordre social pass�. Que les classes dirigeantes tremblent � l'id�e d'une r�volution communiste ! Les prol�taires n'y ont rien � perdre que leurs cha�nes. Ils ont un monde � y gagner. Prol�taires de tous les pays, unissez-vous ! ï¿½
MARX ET ENGELS
(Manifeste du Parti Communiste, 1848.)

� Il est absolument naturel et in�vitable que l'insurrection prenne une forme plus haute et plus compl�te, celle d'une guerre civile prolong�e embrassant tout le pays, c'est-�-dire d'une lutte arm�e entre deux parties du peuple. Cette guerre ne peut �tre con�ue autrement que comme une s�rie de grands combats peu nombreux, s�par�s par des intervalles assez grands, et une masse de petites escarmouches dans l'intervalle. S'il en est ainsi, et il en est bien ainsi, la social-d�mocratie doit absolument se proposer de cr�er des organisations aussi aptes que possible � conduire les masses � la fois dans ces grands combats et, si possible, dans ces petites escarmouches. ï¿½
L�NINE
(La guerre des partisans, 1905.)

� Les flics peuvent mettre les r�volutionnaires en taule, les torturer et les assassiner, mais ils ne peuvent jamais tuer la r�volution et la m�moire des communistes. ï¿½
CELLULES COMMUNISTES COMBATTANTES
(Lettre ouverte aux militants de base du P.T.B.... et aux autres, 27 mars 1985.)

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