Généalogie des Faubert et Foubert

Les branches descendantes en Amérique du Nord

À Lachine, à Châteauguay, au Québec, Canada

Jacques FAUBERT est né le 28 juin 1647 à Lesterps (prononcé lèterre), canton de Confolens, en Charente. Ses parents, François et Françoise PRÉVERAUD, se sont mariés vers 1640 à Confolens, au confluent du Goire et de la Vienne, pays de l'Angoumois. On y retrouve, encore de nos jours, les restes d'un château du XIIe siècle, les églises St-Barthélemy (XIe siècle), St-Christophe (XIIe siècle) et St-Maxime (XIIe siècle); il existe également 2 ponts sur la Vienne dont un très ancien. Jacques est décédé avant 1728.

Beaucoup de gens étaient cultivateurs, mais exerçaient aussi le métier de maçon, de charpentier, de menuisier, etc. On montait à Paris ou dans d'autres grandes villes au mois d'octobre pour y travailler et on revenait au mois de juin pour les travaux de la ferme (fenaison, moisson). De Paris, beaucoup parmi les célibataires s'expatriaient pour tenter l'aventure en s'engageant pour un service en Nouvelle-France. Un engagé est, en Nouvelle-France, un homme qui prend l'engagement de demeurer au service d'une personne. Au 17e siècle, la durée de l'engagement était de 3 ans ou de 5 ans. Elle permettait à un nouveau venu de travailler et de voir s'il pouvait vivre dans la colonie. Pendant cette période, l'engagé était nourri et logé et il recevait un petit salaire. Les premiers engagés étaient transportés sur la terre d'un seigneur. Ils avaient pour tâche de couper les arbres, de cultiver la terre et de participer à la construction des maisons des colons. Après la période de l'engagement, si la Nouvelle-France leur plaisait, ils pouvaient devenir colon à leur tour.

Quand ils décident d'émigrer en Nouvelle-France, les engagés ont autour de 20 ans. La colonie n'accueillant que des personnes qui ne seront pas à sa charge, les jeunes gens sont liés par contrat. La durée générale des contrats est de 3 ans, d'où le surnom de 36 mois donné à ces émigrants. Les conventions du contrat-type prévoient qu'avant l'embarquement, le recruteur versera à l'engagé une avance sur son salaire. Le même contrat garantit qu'à son arrivée dans la colonie, l'engagé sera nourri, logé, et vêtu et que le salaire annuel convenu au moment de la signature lui sera payé aux dates convenues. L'engagé ne sachant pas encore si, au terme des 36 mois, il s'établira dans la colonie, le recruteur s'engage à payer, non seulement son transport vers l'Amérique, mais aussi à défrayer le coût de son retour en France. À l'expiration de leur contrat, de très nombreux engagés décident de rester. Ils vont s'enraciner, soit dans la région où ils ont vécu depuis leur arrivée, soit dans une autre, en fonction de leurs intérêts et de leurs goûts. L'enracinement est influencé par la possibilité pour le futur colon d'entrer en possession d'une terre dont la concession aux censitaires est faite par les seigneurs.

On retrouve les premières traces de Jacques en Nouvelle-France grâce à des actes notariés :

1. Acte du notaire C. MAUGUE le 27 nov. 1680 : Un acte de société a été établi entre Jacques FAUBERT et Ant. RENAUD pour construire à Rivière-du-Loup.

2. Acte du notaire MAUGUE le 4 février 1687 : Une reconnaissance de dette de Jacques FOUBER, maçon de Châteauguay, à François BLAU, maître-boulanger de Villemarie.

3. Acte du notaire MAUGUE le 10 nov. 1687 : Un acte d'obligation de Jacques FOUBER, maçon de l'île de Mtl., à François BLAU, boulanger, de Villemarie.

4. Acte du notaire MAUGUE le 30 janvier 1688 : Un acte d'obligation de Jacques FOUBER, maçon de Châteauguay, à François BLAU, maître-boulanger, de l'île de Montréal.

