COMBAT textes pour le d�bat Comit� de Paris � Domingos
Teixero � ____________________
Contre lextradition des r�fugi�s italiens. QUI SONT LES TERRORISTES ? Aujourdhui, le mot � terrorisme � est une arme de propagande employ�e par les diff�rents Minist�res de la Peur pour tenter dimposer des conditions sociales chaque jour plus invivables. Toute personne qui met en discussion lordre de largent et des matraques devient ainsi un � terroriste �. Il sagit en effet dune repr�sentation m�diatique o� lennemi ext�rieur l�tranger, le barbare rejoint lennemi int�rieur linsoumis, le r�volt�. Cest dans ce contexte quil faut replacer les demandes dextradition contre des r�fugi�s italiens et le lynchage orchestr� par la presse de ce pays contre Cesare Battisti. Mais ce serait aussi de laveuglement que de ne pas remarquer quun tel emploi du mot � terrorisme � (avec toutes ses cons�quences r�pressives) a �t� favoris� par des id�es soigneusement confuses et des pratiques ouvertement collaborationnistes de notre c�t� de la barricade. Si le terrorisme est selon sa d�finition historique lusage aveugle de la violence afin de conqu�rir ou pr�server le pouvoir, alors les terroristes sont les �tats (ou leurs homologues et concurrents), les arm�es et leurs chercheurs en blouses blanches, les patrons et leurs serfs en uniforme. Le terrorisme, cest la logique de la guerre avec ses frappes dans le tas ; une logique qui pose au m�me plan exploiteurs et exploit�s, riches et pauvres. Une logique sur la base de laquelle on massacre une population sous le bon pr�texte de destituer un chef d�tat... Et cest cette m�me logique meurtri�re commune aussi bien � lordre marchand qu� lordre religieux qui, export�e partout dans le monde, nous revient maintenant par derri�re (comme les bombes de Madrid). Mais si, au contraire, le terrorisme est selon la novlangue �tatique laction directe contre les oppresseurs et leurs structures de mort, alors nous sommes tous des terroristes. Nous, comme tous ceux qui se battent pour subvertir cette soci�t� et d�truire son terrorisme industriel. Nous crachons � la gueule de tous ceux qui qualifient de � terrorisme � la violence r�volutionnaire quil sagisse daffrontements urbains avec la police, de sabotages ou m�me de lhomicide dun patron ou dun g�n�ral. On peut bien-s�r ne pas partager certaines pratiques, mais il est pour le moins inf�me de les mettre sur le m�me plan que celles de la violence elle oui aveugle et terroriste de l�tat. Ou de pr�tendre, comme cela a pu par exemple �tre le cas dun �crivain qui se targue de radicalit�, que les groupes arm�s aient r�introduit la peine de mort en Italie ! Toute discussion sur � la violence et la non-violence � doit partir de cette banalit� : on ne peut certainement pas gloser sur la � non-violence � tout en collaborant avec des institutions et des partis qui ont fond� leur pouvoir sur le monopole de cette m�me violence et sur les massacres quotidiens que la d�mocratie provoque de part le monde. Le point de d�part est le refus de toute collaboration � lheure actuelle, un des crimes qui contient tous les autres. Nest-ce pas l� le sens des invitations lanc�es par exemple aux r�fugi�s italiens dont on demande lextradition ou aux militants dAction Directe � se dissocier ou � se repentir ? Nest-ce pas l� le sens de certaines prises de position qui parlent au mouvement mais qui sadressent � l�tat ? � Terroriste � nest-ce pas de plus en plus souvent celui ou celle qui refuse dabjurer la violence, qui se refuse � toute collaboration ? Une non-violence �tal�e devant les juges et l�tat na rien dun choix �thique et tout dun opportunisme collabo qui se traduit on la vu maintes fois par une r�pression majeure contre ceux qui nabjurent pas. Il est n�cessaire de sopposer � lextradition des r�fugi�s italiens, mais sur des bases claires : il y a des coups de main qui nuisent plus que des coups de pied. Nul besoin de certaines exag�rations, qui tournent assez vite � la falsification. Au cours des ann�es 70 italiennes, il ny avait pas de dictature, et des milliers de jeunes prol�taires nont alors pas choisi la subversion arm�e pour conqu�rir... la d�mocratie. Laissons