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INTERIM TU NOUS BRIME INTERIM ON TE CRIME...
A l’heure où les capitalistes insistent toujours
d’avantage pour faire de chacun-e de nous une marchandise disponible à n’importe
quel prix, les requins se font aujourd’hui concurrence pour s’approprier la vie
des gens en plus de leur force de travail. D’un côté les entreprises imposent
une flexibilité toujours plus grande pour utiliser et jeter les gens en fonction
de leurs besoins , de l’autre les boutiquiers du travail (agences d’intérim,
entreprises d’insertion) qui leur vendent des humains enregistrent des profits
supplémentaires su ce marché aux esclaves. Licenciés, galériens du quotidien,
personnes en mal de liquidités, tous ceux qui un jour poussent la porte de ces
charognards de la misère sont aussitôt mis en coupe :
 listes noires de ceux qui ne reviennent pas agents
d’accueil
listes noires des
entreprises qui refusent ceux qui ne sont pas suffisamment dociles
élimination de ceux dont la couleur de la
peau ne convient pas à l’employeur
exploitation maximale (horaires, salaires, conditions, lieu)
qui brisent les résistances possibles de ces journaliers qui n’ont rien d’autre
à offrir qu’un coût inférieur à celui des autres travailleurs. transforment
l’humain en marchandise, mais il font de plus preuve de zèle en devançant leurs
désirs, éliminant à leur place les travailleurs qui ne rentre pas dans le cadre
de l’exploitation docile, tout en se gargarisant de faire œuvre utile : le
travail comme socialisation et réinsertion !! Le jour où la nécessité d’une
réouverture de camps de travail se fera pourtant sentir pour ceux qui tiennent
avant tout à préserver la paix sociale, ce sont les mêmes qui trieront les bons
et les mauvais pauvres, ceux qui sont aptes à crever pour le Capital et ceux qui
n’ont vaudrons plus la peine. Si nous nous attaquons à ces nombreuses ordures
organisées, c’est justement parce que nous refusons à la fois la misère salariée
et ceux qui en font leur gras. Contre les vautours du salariat, organisons nous
pour que le chômage de masse ne soit plus pour eux l’occasion de fabriquer des
esclaves mais pour que l’activité de ces nuisibles cesse définitivement.
Assemblée générale chaque jour (sauf Week-end) à
Jussieu à partir de 18h. (1998)
Paris 13 mars 1998
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