Ainsi, à l'âge de 33 ans, Jacques FAUBERT qui exerce le métier de maçon, s'installe sur une terre à Châteauguay. Il est toujours célibataire et est engagé par devant le notaire MAUGUE à Antoine RENAUD, puis après la durée de son contrat, à François BLAU. Avec un salaire annuel moyen de 60 livres, les soldats, les laboureurs, les bêcheurs et les scieurs de long sont au bas de l'échelle salariale des engagés. Mieux rétribués, les maçons, les charpentiers, les cloutiers, les chaudronniers, les tonneliers et les boulangers gagnent en moyenne 90 à 100 livres. Les matelots et les canonniers reçoivent de 120 à 140 livres, un salaire équivalent à celui qui est versé aux maîtres, c'est-à-dire à ceux qui, ayant franchi les étapes de l'apprentissage de leur métier (serrurerie, menuiserie, maçonnerie, etc.) peuvent en transmettre les secrets. Il semble que, conformément aux désirs des émigrants d'améliorer leur sort, leurs conditions de vie aient, à certains égards, été meilleures dans la colonie qu'en France. En Nouvelle-France, un artisan établi dans une ville, peut accéder à la maîtrise après 6 années de résidence et de pratique. Il peut alors porter le titre de maître, tenir boutique et, à son tour, former des apprentis. L'habitant établi hors d'une ville, est propriétaire de sa terre; il pratique l'agriculture et l'élevage ainsi, bien souvent, que tous les métiers.

5. Acte du notaire Ant. ADHÉMAR le 21 décembre 1691 : Il est engagé par Claude GARIGUE à titre de maître-maçon. Ce Claude GARIGUE s'est marié en 1689 à Lachine et est arrivé de Guyenne. Était-ce pour une autre construction?

6. Acte du notaire Bénigne BASSET le 26 décembre 1695 : Il est engagé par Jean COUSINOT à titre de maître-maçon; Jacques est dit de Ville-Marie. Selon DROUIN, il s'agit ici de Jean-Baptiste COUSINEAU, de Jumilhac-le-Grand, en Limousin. Ce dernier est arrivé au Canada comme soldat en 1686. Les Sulpiciens l'engagèrent comme maçon. Le 2 janvier 1690, il se maria à Montréal où il exerça son métier de maçon. La ville de Montréal commençait à se développer un peu, et comme tout se bâtissait alors en pierre, maisons et clôtures, la clientèle devait être abondante. C'est donc pourquoi on retrouve de nombreuses traces de transactions devant les notaires de l'époque.

7. Acte de notaire (?) le 15 octobre 1701 : Un acte d'obligation à François ARDOUIN.

Le 4 août 1704, Jacques FAUBERT épouse, aux Saints-Anges de Lachine, Élisabeth ARCOUET, née à Champlain, près de Québec, en 1674. Elle est la fille de Jean ARCOUET, soldat de Carignan à la Cie de LOUBIAS, et de Élise PÉPIN. Cinq enfants sont nés de cette union.

Peu après son mariage, Jacques FAUBERT alla à Détroit, USA, avec son épouse. Il y fit baptiser son fils James Jacques Ignace FAUBERT en 1705. Puis on retrouve la famille à Lachine lors de la naissance de Antoine FAUBERT, le 7 septembre 1707, aux Saints-Anges de Lachine. Vers 1708, est née Marie-Josèphe FAUBERT. Vers 1709, est né François FAUBERT. Enfin, vers 1711, Jean-Baptiste FAUBERT est né.

8. Acte de notaire (?) le 26 juin 1728 : Un acte notarié indique une vente de prétentions et de droits successifs sur une terre située à Champlain; par Louis ARCOUET, de Champlain, Madeleine ARCOUET, veuve de Léonard GATIGNON de la Côte-des-Neiges, et Élisabeth ARCOUET, veuve de Jacques FAUBERT de Châteauguay, à Jean-Baptiste DURAND et François DURAND, habitants de Champlain. Ainsi, Jacques est décédé peu avant 1728. Il avait près de 80 ans.

 

Selon Le Village de nos ancêtres, par Marcel FOURNIER, sur le site de Planète Québec, a paru : Confolens en Charente, ville d'origine de Louis CORDEAU, Jacques FAUBERT et David-Joseph LACROIX. En voici l’intégralité :

Confolens, à la limite de l'Angoumois et du Limousin, sur la Vienne, est située à 414 km au sud de Paris. La ville compte 3000 habitants qui portent le nom de Confolentais ou Confolennais. Chef-lieu de l'arrondissement du département de la Charente, Confolens doit son nom à sa situation géographique, au confluent de la Goire et de la Vienne. Frontière linguistique entre la langue d'oïl et la langue d'oc, la ville a jadis été la capitale de la Charente limousine. Confolens est aujourd'hui une sous-préfecture de la Haute-Charente.

