| UNE JOURNÉE DANS LA VIE DU PRÉSIDENT AESCHIBER |
Le Président Aeschiber nous attend chez lui lorsque nous sonnons à sa porte, à cinq heures du matin. Déjà deux heures qu'il est levé, et travaille à un projet d'ascenceur bio-inspiré, en collaboration avec Bertrand Poseur.
"Normalement, à cette heure, j'arrête de travailler aux projets d'urbanisme pour la future Polypolis City", nous dit-il, "et je me penche sur les partenariats avec les entreprises. Cette année, nous espérons bien que pour la première fois, le prix de la fondation Boeing soit descerné à l'un de nos travaux de diplômes. Il s'agit d'un projet industriel innovatif et bio-inspiré, dont des tests à grande échelle sont prévus en Israel dans les prochains temps, si le contexte politique reste positif et que le Hamas exécute ses menaces d'attentats".
Le président Aeschiber, en pyjama brodé à ses initiales, nous offre un café et se retire pour revêtir l'une de ses légendaires chemises au col artistement ouvert. "Nos conseillers en communication ont travaillé d'arrache-pied en partenariat avec Bernard Henri-Levi pour parvenir à cette coupe bio-inspirée et innovative", nous confie-t-il.
Il est maintenant huit heures du matin, et le soleil darde de ses rayons de feu l'oeuvre de conseiller de thèse du Professeur Aeschiber. "Quand je suis arrivé des Zétazuni, je donnais rendez-vous à mes premiers doctorants entre 5 et 6 heures du matin, comme il est d'usage là-bas", nous confie-t-il. "Mais ici, les gens ne sont pas encore au fait des méthodes de management les plus inovatives. Les mentalités peinent à évoluer et à accepter le progrès. En attendant que cela change, je convoque mes doctorants seulement à partir de 7 heures. Cette heure tardive leur convient mieux, et cela évite les accidents", dit-il, faisant ainsi allusion à l'accident qui avait failli coûter la vie à un doctorant, endormi au volant de sa voiture après deux mois de thèse.
"Nous sommes en train de chercher des méthodes bio-inspirées pour les sciences de la vie. Bien entendu, ceci est de la recherche de pointe, mais mon intuition de grand scientifique me murmure que comme dans tous les autres domaines, où les approches bio-inspirées se sont naturellement imposées d'elles-mêmes monneyant une minuscule campagne de communication, il y aurait beaucoup à tirer des méthodes de la biologie pour l'étude des sciences de la vie. En fait, mes recherches les plus récentes tendent à indiquer qu'à partir d'un certain niveau d'excellence, il y aurait une similarité frapante entre les sciences de la vie et la biologie. J'ai proposé aux autorités le déblocage de fonds pour la création de sept nouveaux laboratoires pour explorer cette piste."
Mais il est à présent 10 heures du matin, et le Président Aeschiber se prépare à recevoir des hôtes de marque. "Effectivement, les présidents Bush et Poutine vont arriver ici pour discuter de la situation de Taiwan. Vous savez évidemment que Taiwan est un pôle d'excellence bio-inspiré, et l'EPFS se doit d'être présente dans le déroulement du processus diplomatique qui vise à définir les grands axes de la région. Alors maintenant vous vous cassez, j'ai du travail sérieux !", nous confie-t-il. Nous accueillons presque avec soulagement l'occasion de reprendre deux litres de café, car il est difficile de suivre l'énergie du grand homme, et nous retirons sur la pointe des pieds, laissant dans sa tour d'ivoire le Président Aeschiber en pleine bio-inspiration.
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Découpe cette photo du gentil professeur Aeschiber, tu pourras la coller dans ton cahier pour le rendre plus joli (le cahier, pas le Professeur Aeschiber).
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LE BIO-AIRPORT, NOUVEAU PROJET D'URBANISME À L'EPFS
Le Président Aeschiber vient de dévoiler le nouveau projet d'urbanisme de l'EPFS.
