Les dieuxLes hérosLes Olympiens  - Histoire et chronologie de la chrétienté

        Dieu

    Conscience absolue au sein de l'énergie pure

 

  Conception de Dieu

  Christianisme

 Judaïsme                              

  Islam

  Hindoue

  Le bouddhisme et les religions chinoises

  Le polythéisme et l'animisme

 

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Acropolius
Mythologie

 

 Dieu, être suprême, dans les religions. Dans les monothéismes, en particulier, un Dieu unique est considéré comme créateur et source de tout ce qui existe!; on lui attribue la perfection, l'infinitude, l'immuabilité, l'éternité, la bonté, l'omniscience et l'omnipotence.

Beaucoup de penseurs religieux ont soutenu que Dieu est si différent des êtres finis qu'il constitue un mystère dépassant l'entendement humain. Cependant, la plupart des philosophes et des théologiens ont considéré qu'on pouvait atteindre une connaissance limitée de Dieu et en ont formulé diverses conceptions.

Approches philosophiques et religieuses

Les conceptions philosophiques et religieuses relatives à Dieu ont à certains moments nettement divergé. Au XVIIe siècle, par exemple, le mathématicien et philosophe chrétien Blaise Pascal a opposé le "!Dieu de la foi!", réalité vécue, vivante, au "!Dieu des philosophes!", idée abstraite. Presque toujours, les mystiques, qui prétendent avoir une expérience directe du divin, jugent leur connaissance de Dieu supérieure aux démonstrations formulées par les philosophes et les théologiens. Certains théologiens ont donc essayé de combiner l'approche philosophique et l'expérience directe de Dieu, comme l'Allemand Paul Johannes Tillich au XXe siècle. Cependant, une certaine tension reste sans doute irréductible entre la manière dont les théologiens parlent de Dieu et celle dont la plupart des croyants le perçoivent.

Attributs fondamentaux

Dieu peut être conçu comme plutôt transcendant ("!au-dessus!" du monde), ce qui souligne son altérité, son indépendance à l'égard du monde et son pouvoir, ou comme plutôt immanent ("!habitant!" le monde), ce qui met en relief sa présence et sa participation au monde. Par analogie avec les êtres humains, il a pu être imaginé comme une personne!; à l'inverse, bien des religions ont jugé que le concept de personnalité ne pouvait s'appliquer à Dieu, lequel devait être conçu comme impersonnel ou suprapersonnel. Dans les grandes religions monothéistes, Dieu est vénéré comme l'Un, l'unité suprême qui embrasse ou a créé toutes choses. Mais la croyance en plusieurs dieux ou polythéisme a existé également tout au long de l'histoire.

Ces attributs contradictoires sont souvent combinés dialectiquement. Par exemple, tandis que le théisme insiste sur la transcendance et que le panthéisme identifie Dieu à l'ordre du monde, le panenthéisme a conçu un Dieu à la fois transcendant et immanent. De même, la doctrine chrétienne de la Trinité (ainsi que d'autres religions) admet à la fois l'unité et la diversité de Dieu!; le christianisme est ainsi une forme de monothéisme dans lequel l'unité totale de Dieu a été modifiée. Dieu est encore apparu sous un aspect à la fois personnel et impersonnel!; ailleurs il a paru le seul être véritablement personnel et, dans tout l'univers fini, il n'existait qu'une approximation imparfaite de l'être personnel.

Toutes ces tentatives pour réunir dialectiquement en Dieu des caractéristiques apparemment contradictoires furent fréquentes chez les mystiques et les religieux qui essayèrent d'exprimer la complexité de l'expérience religieuse. Ainsi le philosophe allemand Nicolas de Cues (XVe siècle), convaincu que seule l'intuition mystique permettait d'appréhender Dieu, soulignait-il la "!coïncidence des opposés!" en Dieu!; de même, le philosophe danois Søren Kierkegaard (XIXe siècle) a insisté sur la nature paradoxale de la foi religieuse. Ces formules veulent suggérer que la logique d'un discours sur Dieu est nécessairement différente de celle qui s'applique à des entités finies.

