Quelle est la place de la sexualité dans le bouddhisme ?voir le texte complet de la question
Réponse :Texte complet de la questionIl est assez difficile de répondre à votre question simplement.
Avec ce type de question vous vous situez sur plusieurs champs simultanément. Il y a le sens de la philosophie bouddhiste sur les questions de la sexualité, qu'il ne faut d'ailleurs pas limiter à cette conception et cette terminologie purement occidentale et moderne et qui, en occident, semble toujours renvoyer à une autre sphère, comme si on pouvait découper la sexualité du reste du comportement humain. Dans le bouddhisme, on parlerait plus globalement de sensualité et, au risque de vous surprendre, cela ne serait pas un problème, car il n'est pas possible d'inscrire sérieusement un discours, une éthique et à fortiori une sagesse en condamnant, excluant déniant ou niant cette sensualité qui est perçu par le bouddhisme comme un aspect fondamental de la vie et de l'existence humaine. Dans le bouddhisme, la sensualité et la sexualité ne sont pas des problèmes et aucun interdit ne les frappe.
Ce qui pose problème et ce sur quoi le bouddhisme peut avoir quelque chose de pertinent à dire, c'est l'aliénation du sujet à ses pratiques sexuelles, c'est sa dépendance à ses pratiques sexuelles, c'est la façon dont ses pratiques sexuelles font irruption dans sa vie et domine sa vie.
Ce ne sont pas ses pratiques sexuelles en tant que telles qui sont vues comme problématiques, ce sont ces pratiques en tant que cause d'une souffrance, en tant que cause d'une perte de maîtrise, en tant que cause d'une dépendance sur laquelle le sujet n'a plus prise.
Ce n'est pas l'acte sexuel en tant que tel qui est en cause dans le bouddhisme, c'est sa fugacité, son aspect éphémère, sa vacuité, son caractère illusoire (qui engendre la volonté voire la nécessité de le reproduire, de le rechercher, de le poursuivre. Ou à l'autre extrême et pour des raisons très voisine la volonté de le fuir, de le nier, de le combattre, voire de se mortifier …). Ces deux attitudes sont aberrantes pour le bouddhisme, qui comme vous le savez peut-être est la voie du milieu. Le bouddhisme dirait certainement ici, qu'une fois compris son caractère éphémère, transitoire, naturel, cyclique, l'acte sexuel ne doit être ni repoussé, ni rechercher et doit advenir selon ses règles propres.
Au delà du bouddhisme comme philosophie et comme pratique de vie, les bonzes s'engagent à s'abstenir de pratiques sexuelles. Pour avoir vécu avec de bonzes je puis vous dire qu'ils se tiennent strictement à cette attitude et quand les pulsions sont vraiment trop fortes ils se roulent sur le sol tenu par d'autres bonzes pour aider à contenir cette dynamique tout en étant très conscient de ce qui se passe.
Il y aurait certainement beaucoup à dire sur ces exercices qui consistent à déjouer cette pulsion tout en étant conscient de sa réalité sans la nier pour autant. Cela nous paraît sans doute impossible voire incroyable. Ces bonzes fidèles à leurs engagements n'en étaient pas moins extrêmement brillant, humains et … sensuels.
L'autre champ sur lequel se situe votre question c'est le champ moral qui est véhiculé non pas par la philosophie en tant que telle mais par les sociétés dans lesquelles cette philosophie s'est développée au point de devenir un vecteur social fort et au point de véhiculer à son tour ces valeurs morales ou éthiques.
Les interdits sexuels sont d'abord des interdits sociaux plutôt qu'éthiques, à mon avis.
Dans ce domaine toutes les morales se ressemblent.
A priori, il n'y a pas de mariage bouddhiste, ni de rituel de la sexualité dans le bouddhisme. C'est simplement la place dominante du bouddhisme dans les sociétés d'Asie qui font que les familles se placent globalement dans un ensemble de pratiques où elles souhaitent le concours des bonzes.
Vous vous situez là dans un troisième champ qui est celui des pratiques sociales auxquelles les bonzes bouddhistes peuvent apporter leur contribution et qui préexistent le plus souvent à l'arrivée du bouddhisme dans ces sociétés. Il faudrait d'avantage voir du côté des ouvrages de sociologie qui ont été consacrés à ces questions.
Concernant les pratiques sexuelles et le bouddhisme vous pouvez consulter les réponses aux question suivantes :
Question n° 6 Qu'est-ce que les bouddhistes pensent de l'homosexualité ? http://www.geocities.com/Athens/Forum/2359/sensual.html
Question n° 21 Quels sont les interdits dans le bouddhisme ? http://www.geocities.com/Athens/Forum/2359/qinterd.html
Question n° 27 Les interdits dans le bouddhisme http://www.geocities.com/Athens/Forum/2359/qinterdi.html
Et éventuellement consulter les réponses à l'ensemble des questions posées à ce jour : http://www.geocities.com/Athens/Forum/2359/faq1.html
Je suis un cours de psychologie de la sexualité. Le sujet de mon exposé est sur le rituel de la sexualité dans la religion bouddhiste. J'aimerais savoir si vous pouvez me donner de plus amples informations à ce sujet. Par exemple, la mentalité des gens, les pratiques sexuelles (sûrement après le mariage), contraceptions, le processus de mariage, l'amour véhiculé par la communauté.
Je sais que c'est peut-être pas des informations courantes, mais si vous pouvez m'aider en me donnant des références ou par connaissance cela m'aiderais beaucoup dans mes démarches.
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