Construite sur les rives de la Vienne, Confolens fut une ville fortifiée au Moyen Âge. Les ruines du château, édifié au XVIIe siècle, dominent la vile qui occupe un joli site de part et d'autre de la rivière. Le vieux pont, construit au 15e siècle, légèrement en dos d'âne avec des piliers en encorbellement, conduit les passants de la vieille ville au quartier Fontorse. Dans la vieille ville, non loin de l'église Saint-Maxime, plusieurs maisons anciennes aux toits de tuiles roses subsistent sur la rue du Soleil et sur la rue des Francs-Maçons. L'église Saint-Barthélemy, un intéressant édifice roman du XIe siècle, est située dans le quartier Fortoise, sur la rive droite de la Vienne. L'église Saint-Maxime, au centre du bourg, fut construite du XIIIe au XVe siècle.

Sous l'Ancien Régime, Confolens était située dans La Marche. La cité était un chef-lieu d'élection dépendant du parlement de Paris et de l'intendance de Poitiers. La ville comptait 3 paroisses : Saint-Maxime, Saint-Barthélemy et Saint-Christophe qui relevaient de l'évêché de Limoges. La région immédiate de Confolens a fourni 8 pionniers à la Nouvelle-France aux XVIIe et XVIIIe siècles. En plus des migrants qui font l'objet d'une notice biographique, il faut noter Louis BAPTISTE, probablement d'Ansac, Joachim GERMANEAU, de la paroisse Saint-Maxime, Pierre LAMOUREUX dit ST-GERMAIN, peut-être originaire de St-Germain-de-Confolens, et Jean TOURNOIS qui se dit de la paroisse St-Michel de Confolens.

Voici quelques pionniers confolentais :

Il y a Louis CORDEAU qui est né vers 1735 dans la paroisse Saint-Barthélemy, ville de Confolens, de l'union de Jacques LACROIX et de Catherine DUPRAS. Il arrive en Nouvelle-France en 1757 comme soldat de la compagnie de CHAMBEAU au régiment de Guyenne. À la Conquête, il décide de s'établir au pays comme agriculteur. Après avoir obtenu un certificat de liberté au mariage de Mgr MONTGOLFIER, Louis CORDEAU contracte mariage devant le notaire Joseph CREVIER-DUVERNAY le 3 octobre 1761 puis épouse, à Varennes, le 5 octobre 1761, Marie-Josèphe FONTAINE dit BIENVENUE, née en 1746, fille de Paul FONTAINE et de Marie-Thérèse DUFAY. Au moins 13 enfants naissent de cette union entre 1763 et 1787 à Varennes et à Saint-Denis-sur-Richelieu. Après 1788, Louis CORDEAU et sa femme ne sont plus signalés à Saint-Denis, fait assez surprenant. Leurs actes de décès ne sont pas mentionnés dans les registres locaux. Plusieurs enfants de Louis CORDEAU et de Marie-Josèphe FONTAINE se sont établis dans la vallée du Richelieu.

David-Joseph LACROIX est né vers 1647 dans la ville de Confolens, de l'union de Jacques LACROIX et d'Antoinette CHAMBON. Il arrive en Nouvelle-France probablement comme engagé de 36 mois vers 1666. Le 15 août 1670, il est confirmé à Québec par Mgr de LAVAL. David-Joseph LACROIX épouse, à Québec le 19 octobre 1671, Antoinette BLUTEAU, née à Lasel-sur-Jouant en Picardie. Elle est la fille de Louis BLUTEAU et d'Antoinette LEGRAND. Leur contrat de mariage avait été signé devant le notaire BECQUET le 13 octobre précédent. Aucun enfant naît de cette union à La Durantaye où le couple est établi depuis leur mariage. À la suite du décès de son épouse survenu entre 1775 et 1780, David-Joseph LACROIX épouse en 2es noces à L'Islet le 20 janvier 1681, Bathélémie MAILLOUX, fille de Michel MAILLOUX et de Jeanne MERCIER. Sept enfants naissent de cette union entre 1782 et 1694. En plus d'être agriculteur, David-Joseph LACROIX fabrique du charbon qu'il vend à Québec. David-Joseph LACROIX est hospitalisé à l'Hôtel-Dieu de Québec en juin 1712 et il décède dans cette institution le 3 octobre 1712 à l'âge de 59 ans. Sa femme décède à La Durantaye entre 1714 et 1716. Il laisse une nombreuse descendance de son 2e mariage.

 

En Ontario, Canada, et au Michigan, États-Unis

Au Michigan, au Massachusetts, au Dakota du Nord, au  Minnesota, États-Unis

Descendance FAUBERT

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