Généalogie des Faubert et Foubert

Des FAUBERT au XIIIe siècle, en Charente et Deux-Sèvres, France (suite)

Les informations qui suivent sont tirées du volume Châteaux, palais et logis de la Charente, page 28. Contribution de M. Jean-Louis FAUBERT et Mme Nicole FAUBERT-SAULQUIN.

Transformer aujourd'hui en exploitation agricole, le logis d'Oyer, bien qu'ayant subi des dégradations qui ont altéré son aspect originel, conserve cependant d'intéressants éléments Renaissance. L'histoire du lieu est relativement méconnue. Nous savons seulement qu'un certain FAUBERT, seigneur d'Oyer, dont les armes étaient fascé d'argent et de gueules de sept pièces, est maintenu noble en 1666. Puis le domaine échoit, au XVIIIe siècle, à Jean-Louis de RAYMOND, seigneur du lieu en 1759. Se succèderont ensuite les famille d'HÉMERY et de L'AAGE.

La demeure, vraisemblablement admirable au XVIe siècle, se présente sous la forme d'un corps de logis rectangulaire ne comprenant aujourd'hui qu'un seul étage, éclairé par de belles fenêtres à meneaux. Une tour carrée, détruite dans la première moitié du XXe

siècle, se dressait à une extrémité du logis et comptait quatre niveaux et un étage sous comble, percé d'une belle lucarne ornée d'acrotères. Une tourelle semi-circulaire en encorbellement, dont la base est encore visible, lui était accolée et abritait sans doute un petit escalier en vis. De cette tour subsiste la porte d'entrée, remarquable pour sa sculpture raffinée. Deux pilastres à chapiteaux en volute,

dans lesquels ont pris place des putti, encadrent l'entrée et supportent l'entablement imposant divisé en deux parties. La partie inférieure, ornée de rinceaux, est occupée en son centre par un cartouche portant des inscriptions latines.

La partie supérieure présente un blason lisse agrémenté d'une couronne de lauriers et tenu par deux félins (sans doute des lions). Une seconde porte donnait accès au logis. Celle-ci, plus simple, est ornée sur son linteau d'un décor composé de putti de fleurs et de blasons lisses. À l'arrière, se trouvait une grosse tour ronde maintenant très arasée. Les communs sont anciens, comme en témoigne la présence d'une porte ogivale. Ils étaient, jadis, enclos dans une enceinte fortifiée de plusieurs tours.

 

Les informations qui suivent sont tirées du volume Châteaux, palais et logis de la Charente, page 130. Contribution de M. Jean-Louis FAUBERT et Mme Nicole FAUBERT-SAULQUIN.


Bioussac, Oyer (vue satellite du village de Bioussac)

FAUBERT, seigneur d'Oyer, est maintenu noble en 1666. En 1768, le compte Jean-Louis de RAYMOND, maréchal des camps et armées du roi, commandant en Angoumois, est surnommé Bec-de Lièvre. Il était le fils de François de RAYMOND et de Marguerite PERDREAU. Il mourut le 22 octobre 1771; les archives du ministères des Affaires Étrangères possèdent de lui de volumineux mémoires concernant la guerre de Sept-Ans. On les retrouva à sa mort dans une malle du château d'Oyer.

Les restes de ce château nous permettent d'entrevoir ce qu'était ce remarquable édifice de la Renaissance. Une carte de 1741 montre un édifice rectangulaire avec une avancée et quatre tours aux angles. Le principal intérêt du corps de logis, réduit aujourd'hui à un seul étage, est la porte d'entrée de la tour d'escalier arasée. Des cartes postales anciennes ont conservé le souvenir de cette tour au décor remarquable, qui fut détruite vers 1930. Les sculptures seraient restées longtemps à Ruffec, puis furent vendues à Paris. Celles qui subsistent sur la porte d'entrée sont particulièrement soignées. Deux pilastres avec putti, supportent un double entablement. Sur le premier, un entrelacs végétal inscrit un cartouche avec l'inscription suivante :

POSQUE:FORTONE:QVE:PASSE:AQVS:ALLORE O:VFIGNE:QVE:O:PASSERO.

Le second contient les armoiries effacées encadrées par deux léopards et surmontées d'un cimier. Sur les jambages de la porte, de nombreux et anciens graffiti témoignent de l'ancienneté de cette pratique. À l'intérieur, une pièce a encore son plafond à la française. Au nord-est, la base d'une tour ronde avec quatre meurtrières canonnières et une salle voûtée avec pilier central, est en partie comblée. Dans l'aile nord où devait se trouver les communs, une porte en ogive est surmontée d'un écusson lisse. La Cour d'Oyer est signalée parmi les maisons nobles de la carte du marquisat de Ruffec. Une ferme a remplacé l'ancien logis. Il en est de même pour La Riche, située non loin qui appartenait, en 1780, au sieur de Lalande, écuyer.

Le logis d'Oyer (photos datant de 2003)

Le logis d'Oyer rénové (photos datant de 2006) - en attente d’une autorisation

I - La branche des seigneurs des Deffends

 

II - La branche des seigneurs d'Oyer :

 

8. Isaac FAUBERT

Écuyer, seigneur d'Oyer, la Barretière (près Secondigny, D.-S.), fils puîné de Guichard et de Jeanne des MONTILS (7e degré, 1re branche), épousa d'abord, le 20 juillet 1610, Madeleine des FRANCS, fille de René, écuyer, seigneur de la Braudière, et de Renée de LA COUR, puis le 10 décembre 1624, Jeanne de MONTROLANT, qui fut nommée tutrice de ses enfants le 4 décembre 1631. Du 1er lit, il eut 1o Pierre, et du second au moins 2o Jean, qui suit.


9. Jean FAUBERT

Écuyer, seigneur d'Oyer, fut maintenu noble à Limoges en 1665-66 et vivait encore en 1698. Il avait épousé le 29 avril 1651 Jeanne de VILLEDON, dont il eut au moins: 1o Jacques, qui suit; 2o Louise, qui fut baptisée à Bioussac (Char.). Le rapport de l'archiviste qui mentionne ce baptême n'en indique pas la date.


10. Jacques FAUBERT

Écuyer, seigneur d'Oyer, eut au moins pour enfants: 1o Angélique, 2o Louise, toutes deux héritières de feu Jacques, leur père. Le 7 janvier 1737, Louise, unique héritière de sa sœur Angélique, ratifie le bail de la maison et seigneurie de la Cour d'Oyer; 3o sans doute N., mariée à N. RAYMOND, écuyer, seigneur de Villegnon (Arch. Char. E. 1643).



Le logis d'Oyer (photos du début XXe siècle)

Logis d'Oyer, XVIe siècle;

vue de la route.

Étalé sur la rive gauche de la plate vallée de la Lisonne; vue du plateau.

Château de l'Abrègement, fin XVIIIe siècle, voisin du logis d’Oyer.

Le blason des FAUBERT est d'argent à trois fasces de gueules (Bibl. Nat. Pièc. orig.), ou fascé d'argent et de gueules (Id. et Nob. Limousin). Gracieuseté de M. Claude FAUBERT.

Vallée de la Lisonne que domine par l'église;
vue de la vallée.

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