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Lieu de m�moire amazigh en Tunisie : El Djem (Thysdrus),
la cit� antique http://www.lematin.ma/samedi/article.asp?id=582
02/07/2004
L'amphith��tre d'El Djem, une cit� antique berb�re,
capitale de l'huile et du bl�, a servi de citadelle � la reine berb�re
Kahina-Damia, pour r�sister a la conqu�te arabo-musulmanes qui avaient
ravag� la Lybie et le sud de la Tunisie. Une d�couverte dans cet
amphith��tre, gard�e dissimul�e par les historiens et la m�moire collective,
nous fait croire � la th�se que les berb�res du Nord utilisaient encore au
VI-VII si�cle s la transcription berb�re (Tifinagh) � l'instar des
Imouchaghs (Touaregs). El Djem, se trouvant au sud, pr�s
de Mahdi, � 205 km de Tunis, est appel� autrefois en berb�re Thysdrus.
Cette cit� �tait la capitale de l'huile et du bl� de l'Africa Nova.
Son nom Thysdrus ou Thysdrae s'est fait conna�tre, lors de la Guerre
d'Afrique men�e par Jules C�sar. Ce g�n�ral romain �tait � Ruspina (actuelle
Monastir), quand il recevait une d�l�gation de citoyens de Thysdrus, venue
demander la protection de leurs biens. Vu que ce chef militaire ne s'�tait
pas manifest�, ils s'�taient ralli�s dans le camp des Pomp�ens. Selon la
dynastie des Flaviens 69-96 ap. J.C, l'agglom�ration s'�tait d�velopp�e
rapidement : travaux d'urbanisation et d'adduction d'eau. A la m�me
�poque, l'amphith��tre primitif �tait remplac� par un second, nettement
plus fini. Vers le II-III si�cle s Thysdrus avait atteint le statut de
municipe. Elle �tait devenue l'�gale de Hadrumetum (Sousse).
Elle couvre alors une superficie de 180 hectares. Une des plus grandes
villes berb�ro-romaines d'Afrique dit-t-on. Son essor �conomique �tait d�,
en grande partie � la culture de l'olivier, qui � partir du II� s ap. J.C
supplante le bl�. Thysdrus jouait ainsi le r�le de capitale commerciale de
l'huile, � l'image de Sfax de nos jours, de Sufetula (Sbeitla) au VIe
si�cle et Kairouan. Dans ses ateliers d'artisanat, on fabriquait des
ustensiles en c�ramique � vernis rouge, des figurines d'animaux et de
divinit�s (notamment des V�nus) d'excellente facture.
La m�tallurgie avait une place privil�gi�e. La sculpture sur de la pierre
et du pl�tre. La mosa�que et la tabletterie, fabrication d'objets en os (�pingles
� cheveux, d�s, manches de couteaux ou �tuis). Le colis�e (amphith��tre).
"Le Ch�teau de la Kahena" .L'amphith��tre fut �rig� au d�but du IIIe
si�cle, le troisi�me construit � Thysdrus, et un des derniers dans le
monde romain. Il est class� 4� apr�s Rome, V�rone, Carthage. Il mesure
147, 90 m x 122,20 m. Avec 35 m de hauteur. L'ar�ne a la superficie de 64,
50 m x 38, 80. Pourvu de 4 �tages dont les 3 premiers comportent 64
arcades chacun. Il a une capacit� d'accueil de 27 000 spectateurs. Les
Byzantins le transform�rent en forteresse en 647 apr�s la d�b�cle de
Sbeitla.
La princesse berb�re Kahena quasi l�gendaire des Aur�s, installa son poste
de commandement dans l'amphith��tre. De l�, le nom de l'amphith��tre
transform� "Ch�teau de la Kahena" se confond dans celui de l'h�ro�ne
berb�re. El Bekri, historien, au XIe si�cle note : �On raconte que la
Kahena se voyant assi�g�e dans cette forteresse fit creuser dans le roc un
passage souterrain qui conduisait � Sallacta (au bord de la mer, � 30 km
d'El Djem) et qui �tait assez large pour laisser passer plusieurs
cavaliers de front. Par cette voie, elle faisait apporter des vivres et
tout ce dont elle avait besoin�. El Tijani, historien, chroniqueur au
XIV�me si�cle rapporte que l'amphith��tre servit de forteresse � la
population locale, lorsque les Almoravides s'empar�rent de la r�gion vers
le XIII�me si�cle : �Ce ch�teau fut vigoureusement attaqu� par Ibn Ghania
qui, fatigu�, dut abandonner le si�ge et se retirer honteusement.
