Comme beaucoup d'astronomes, pour découvrir de nouveaux "potes" (E.T.) venus d'exoplanètes, nous nous sommes inscrit au programme de recherche du S.E.T.I (Search for ExtraTerrestrial Intelligence at home). Nous vous invitons donc à y participer également afin de faire avancer la science...
Ecouter
les extra-terrestres représente environ 1021 opérations (soit mille
milliards de milliards d'opérations élémentaires) alors rejoignez la grappe
de plus de 3 millions d'ordinateurs qui sont à la recherche d' "aliens"... Pour
plus d'informations sur le travail en grappe des ordinateurs du S.E.T.I.
Comment une simple succession d’additions ou de multiplications peut-elle partir à la recherche d’intelligence extraterrestre ? La méthode est simple et invariable.
Primo, choisir la variable. Radio, télévision,
téléphone portable ou signaux lumineux, la modulation des ondes
électromagnétiques est le meilleur moyen de communication interstellaire connu
à ce jour. Les astronomes du S.E.T.I. vont donc étudier la puissance
électromagnétique qui tombe du ciel.
Secundo, modéliser le problème. Deux types de
signaux sont retenus. Soit le signal est volontairement émis par des
extraterrestres et ce message est caractérisé par un pic dans la puissance
électromagnétique reçue d’un même point du ciel. Soit le signal est
involontaire, et la puissance reçue est régulière dans le temps. Enregistré par
un télescope terrien qui balaie le ciel, ce dernier signal aura la forme d’une
parfaite courbe en cloche, le maximum reflétant l’instant où la parabole est
directement braquée dessus. La traque extraterrestre se résume donc à une
recherche de pics et de cloches sur une courbe.
Tertio, faire des mesures. Seule la bande de fréquence située entre 1418,75 et 1421,25 Mhz est étudiée. C’est une bande de fréquence où le bruit de fond est plus faible, une petite fenêtre de calme à travers le brouhaha électromagnétique permanent de notre planète. La parabole de l’un des plus grands radiotélescopes du monde, situé à Arecibo (Porto Rico), balaye 28 % du ciel en passant au moins trois fois sur chaque secteur en enregistrant toutes les 0,4 microsecondes la puissance électromagnétique de la bande de fréquence choisie. La pluie d’onde devient une avalanche de nombres.
Alors
peut commencer la grande valse du calcul. On ignore les fréquences des
conversations extraterrestres. Grâce à une transformée de Fourier, une
transformation mathématique complexe qui nécessite beaucoup d’opérations, 10000
enregistrements sur des bandes de fréquences variables sont extraits de
l’enregistrement d’Arecibo. De plus, afin de prendre en compte le mouvement
relatif inconnu de la planète aux extraterrestres par rapport à la Terre qui
fait légèrement dériver les données enregistrées, il faut recalibrer chacune
des sous-bandes de 5000 façons différentes, soit au total 50 millions de
bandes. Et c’est là qu’intervient toute la pertinence du calcul partagé. Ces
bandes divisées en paquets de 107 secondes sont réparties entre les millions
d’internautes à travers le globe. Grâce à un logiciel ad hoc chargé par
chacun des internautes sur son ordinateur, un calcul statistique permet de
rechercher les pics et les cloches tant attendus. Si jamais un extraterrestre
situé dans la bonne partie du ciel s’avise d’émettre avec suffisamment de puissance
un message intelligent dans la bonne bande de fréquences, il peut être certain
que les 1021 opérations élémentaires effectuées le démasqueront.
Tiré du Science et Vie de décembre 2000 (n°999)
Pour télécharger le logiciel du S.E.T.I. directement :
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