Une fois de plus, Bernard Faure nous surprend par l'originalité de son sujet. La mort dans les religions d'Asie. Pour ma part, j'ai toujours considéré que le propre des "religions " étaient de spéculer non pas sur la vie, mais sur la mort et ce qui serai supposé se passer au delà. On a pu voir récemment comment certaines visions archaïques et sinistre de la mort pouvaient conduire à des actes insensés.
Ce qui différencie fondamentalement le bouddhisme des autres courants spirituels c'est sa vision radicalement différente de la mort, vision qui tend à nier cette thématique avec l'idée de disparition et d'évanouissement complet de tous les éléments constituant le sujet et avec la notion d'anatta. L'idée même de réincarnation, si on considère qu'elle peut être apparentée au bouddhisme dans la mesure où elle est présente dans de nombreuses sociétés extrême-orientales (la réincarnation n'étant pas prônée par le bouddhisme), tend également à nier la mort en réintroduisant la vie dans une vie nouvelle ou dans une autre vie.
Cet ouvrage montre justement les arrières plans mythologiques, les traditions locales que loin de combattre ou contredire, le bouddhisme a su intégrer,
Retour à la liste