"Après le Learning Cheese, qui nous a valu la faveur enthousaste et unanime des journaux, après le Foyer d'étudiants, le multiplex cinéma, la piscine, le sauna, la ménagerie bio-inspirée et le centre de réunion polyvalent Aeschiber", nous confie-t-il, "il était évident que le prochain pas à franchir à l'EPFS pour se définir comme pôle d'excellence au niveau international résidait dans la construction d'un aéroport. C'est ainsi que, Mesdames et Messieurs, j'ai l'honneur, la joâh et le privilège de vous présenter le projet de Bio-Airport !"
La logique implacable de ce nuveau projet répond à un besoin fondamental de l'EPFS de disposer sur le campus d'au minimum deux pistes capables d'accomoder des lignes transatlantiques.
"Comme vous le savez, dans le monde de la recherche des pôles d'excellence d'aujourd'hui, il est capital de pouvoir se rendre à Nouille Orc de façon efficace et innovante. Or, la distance des aéroports les plus proches est innacceptable pour quiconque a des notions de management modernes. De plus, les nombreux projets de l'EPFS nécessitent de plus en plus des déplacements, sans compter le projet Ego Impulse de Bertrand Poseur."
Le Bio-Airport sera construit sur un terrain gagné sur le lac Léman par la cosntruction d'un digue, qui résultera du déplacement de terrain lié au nivellement de Saint-Suplice.
Des méthodes innovantes et bio-inspirées seront employées pour la construction du Bio-Airport: "Oui, euh nous allons, comment dirais-je, utiliser des engins dont des supports propulsifs sont nommés du nom de certains insectes... ce sont des précurseurs des papillons qui s'appellent des "chenilles", et l'utilisation du même terme pour ces animaux fascinants et pour certaines parties mécaniques des pelleteuses et des bulldozers, témoigne indiscutablement de l'approche bio-inspirée et innovante du projet", nous confie le professeur Truelle, du laboratoire de Génie Civil de Lalampe.
"Et puis aussi, il y aura, euh, des... choses qui auront des noms d'animaux. D'oiseau, pour être plus précis. Ah ah, des noms d'oiseau, non, pas dans ce sens, mais qui seront nommées du même nom que certains oiseaux. Je ne peux vous en dire plus, car nos partenariats avec les entreprises nous imposent une certaine discrétion, mais si vous vous intéressez au sujet, regardez du côté des échassiers... tout cela est de la musique d'avenir, mais cela témoigne nettement du -- comment dit-on déjà ? (le professeur Truelle jette un bref coup d'oeil à un dossier marqué "Novlangue") Oui à la nature de pôle d'excellence bio-inspiré que l'innovation de nos méthodes de management va intégrer au niveau international du paradygme. Ce micro est encore branché ? C'était bien ? Vous pensez que mon labo aura encore des crédits cette année ?", nous confie-t-il.
Le Président Aeschiber illustre le paradygme archtectural innovant pour la piste principal du Bio-Airport: une surface plane.
La construction du Bio-Airport permettra à l'EPFS de se distinguer de Ruzich, dont le polytechnicum restera encore pour plusieurs années réduit à employer l'aéroport international.
"Le concours d'architecture a donné lieu à de fabuleux projet", nous confie le Président Aeschiber. "L'un des concurents très sérieux était le groupe d'architectes qui ont déjà contruit le Learning Cheese. Les Japonais ont un grand pôle d'excellence dans le domaine des pistes d'aviation gagnées sur la mer, et il y avait de très sérieux argument pour continuer sur la lancée du Learning Cheese, de rappeler cette architecture innovante, en construisant une piste d'attérissage ondulée avec des trous. Néanmoins, c'est un projet plus classique, d'une grande sobriété, qui a été retenu. Moi j'aimais bien l'idée des trous, mais les ingénieurs ont fait pression pour qu'une piste toute simple, sans rien, et plate, soit adoptée. L'un d'eux m'a dit que ça n'était pas grave et que ce paradygme illustrerait très bien certains aspects de la recherche à l'EPFS, alors je pense que c'est aussi bien", nous confie le Président Aeschiber d'un air vaguement perplexe.
