50e anniversaire de la guerre d�Alg�rie 
Et si les morts se levaient !

http://www.elwatan.com/2004-10-31/2004-10-31-7059

C�est un passionnant regard en arri�re que nous livre Rabah Amroun, pr�sident de l�Association nationale des victimes civiles de la guerre de Lib�ration nationale, � la veille du 50e anniversaire du 1er Novembre 1954.
 

Ainsi, ce chercheur et passionn� d�histoire indique, d�embl�e, que les 21+1 ont d�cid� de d�clencher la R�volution afin de d�passer les luttes intestines qui minaient le mouvement national. A cette �poque-l�, poursuit-il, la Kabylie et les Aur�s vivaient depuis des ann�es dans la clandestinit� et �taient impatientes de voir tous les Alg�riens prendre les armes. Didouche et Ben M�hidi ont tenu, d�apr�s Amroun, � rappeler que sans l�union avec la Kabylie, la R�volution ne sera jamais d�clench�e. En septembre 1954, la Kabylie est d�sign�e comme la zone III en plus des 5 autres zones. Durant la nuit du 31 octobre 1954, plusieurs attentats, attaques et actes de sabotage ont eu lieu dans les diff�rentes zones. Selon Amroun, le nombre des �l�ments arm�s est estim� comme suit : 300 � la zone I, 100 � la zone II, 500 � la zone III, 60 � la zone IV, 50 � la zone V.

Amirouche et l�op�ration des bleus

La riposte fut terrible : massacre des civils, viols de jeunes filles, b�b�s jet�s dans le feu... A partir de 1956, la n�cessit� d�organiser la R�volution se fait de plus en plus ressentir. D�apr�s Amroun, les effectifs annonc�s lors du Congr�s de la Soummam sont les suivants : zone III (Kabylie) : 87044 militants FLN, 7470 mousseblin, 3100 moudjahidine. Zone IV (Alg�rois) : 40 000 militants, 2000 mousseblin, 1000 moudjahidine. Zone V (Oranie) : 1000 mousseblin, 1500 moudjahidine. Zone VI (Sud) : 5000 militants, 100 mousseblin, 200 moudjahidine. Zone II (Nord constantinois) : 5000 mousseblin, 1669 moudjahidine. Zone I (Aur�s et Nememchas) aucun repr�sentant. Par la suite, Amroun revient sur l�infiltration de l�ALN par les bleus, ce qui a ramen� certains lieutenants et adjudants de l�ALN � demander � la population de n�avoir confiance qu�en les moudjahidine de leur village. Entre juin et juillet 1958, Amirouche a, dans le but de d�manteler les r�seaux des bleus, r�uni au village Igoufaf tous les moudjahidine de la Wilaya III en demandant des volontaires pour cr�er un commando de la mort. Seuls, t�moigne Amroun, trois moudjahidine ont accept� la demande. Il s�agit de Si Boussad d�Igoufaf, Si El Hocine d�Azazga et Boursas de Fort national. Dans le but de d�stabiliser l�ALN, les services secrets fran�ais ont �tabli des listes de faux collaborateurs de l�arm�e fran�aise en ajoutant les noms de vrais bleus qui ont infiltr� l�ALN. La liste parvenue � Amirouche, il a charg� le commando de la mort de livrer au poste de commandement de la Wilaya III les soup�onn�s collaborateurs de l�arm�e fran�aise pour qu�ils soient interrog�s. Selon le pr�sident de l�ANVCGLN, 800 moudjahidine, chefs de front, mousseblin et 400 civils ont �t� arr�t�s et tortur�s souvent jusqu�� la mort.

Les premi�res d�rives

A l�aube de l�ind�pendance, des collaborateurs de l�ennemi ainsi que des spectateurs pendant l�insurrection arm�e ont infiltr� le FLN d�s mars 1962 et fait dispara�tre les comptes rendus �tablis par chaque secteur pour la p�riode de novembre 1954 � mars 1962. Des individus qui �taient des garde-corps des officiers de l�ALN ont rejoint l�arm�e fran�aise comme paras et sont reconnus aujourd�hui comme des moudjahidine. Des veuves de chouhada qui se sont remari�es m�me avec des tra�tres b�n�ficient toujours de leurs pensions. Apr�s quoi, Amroun demande � ce que cette c�l�bration constitue une opportunit� pour l�engagement de chacun � reconna�tre la v�rit� rien que la v�rit�. Qui a facilit� aux tra�tres et aux spectateurs d�infiltrer le FLN, l�UGTA, l�ONM et l�ONEC ? s�interroge enfin Amroun exc�d