LA
VOIE DE LA CONNAISSANCE
Chapitre II
Cela faisait 3 jours que Askit et Meldoran avaient quitté la maison d’Askit. Ils avaient marché vite et bien et seraient bientôt arrivés à l’endroit où, d’après Meldoran, se trouvait le père d’Askit, Faeiros, partit en guerre contre les gobelins de Grom la panse.
« Maître,
ou allons-nous ? »demanda Askit
« Nous
sommes bientôt arrivés. C’est la 13ème fois que tu me le demandes ! »
Répondit Meldoran d’un ton agacé.
Ils
marchèrent encore une bonne heure, puis ils arrivèrent devant une grande plaine
tachée de sang. Un tas de cendres fumait à un bout, et de l’autre côté se
trouvaient des amoncellements de pierres ressemblant fort à des tombeaux.
«Ton
père, Askit, se trouve parmi eux. » dit d’un ton lugubre Meldoran en désignant
les tombeaux.
Askit
dévala la pente, un air ébahi sur le visage et les larmes aux yeux. Il s’arrêta
devant une tombe où il y avait un parchemin portant ces inscriptions :
«Faeiros,
champion lancier, mort en brave devant les gobelins »
Askit
tomba alors à genou et baissa la tête, tentant de refouler les larmes qui le
submergeaient.
Meldoran
s’approcha de lui et posa sa main sur son épaule, quand on entendit un
éternuement. Tous deux se retournèrent vers le buisson d’ou provenait le bruit
et ils entendirent :
« Idiot !
Tu vas nous faire repérer ! »
Askit
dégaina son épée et marcha vers le buisson, dans lequel il trouva quatre
gobelins qui détalèrent aussitôt. Askit sentit une vague de rage s’emparer de
lui. Il carbonisa trois gobelins à l’aide d’un de ses sort et sauta sur le
quatrième pour lui planter son épée dans le dos. Sa tristesse avait fait place
à une rage incontrôlable. Il leva son épée vers les cieux et cria ces mots aux
dieux :
« Je
jure sur la tombe de mon père que les gobelins ne me connaîtrons que par les
souffrances que je leur infligerait ! »
Puis
il tomba de nouveau à genou. Son maître, hébété, ne savait ni que faire, ni que
dire. Il se passa un long moment où tous deux restèrent là sans bouger. Puis,
ils entendirent une douce et triste musique, apparemment jouée avec une flûte.
La mélopée était jouée avec un immense talent. Elle semblait surgir de nulle
part.
Askit
et Meldoran se mirent en quête de ce musicien mystérieux. Ils le trouvèrent
adossé à un arbre. Il avait des oreilles pointues et des cheveux noirs comme
l’ébène. Il était habillé d’une longue tunique bleue foncé. Il avait les yeux
fermés et jouait d’une flûte doré. Il semblait ne pas avoir remarqué les deux
elfes, qui s’assirent à ses cotés pour écouter le musicien.
Une
fois qu’il eût fini, le musicien ouvrit les yeux, qu’il avait bleus, remarqua
ses deux observateurs et dit d’un air confus :
« Oh !
Pardon, je ne vous avais pas vus. Je me présente : Valofir. Etes-vous
ici depuis longtemps ? »
« Non,
seulement une petite demi-heure. » dit Meldoran en riant.
« Mais,
dites moi, vous avez des points commun avec les elfes mais vous n’en êtes
pourtant pas un, si je ne me trompe ? »
« Je
suis un demi-elfe. » répondit Valofir
« Mon
père est un Haut Elfe et ma mère était une humaine. »
« Pourquoi
parlez-vous au passé de votre mère ? » demanda Askit
« Elle
est malheureusement morte dans sa 68eme année. »
« Les
hommes ont vraiment des vies très courtes. » dit Askit d’un air désolé.
« Mais
que faites vous ici ? » continua Askit
« Moi
et mon père vivons en Ultuhan, aussi, quand les gobelins ont attaqué, je me
suis engagé dans l’armée. Ici a eu lieu une grande bataille que nous avons
gagné, mais de nombreux elfes sont morts et je jouais la complainte aux morts.
Et vous, que faites vous ici ? Et qui êtes-vous ?» répondit
Valofir
«
Je suis un mage, Meldoran, et voici mon élève, Askit. Nous partions en voyage
pour terminer l’apprentissage d’Askit. »
« C’est
une façon peu coutumière pour un mage de terminer ses études ainsi. Mon père
est mort dans la bataille, puis-je me joindre a vous ? »
« Ce
sera avec plaisir, Valofir. » répondit Askit
Et
les trois compagnons se remirent en route vers les côtes d’Ultuhan. Ils
marchèrent encore 2 jours avant d’arriver dans une grande forêt de pins. Ils
avançaient tranquillement dans le bois en profitant du paysage d’Ultuhan qu’ils
ne reverraient peut-être jamais. Valofir jouait un joyeux air de flûte, pendant
que Meldoran et Askit faisaient un concours pour savoir qui des deux
reconnaissaient le mieux les bruits d’oiseaux. Tout d’un coup, les chants des
oiseaux stoppèrent net et ils
entendirent des ricanements au loin. Les trois amis arrêtèrent leurs activités
et tendirent l’oreille pour mieux écouter.
« Des
gobelins… » murmura Meldoran
« Il
y a autre chose. » dit Valofir
« Un
feu ! » cria Askit
« Ils
allument un feu !»
