8 mars 2006

Cellulaire au volant : et les entreprises ?

Il semble que tout le monde soit inform� des risques qu'implique l'usage d'un t�l�phone cellulaire au volant d'une voiture.

Alain Mc Kenna

Des statistiques publi�es en d�cembre dernier r�v�lent une �volution croissante de cette pratique, consid�r�e comme la source de distraction la plus dangereuse en automobile. Faute de l�gislation ad�quate, certains sugg�rent qu'une solution serait d'amener les entreprises � imposer un code de conduite strict � leurs employ�s. Sinon, il risque de leur en co�ter cher !

Au Canada, seule la province de Terre-Neuve interdit l'usage du t�l�phone au volant. L'Ontario pourrait suivre, puisqu'un d�put� conservateur a d�pos� en Chambre, fin f�vrier, un projet de loi allant en ce sens. Dans les deux cas, on tol�re l'usage d'un accessoire mains libres, mais il est question d'amendes s�v�res pour les contrevenants.

Les �tudes les plus r�centes estiment que les conducteurs discutant au t�l�phone ont quatre fois plus de risques de provoquer un accident routier, tandis que la probabilit� de collision dans les dix minutes suivant un appel est de trois � six fois plus importante qu'en toute autre circonstance. Dans ce cas, on ne fait pas de distinction entre l'utilisation du t�l�phone seul ou avec un accessoire mains libres: les deux sont aussi dangereux.

Un risque plus pr�sent
L'utilisation d'un t�l�phone cellulaire n'a plus rien d'extraordinaire. On r�pond � un appel � tout moment, en tous lieux, en se souciant souvent bien peu du contexte: au resto, dans un bar, m�me au cin�ma ! L'impolitesse a pris une telle ampleur que de plus en plus de commer�ants avertissent leur client�le d'�teindre la sonnerie de leur appareil avant d'entrer.

Au volant, selon une �tude men�e par l'agence am�ricaine en charge de la s�curit� routi�re, la NHTSA, le nombre d'automobilistes parlant au t�l�phone tout en conduisant a augment� de 20% l'an dernier, aux �tats-Unis. � tout moment, sur les routes, un automobilistes sur 15 entretient une conversation t�l�phonique.

C'est une habitude qui gagne tous les groupes d'�ges mais qu'on remarquerait davantage chez les 16-24 ans (sans �gard au sexe), ainsi que chez les femmes (sans �gard � l'�ge).

Les patrons aussi responsables
De plus en plus de gouvernements souhaiteraient interdire l'usage du cellulaire au volant. Au Qu�bec, il en a �t� question en 2002, mais on a rang� le sujet dans le tiroir depuis. Entretemps, plus de gens utilisent leur t�l�phone en conduisant, souvent dans le but d'abattre un peu plus de travail.

C'est pourquoi l'Institut d'information sur l'assurance conseille aux entreprises qui le veulent bien d'interdire � leurs employ�s d'avoir recours � de telles pratiques. � De plus en plus d'entreprises le font �, assure l'institut.

Aux �tats-Unis, o� la notion de responsabilit� civile est diff�rente, on voit de plus en plus de cas o� une victime d'un accident de la route intente une poursuite au conducteur fautif pour avoir �t� imprudent en parlant au t�l�phone.

Dans un cas r�gl� en octobre dernier, en Virginie, une victime a m�me poursuivi l'employeur, car on a d�couvert que le conducteur �tait en ligne avec un client au moment de happer une fillette qui traversait la rue. Verdict : l'entreprise a d� d�dommager la famille de la victime en lui payant la somme de 2 millions de dollars US.

C'est malheureux, mais il semble bien que l'argent parle plus fort que les victimes, dans les cas comme celui-ci. Quoi qu'il en soit, il appara�t clairement que les probl�mes li�s aux t�l�phones cellulaires et � l'automobile seront r�gl�s � grande �chelle : si ce n'est pas le gouvernement qui agit, ce sera aux entreprises de r�agir.

Ce qui �tonne, c'est qu'une mesure aussi simple, qui aurait pour seul effet de sauver des vies, soit si impopulaire en ce moment...


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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