Les croyances

Les conceptions de Dieu ont considérablement varié d'une époque et d'une civilisation à l'autre!; pourtant, une certaine forme de croyance en un Être suprême a prévalu dans presque toutes les sociétés historiques. Cette croyance fut néanmoins remise en question depuis les temps les plus anciens par différentes philosophies telles que le scepticisme, le matérialisme et l'athéisme. La proportion d'incroyants est sans doute plus importante dans les sociétés modernes que dans la plupart des sociétés du passé.

Quelques arguments en faveur de l'existence de Dieu et des dieux

De nombreuses tentatives ont été faites pour prouver la réalité de Dieu. Selon l'argument ontologique défendu par le théologien scolastique du Moyen Âge saint Anselme, l'idée même d'un être parfait prouve son existence, car l'existence est elle-même un aspect de la perfection.

 L'idée de Dieu dans le judaïsme

L'idée de transcendance est introduite dès les premiers versets de la Bible hébraïque, où Dieu est présenté comme créateur : cette conception a imprégné tout le discours juif sur Dieu. Dire du monde qu'il fut créé signifie qu'il n'est ni indépendant, ni une émanation de Dieu, mais extérieur à lui et produit de sa volonté, de sorte que Dieu est le Seigneur de toute la Terre. Ceci explique l'aversion des juifs pour l'idolâtrie : rien de créé ne pouvait représenter le Créateur, c'est pourquoi il fut interdit d'en fabriquer des images matérielles. Mais il a aussi été écrit que l'homme a été fait à l'image de Dieu : la perception hébraïque de Dieu était donc nettement anthropomorphique. Il promettait et menaçait, il pouvait se mettre en colère ou être jaloux!; mais ses attributs premiers demeuraient la vertu, la justice, la clémence, la vérité et la fidélité. Il fut imaginé comme un roi, un juge et un berger. Il se lia à son peuple par des alliances et, ce faisant, se limita lui-même. C'était un Dieu vivant. Le nom de Dieu, Yahvé, a pu être compris comme : "!je suis qui je suis!"!; cependant, il ne semble pas que cette expression ait pu avoir pour les Hébreux des temps bibliques le sens abstrait et métaphysique qu'elle a acquis plus tard. Le Dieu des Hébreux était unique!; son commandement était : "!Tu n'auras pas d'autre dieu que moi.!" En fait, dans certains passages de la Bible, l'Esprit du Seigneur et l'ange du Seigneur apparaissent presque comme des êtres divins secondaires, de même que la sagesse divine dans des spéculations juives ultérieures.

 Les conceptions chrétiennes

Le christianisme, qui fut à ses débuts une secte juive, reprit donc à son compte le Dieu hébreu et la Bible juive, nommée par les chrétiens Ancien Testament. Durant son existence, Jésus fut probablement perçu comme un saint homme de Dieu, mais vers la fin du Ier siècle les chrétiens voyaient en lui un dieu, ce qui créait une difficulté par rapport à la tradition monothéiste du judaïsme. L'élaboration de la doctrine de la Trinité permit de la résoudre!; bien qu'elle soit suggérée dans le Nouveau Testament, cette doctrine ne fut pourtant pas entièrement formulée avant le IVe siècle. Le Dieu de l'Ancien Testament devint pour les chrétiens le Père, nom que Jésus lui appliquait lui-même, qui soulignait son amour et sa sollicitude plutôt que sa puissance. Jésus, reconnu comme le Christ, était considéré comme le Fils ou le Verbe (Logos) incarné, la manifestation concrète de Dieu dans l'ordre fini. Ces deux expressions, "!Fils!" et "!Verbe!", désignaient un être à la fois distinct du Père et pourtant semblable à lui au point d'être "!de la même substance!" (traduction du grec homoousios) que lui. Le Saint-Esprit, qui, en Occident, procédait du Père et du Fils, et en Orient du Père seulement (querelle du filioque), constituait la présence immanente et l'intervention de Dieu dans la création. Bien que la théologie chrétienne parle des trois "!personnes!" de la Trinité, il ne s'agit pas de personnes au sens moderne du terme, mais de trois manières d'être d'un seul et même Dieu.