On
entendait effectivement le bruit du crépitement des flammes qui rongent le bois. En un instant, une bande de gobelins
fut sur eux. Ils dégainèrent leurs armes et combattirent. Meldoran envoya un
sort qui fit décoller plusieurs gobelins, qui allèrent s’écraser contre les
arbres. Askit grilla 6 gobelins d’un sort et Valofir occis de nombreux gobelins
avec ses lames. Les guerriers furent éloignés les uns des autres par les gobelins,
et c’est ainsi que Askit, après avoir tué les gobelins qui l’attaquaient, se
retrouva seul dans la forêt en flamme. Alors qu’il allait partir par un passage
sans feu, il entendit une voix criant :
« A
l’aide ! A l’aide »
Ils
se précipita à travers les flammes dans la direction de la voix, tissant un
bouclier magique autour de lui. Il découvrit une jeune elfe, d’environ 20 ans
de moins que lui, au milieu d’un cercle de flammes. Quand elle vit Askit, elle
dit :
« Aidez-moi,
je vous en supplie ! »
Askit
la prit par la main et chercha une direction. Le bouclier qu’il maintenait lui
épuisait beaucoup d’énergie et il ne tiendrait plus très longtemps. Il lança un
sort pour lui indiquer le chemin le plus court et un rayon vert se matérialisa
au milieu des flammes. Il arriva enfin à la sortie de la forêt ou il retrouva
Meldoran et Valofir. Quand il sut que lui et la jeune elfe étaient en sécurité,
il se laissa tomber à genoux sous le coup de la fatigue. Meldoran s’agenouilla
à ses côtés pour le féliciter pendant que Valofir tendait une gourde à l’elfe.
Celle-ci dit :
« Merci
de m’avoir sauvée, je m’appelle Ellivane. Je cueillais des fruits quand le feu
m’a encerclée. »
Et
elle tendit une bourse à Askit qui se releva en disant :
« Merci,
c’est très gentil, mais je n’en ai pas besoin. »
« Bon,
et bien, prenez ceci, il vous protègera. » dit Ellivane en tendant à Askit
un petit talisman triangulaire accroché a un ruban bleu ciel.
« Merci
Ellivane, et au revoir. » conclut Askit
La
jeune elfe dit en partant :
« Au
revoir. »
Meldoran,
pendant ce temps, s’était appliqué a éteindre le feu à l’aide de ses sorts.
Puis, ils repartirent vers le port de Lothern. Ils marchèrent encore 3 jours
avant d’arriver à Lothern ; là, ils prirent une chambre dans une auberge
et partirent visiter la ville, pour profiter de ses merveilles et trouver un
bateau en partance pour le Vieux Monde.
Ils
allèrent d’abord au port. Les tours élancées et élégantes de Lothern étendant
leur ombre sur eux. Ils discutèrent avec de nombreux capitaines, avant de
trouver le bateau qu’il leur fallait pour aller sur le Vieux Monde. Le bateau
se nommait Ianthin qui signifie Fils de la
mer. Le capitaine était un elfe d’un âge respectable, aux cheveux bruns. Il
se nommait Eliorfan. Il faisait le parcours de
Ultuhan au Vieux monde tout les mois pour y emmener passagers et objets de
qualité.
Ils
allèrent ensuite visiter Lothern. Meldoran y avait séjourné plusieurs fois et
connaissait beaucoup de choses sur la magnifique cité. Askit n’avait jamais
pénétré dans la ville et Valofir n’y était allé que lorsque il était enfant,
aussi, tout deux furent émerveillés par la plus grande cité de ce monde.
Puis,
ils retournèrent à leur auberge pour dormir. 3 jours après, ils étaient à bord
du bateau qui allait partir. Le bateau était fin et élancé, une tête de dragon
à la proue, il était bleu et or, ses grandes voiles flottant au vent, les rames
pour le moment rentrées. Une baliste à répétition avait été placée à l’avant
pour se protéger des pirates. Les cabines était simples, mais belles, avec un
lit, une bassine pour se laver et un coffre pour ranger ses affaires et un
bureau. En attendant le départ, Meldoran se plongea une fois de plus dans ses
livres de magie, alors que Valofir entamait la composition d’une ode à la mer.
Askit, lui, entreprit de visiter le bateau. Un marin lui fit faire le tour en
lui expliquant comment fonctionnait le navire.
Alors
que Askit rêvassait, appuyé contre la
rambarde du bateau en écoutant vaguement l’air de Valofir, une femme enroulée
dans une cape noire et à la capuche rabattue sur sa tête le bouscula. Lui et la
femme tombèrent à terre, et Askit découvrit sous la capuche qui était tombée le
visage d’Illiandra ! Il dit à sa celle-ci :
« Mère,
que faites-vous ici !? »
« J’ai
dit que tu pouvais partir Askit, pas que tu pouvais partir sans
moi ! » répondit-elle
Alors
Askit enlaça sa mère tout en riant de bon cœur. Meldoran et Valofir étaient
arrivés et, alors que Valofir riait avec le jeune apprenti, Meldoran semblait
soucieux. Il dit :
« Illiandra,
tu ne te rends pas compte du danger que tu vas courir ! »
« Et
alors, vous aussi vous allez le courir ce danger ! » répondit-elle en
dévisageant Meldoran
« Et
n’oublie pas, Meldoran, que j’étais archère au service d’Ultuhan avant d’être
enceinte ! » dit-elle en désignant l’arc qu’elle avait accroché dans
le dos.
« C’est
bon, tu as gagné. » finit par dire Meldoran.
Et
c’est ainsi que commença leur voyage vers le Vieux Monde.