On raconte qu'apr�s une longue r�sistance, les assi�g�s lanc�rent sur lui
des poissons fr�tillants qu'ils se procuraient par le moyen du passage
conduisant � Sallacta (...) Aussi, d�sesp�rant de toute r�ussite, Ibn
Ghania leva le si�ge �.
Nos anc�tres Imazighen ont eu la vie dure en Tunisie. Le pays est
relativement plat et c'est le premier de l'Afrique du Nord en arrivant par
l'Est.
Quand les conqu�rants Arabes sont arriv�s, les Berb�res tunisiens et les
Carthagino-romains ont compati les premiers. Les autres, en Alg�rie et au
Maroc, se sont r�fugi�s sur leurs hautes montagnes ou dans le d�sert. Les
berb�res tunisiens, ce sont le petit massif montagneux de Matmata,
Tataouine, Chenini, et l'�le de Djerba qui les ont pr�serv�s du p�ril
arabo-islamique. Les maisons de Matmata sont des crat�res de 20 m de
diam�tre, aux parois verticales, creus�es dans la montagne. Les chambres
sont communicantes et accessibles par des portes donnant sur des marches
descendant vers le patio central. La cavalerie arabe ne pouvait descendre,
quand les habitants tirent des fl�ches ou lancent des pierres de leurs
chambres. Des traditions font communiquer l'amphith��tre avec Mahdia, Sfax
ou Sousse situ� en bordure de mer.
Le monument a continu� � servir de forteresse tout au long des si�cles,
jusqu'en pleine �poque moderne, abritant la population locale r�volt�e
contre la politique fiscale des beys de Tunis. Pour les d�loger, les
arm�es de Mohammed Bey ouvrirent des br�ches � coup de canon, d�truisant
les trav�es de l'�difice. Puis, il finit de devenir une carri�re, pour la
construction des habitations de la ville d'El Djem. Inscriptions berb�res
dans l'amphith��tre d'El Djem. �Lorsque je passai pour la premi�re fois �
El-Djem, au mois d'avril 1853, je remarquai au premier �tage de
l'amphith��tre, entre les deux arcades qui font face � la mosqu�e, une
inscription en caract�res inconnus.
Je r�ussis, non sans peine ni danger, � atteindre l'arcade et � arriver
jusqu'� l'inscription en cheminant sur la corniche. Mais il me fut
impossible en l'absence de tout point d'appui, d'en prendre une copie.
D'un autre c�t�, l'inscription �tait plac�e � une trop grande hauteur pour
qu'on p�t la lire exactement du bas de l'�difice. Je fus donc, � mon grand
regret, dans la n�cessit� d'ajourner l'entreprise. M. Barth suppose que
l'inscription est en langue berb�re et la fait remonter au temps o�
Kahena-Damia, la reine de l'Aur�s, occupait l'amphith��tre d'El-Djem �.
A-t-il not� Ch. Tissot, Attach� � la L�gation et Consulat-G�n�ral de
Tunis, le 27 mai et 4 avril 1856.
Cette d�couverte est tr�s peu connue par les historiens. Tissot suppose
comme le docteur Barth (chercheur et explorateur allemand ). Bien que
Tissot n'eut pas la moindre notion de l'alphabet berb�re ou peut-�tre
parce qu'il ignorait les caract�res de l'inscription dataient de l'�poque
o� les Berb�res d�fendaient El-Djem contre l'invasion musulmane. Un
passage d'El-Tidjani, qui appelle l'amphith��tre le Ch�teau de la Kahena
et raconte le si�ge qu'elle y soutint, donnait une certaine vraisemblance
� cette supposition. Les caract�res de l'inscription de la premi�re
inscription n'appartiennent, � coup s�r, � aucune vari�t� de l'�criture
arabe.
Deux ou trois lettres, � la rigueur, pourraient s'attribuer � l'alphabet
h�bra�que. Il n'y a aucun rapport, en effet, entre les caract�res dont il
s'agit et l'alphabet berb�re, tel qu'on croit l'avoir retrouv� chez les
Touareg.
La seconde inscription a la physionomie beaucoup plus berb�re que la
premi�re. Quelques-unes des lettres qui la composent sont identiques �
certains caract�res de l'inscription de Thougga (Dougga), retrouv�s dans
l'alphabet des Imouchagh (Touareg). Mais beaucoup d'autres peuvent passer
pour des signes num�riques arabes.
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