A lire : Histoire et chronologie de la chrétienté

 L'islam

L'islam, qui a vu le jour en réaction contre les anciens cultes païens d'Arabie, est demeuré le plus résolument monothéiste des trois religions d'origine biblique. Le nom d'Allah signifie simplement "!Dieu!". Il est personnel, transcendant, unique!; il est interdit aux musulmans de le représenter sous la forme d'une créature. Selon le Credo fondamental de l'islam "!Il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah et Mahomet est l'envoyé d'Allah.!" Allah possède sept attributs de base : la vie, la connaissance, la puissance, la volonté, l'ouïe, la vue et la parole. Ces trois derniers ne doivent pourtant pas être compris dans un sens anthropomorphique. Sa volonté est absolue et tout ce qui peut arriver en dépend, y compris le fait que croyants et incroyants sont prédestinés à l'être.

Dans le judaïsme, le christianisme et l'islam, les trois religions enracinées dans la tradition biblique, Dieu est conçu d'abord en termes de transcendance, de personnalité et d'unité. Malgré leurs différences, les conceptions de Dieu dans le judaïsme, le christianisme et l'islam montrent des similitudes évidentes

 L'hindouisme

 Dieu peut être perçu de différentes manières dans l'hindouisme. Sur un plan philosophique, il désigne Brahma, seule réalité éternelle, absolue, embrassant tout ce qui est, de sorte que le monde du changement n'en est que l'apparence superficielle (maya). Dans la religion populaire, de nombreux dieux sont reconnus qui sont en fait des manifestations de Brahma. Chaque dieu a sa fonction propre. Les trois principaux, responsables respectivement de la création, de la conservation et de la destruction, composent la Trimurti (les trois puissances) évoquant la Trinité chrétienne. Au sens strict, le dieu créateur ne crée pas au sens où l'entendent les judéo-chrétiens, car le monde est éternel : il est le dieu qui existe depuis le début.

  Le bouddhisme et les religions chinoises

On a pu dire que le bouddhisme, sous sa forme hinayana, était athée, mais ce n'est pas le cas. Les dieux sont réels mais pas suprêmes. La réalité suprême, ou Déité sainte, est l'ordre cosmique impersonnel. On trouve un concept semblable dans la religion de la Grèce antique, où le destin cosmique semble avoir été supérieur aux dieux les plus grands. Dans le bouddhisme mahayana de la Chine et du Japon, le Bouddha lui-même fut transformé en un être divin, tandis que le lien avec le Bouddha historique devint très ténu, voire inexistant!; les bouddhas de l'Extrême-Orient sont des êtres cosmiques.

Dans les religions chinoises indigènes, le pur polythéisme des cultes populaires s'est trouvé modifié au contact des philosophies érudites développées dans l'élite. Dans ces philosophies, l'Être suprême semble lui aussi avoir été conçu comme un ordre impersonnel. Dans le taoïsme, il est le rythme de l'univers!; dans le confucianisme, il est la loi morale du ciel.

 Le polythéisme et l'animisme

Dans le polythéisme coexistent plusieurs dieux, chacun manifestant un attribut divin particulier ou étant chargé d'un aspect spécifique de la nature ou des affaires humaines. Forme la plus courante des religions de l'Antiquité, le polythéisme était particulièrement développé en Égypte, en Mésopotamie, en Grèce et à Rome. Souvent (comme le montre l'hindouisme), le polythéisme a évolué vers une conception plus unitaire du divin, soit par le biais de la critique philosophique, soit parce que l'un des dieux avait acquis une supériorité marquée sur les autres. Les dieux d'un même panthéon étaient habituellement pensés selon un modèle familial, ce qui donnait dès le départ le sentiment de leur unité. Le polythéisme naquit probablement d'une forme de religion plus traditionnelle (et encore pratiquée dans de nombreuses régions du monde) appelée animisme, c'est-à-dire la croyance en une multitude de forces spirituelles, localisées et limitées dans leurs pouvoirs, les unes bienveillantes, les autres hostiles. Dans l'animisme, le sens du divin se trouve ainsi disséminé dans l'environnement.

Résumé des principaux types

Dans le monothéisme du judaïsme et de l'islam, la déité est pensée au niveau transcendant et personnel le plus élevé. La Trinité chrétienne constitue une tentative de synthèse de la transcendance et de l'immanence. Dans beaucoup de religions asiatiques, l'immanence et la nature impersonnelle de la déité sont mises en avant!; cependant, certaines formes d'hindouisme et de bouddhisme s'accommodent d'aspects personnels du divin.

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