ces cr�tineries aux intellectuels et aux d�mocrates soucieux de leur image vis-�-vis de cette fable quest lopinion publique. Les conditions de vie n�taient pas pires que celles daujourdhui au contraire, la domination actuelle est sans doute plus totalitaire. La situation sociale �tait juste plus favorable pour les insurg�s, cest tout. Et cest �loigner encore plus toute perspective subversive que de faire croire que les raisons de sinsurger sont � pr�sent diff�rentes. Si nous nous opposons aux extraditions au-del� de tout lien damiti� et m�me des positions d�mocrates de nombreux r�fugi�s aujourdhui , cest parce que nous en voyons les enjeux : dun c�t�, le d�lire s�curitaire qui voudrait p�renniser le pr�sent, de lautre une police de la m�moire qui voudrait enfermer un pass� encore explosif derri�re les barreaux. De la r�volte g�n�ralis�e en Italie des ann�es 70, nous d�fendons une possibilit� non aboutie mais toujours f�conde : la possibilit� de saboter un ordre social et technologique inhumain et de sarmer contre toute sp�cialisation hi�rarchis�e et militaris�e. Cest en cela que cette histoire nous parle encore. Si dun c�t� la domination sape de plus en plus les conditions dautonomie individuelle et sociale, les rackets politiques gauchistes (y compris combattants), tr�s forts � l�poque, ne sont plus, dun autre c�t�, quun amas de ruines : la partie reste ouverte. Et de m�me que personne ne peut d�cider quand un conflit social commence, personne ne peut dire, et encore moins au nom de tout le monde, quand il se termine. Chacun, chacune, peut simplement y prendre sa part. Quelles que soient les vis�es � tactiques � et � strat�giques � des uns et des autres, cest le fondement �thique de la r�volte avec toutes ses armes qui est attaqu� � travers la question des extraditions. Cest l� aussi quil faut faire barrage contre ce nouvel assaut des tribunaux (� la justice, cette forme endimanch�e de la vengeance ! �). Si les prises de position des intellectuels, quand elles ne reproduisent pas un immonde discours r�publicain, peuvent faire illusion sur la minorit� qui accorde encore une quelconque importance aux p�titions et aux d�clarations m�diatis�es, il est hors de question pour nous de saveugler : cest bien entendu une � force � qui fond comme neige au soleil face � la r�pression. Il est donc urgent surtout pour les camarades qui refusent ou ne peuvent pas compter sur le milieu des �crivains et autres deg�ches de proposer des solidarit�s qui sortent du virtuel m�diatique. Enfin, vue la solidarit� classique entre �tats dans la traque des rebelles et les nouveaux dispositifs europ�ens, la guerre � contre le terrorisme � est grosse davenir et de ge�les... Des compagnons italiens et fran�ais
http://apa.online.free.fr/France/Infos/Italiens/kisonterro0504.html
______________________ � Les communistes ne s'abaissent pas �
dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne
peuvent �tre atteints que par le renversement violent de tout l'ordre social pass�. Que
les classes dirigeantes tremblent � l'id�e d'une r�volution communiste ! Les
prol�taires n'y ont rien � perdre que leurs cha�nes. Ils ont un monde � y gagner.
Prol�taires de tous les pays, unissez-vous ! � � Il est absolument naturel et
in�vitable que l'insurrection prenne une forme plus haute et plus compl�te, celle d'une
guerre civile prolong�e embrassant tout le pays, c'est-�-dire d'une lutte arm�e entre
deux parties du peuple. Cette guerre ne peut �tre con�ue autrement que comme une s�rie
de grands combats peu nombreux, s�par�s par des intervalles assez grands, et une masse
de petites escarmouches dans l'intervalle. S'il en est ainsi, et il en est bien ainsi, la
social-d�mocratie doit absolument se proposer de cr�er des organisations aussi aptes que
possible � conduire les masses � la fois dans ces grands combats et, si possible, dans
ces petites escarmouches. � � Les flics peuvent mettre les
r�volutionnaires en taule, les torturer et les assassiner, mais ils ne peuvent jamais
tuer la r�volution et la m�moire des communistes. � [ Page principale ] [ Plan du site ]
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