A terme, il n'est pas exclu que l'EPFS finisse par absorber l'aéroport de Negève-Coin-Coin, toujours dans la perspective d'un regroupement des activités au sein d'un même pôle d'excellence.
"Le déménagement de Coin-Coin devrait survenir dans le courant de l'année 2020, si notre partenariat avec le Conseil Fédéral le permet", nous confie le Professeur Aeschiber.
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ENFIN PLUS DE JUSTICE DANS LES RÉTRIBUTIONS, VOILÀ LES NOUVEAUX SALAIRES AU MÉRITE !
Dans un nouvel élan progressiste de management Zétazunien, la direction de l'EPFS a décidé d'implémenter enfin le paradygme de salaire au mérite pour toutes les classes d'employés de l'EPF, à l'exclusion des membres de la direction parce qu'il ne faut pas déconner quand même.
Le nouveaux salaire auront un plancher de zéro, et les bonus pourront être gagnés par la participation à des coktails, le sycophantisme industriel et le nombre d'articles produits (comptent double s'ils sont bio-inspirés, quadruple si le professeur-directeur-chancelier-à-vie Aeschiber est cité comme co-auteur).
Vu son rôle d'information et d'éducation des esprits, la Flashda se devait de reprendre cette merveilleuse idée qui va enfin permettre à notre pôle d'excellence de rayonner au niveau international bio-inspiré.
-- La rédaction de la Flashda et le Professeur Aeschiber
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RESTRUCTURATION DU BUDGET
Le budget 2006-2007 de l'EPFS a été voté hier après-midi, et adopté à l'unanimité de la voix du Professeur Aeschiber.
Le nouveau budget prévoit notamment plus de fond pour le budget "prestige" du pôle d'excellence de l'EPFS (publicité dans les journaux et les cinémas, menus cadeaux distribués aux chefs d'entreprises), la réallocation des budgets du LHC (Large Hadronic Collider) à l'achat d'écran plats Apple 49 pouces, et la diminution de moitié du nombre de doctorants pour financer les déménagements de laboratoires à l'EPFS.
En effet, il est scientifiquement prouvé que le prestige des pôles d'excellence mondiaux est directement proportionel au nombre de déménagements effectués par les laboratoires, paradygme magnifiquement compris par notre Guide bien-aimé, comme en témoigne le futur déménagement sur le campus de l'Institut de Recherche Bio-inspirée sur le Bio-Cancer.
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COURS DE MISE EN VALEUR PERSONNELLE
Le Professeur Bertrand Poseur va mettre son incroyable talent au service de l'EPFS, en proposant des cours de mise en valeur personelle au personnel de l'EPFS.
Le premier intervenant sera le célèbre Stephen Folwramm, célèbre créateur de Toute-La-Sience-Et-l'Univers-ica qui n'est qu'un tout petit peu pompé sur un vrai logiciel libre (Maxima), et qui sait de quoi il va parler, puisqu'il n'a pas hésité à publier un bouquin onéreux baptisé The Emperor's New Kind of Science, rien que ça, il y en a qui n'ont peur de rien.
Le cours sera donné sous forme de séminaire, dans la grande salle de conférences polyvalente. Le nombre de places est limité à 20 pour qu'il y ait de la place pour toutes les têtes.
INSTAURATIONS DE ZONES SANS FRANÇAIS
Pour lutter contre les nuisances linguistiques qui entravent l'accession de l'EPFS au statut de pôle d'excellence international, la Direction, après consultation de ses larbins sycophantesques triés sur le volet, a décidé d'instaurer des zones sans français.
Ces zones seront progressivement étendues à toute l'EPFS, et seront accompagnée d'une campagne de communication pour inciter les gens à quitter leurs mauvaise habitudes et parler le zétazunien.
Des conseillers seront disponibles en consultation pour aider ceux qui auraient des difficultés par une approche progressive qui partira du français pour habituer à l'usage exclusif de la novlangue, puis passer aux buzzwords.
Ceux qui auront l'accent anglais, feront des phrases relatives ou employeront une ponctuation correcte seront ridiculisés publiquement sur la Place d'exécutions.
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