Le Poing Final du Grand Duc
(�dition sp�ciale des Olympiques de l'an 2000)
Maurice Vachon: Une le�on de discipline et d'endurance


Bon, voil� le temps o� tous les quatre ans, la jeunesse de la terre se r�unit dans un esprit de fraternit�, � faire comp�tition dans diff�rentes �preuves afin de d�termier qui est le meilleur. Et nous, quelque soit le pays o� on vit, on a tendance � encourager l'athl�te qui va fi�rement d�fendre les couleurs de son pays, l'esprit sain dans un corps sain, o� l'important est non pas de gagner, mais de participer. Eh oui, voil� que c'est le temps des Jeux Olympiques. Une tradition qui date de pr�s de 4000 ans, mais raviv�e il y a cent ans par un baron Fran�ais: Pierre de Coubertin. S'il verrait ce qui s'est pass� depuis 100 ans, on pourrait deviner qu'il aurait eu un opinion beaucoup plus diff�rente aujourd'hui. Fini le temps o� le fait d'�tre parrain� m�me secr�tement par un m�c�ne menait �  la disqualification. Ou le fait d'�tre d'une autre race, religion ou mentalit� politique. Aujourd'hui, l'Olympisme est dans l'�re du corporatif. Tellement que les derniers Jeux � Atlanta ont �t� critiqu�s l�-dessus. Esp�rons que nos amis Australiens, �colos par dessus le march�, ont compris le message. Et les athl�tes eux, n'�chappent pas � la fi�vre corporative: une m�daille, c'est une grosse chance d'avancer � quelque chose d'important. Une universit� de l'effort quoi ! Qui sait ce qu'il peut arriver � nos athl�tes comme Caroline Brunet ou Alexandre D�patie s'ils gravissent le podium...

C'est ce qu'il s'est pass� en 1996 quand un jeune lutteur olympique am�ricain, Kurt Angle, a obtenu l'or dans sa discipline. Un certain Vince McMahon voit le potentiel charismatique de cet athl�te et l'invite � faire carri�re dans le combat professionnel. Voyez o� il est rendu aujourd'hui... On aurait pu en faire autant dans les ann�es 40, lorsqu'un illustre inconnu du nom de Maurice Vachon s'imposait malgr� sa petite taille � grimper les �chelons et � participer � la comp�tiion de lutte amateur lors des Jeux Olympiques de Londres en 1948. Il avait trimm� dur le futur Mad Dog: sous les ordres de Jim Cowley du YMCA de Montr�al, s'entra�nant dans des tapis de fortune et � apprendre que la lutte n'est pas qu'une affaire de bras, c'est aussi une de psychologie. Vachon avait bien appris sa le�on et cela lui avait donn� son billet pour l'Angleterre. Ces jeux en 1948 �taient class�es comme "les Jeux de la Paix", car la Deuxi�me Guerre Mondiale avait annul� deux �ditions en 1940 et 44. Les conditions de transport ne sont pas comme nos Boeing d'aujourd'hui: on prenait le paquebot et il nous menait vers SouthHampton, le havre principal de l'�poque. Et la gestion de l'�quipe ? Contrairement � aujourd'hui o� l'encadrement permet aux entra�neurs de supporter leurs athl�tes, seul le coach de boxe s'�tait occup� de l'�quipe de lutte. L'association n'avait pas de budget pour permettre � un coach de lutte d'accompagner l'�quipe. Comme celui-ci �tait trop pr�occup� � rester sur le bord de son ring, les lutteurs �taient laiss�s � eux-m�mes. Cela n'a pas min� le moral de Vachon au contraire: son caract�re �tait endurci, il pouvait s'attendre � tout. Lorsque vient la comp�tition, il avait battu quelques lutteurs. Puis vient le temps de combattre le champion de la Turquie: Vachon avait tout fait mais il fut vaincu par d�cision. On ne l'avait pas compt� au tapis ! Mais le Turc avait l'avantage, mais n'avait pas r�ussi le tomb�. Ce dernier avait f�licit� Vachon � la fin du combat et lui avoue que cela �tait le combat le plus dur qu'il n'avait jamais disput�. Vachon avait termin� septi�me. Ce dernier �tait fier quand m�me, car �tre parmi les dix meilleurs lutteurs amateurs au monde constituait d�ja un exploit en soi dans une �poque o� la technologie faisait ses premiers pas discrets. Deux ans plus tard, il devenait champion de l'Empire Britannique lors des Jeux du m�me nom en Nouvelle-Z�lande. Un exploit dont il est encore fier de parler aujourd'hui. Il n'a pas eu besoin de Vince McMahon � l'�poque, ni de quatre ans pour prouver sa sup�riorit� en tant que lutteur professionnel. D'ailleurs, cela lui a pris pr�s de 16 ans (en 1964) pour devenir le champion d'une f�d�ration majeure (AWA). Mais entretemps, Vachon en a mang� des coups et a grimp� les �chelons malgr� sa petite taille. C'est cela qui faisait les h�ros de la lutte � l'�poque.

Et aujourd'hui, � l'�poque de l'Internet et de la transmission par satelllite, tout est fait si rapidement, tellement que m�me une carri�re peut dispara�tre plus rapidement qu'elle a d�but�. � l'�poque de Vachon, on trimmait dur pour ce qu'on m�ritait, aujourd'hui, il faut �tre vite sur ses patins et aller � la vitesse de la Formule Un pour obtenir des r�sultats et le succ�s escompt�. C'est � se demander si les jeunes d'aujourd'hui auraient accept� ce que Vachon a endur� pour obtenir du succ�s.

La r�ponse ?: Ils seraient plus disciplin�s. Mais cela est une autre histoire....

Qu'on se le dise !

Le Grand Duc !

Bonne chance � l'�quipe Canadienne, Fran�aise et � tous ceux qui devanceront sur le podium tout membre des USA.... :)
(Les infos sur Mad Dog Vachon viennent de sa biographie, tel que racont� par lui-m�me !)
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