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Tiddukla Tadelsant Tamazight di Ottawa - Hull
Association Culturelle Amazighe � Ottawa-Hull
 Amazigh Cultural Association in Ottawa - Hull
  tidukla tadelsant tamazigt Di utawua hul

Quel avenir pour tamazight ?
http://www.elwatan.com/2004-12-01/2004-12-01-8933

Le tort qu�a caus� l��cole alg�rienne � la langue amazighe est incalculable. La t�l�vision et les organismes culturels de l�Etat ont fait le reste. Ils avaient sciemment pris le relais, parachevant une entreprise destructrice, politiquement programm�e.

C�est une situation incontestablement dramatique dans la mesure o� le recul dans l�usage de tamazight, dans les 40 ans d�ind�pendance, d�passe de loin la cadence d�arabisation enclench�e durant les 4 derniers si�cles. En 1844, les Alg�riens parlaient leur langue maternelle dans une proportion de 65 � 70 %. En 2003, l�utilisation de la langue amazighe dans l�Est alg�rien par exemple disparaissait des rues de Batna et, plus grave, s�estompait aussi dans les foyers, alors que juste en 1975, dans cette m�me ville, comme � Khenchela, A�n Be�da, A�n M�lila et Biskra, l�usage de tamazight dans ces zones �tait compl�tement pr�pond�rant. Cela dit, les Alg�riens ne se sont jamais lib�r�s du cycle de la � d�samazighation � de leur pays, lequel avait redoubl� d�intensit� d�s l�ind�pendance du pays. Pour rappel, le gouvernement de Ben Bella �tait le premier � avoir ouvert le feu contre la langue originale des Alg�riens, suivi ensuite par toute la caste qui h�rita, sur 40 ans... et l�Etat et les symboles. Comme si les gouvernements successifs de l�Alg�rie avaient voulu reprendre pour leur compte la � d�berb�risation � historique apparue lors de la cr�ation des petites entit�s dites douailate el islamia, une des premi�res causes du tron�onnage linguistique du pays. Il faut dire par ailleurs que, globalement, l�antiamazighisme (au sens de l�anti-langue) puise aussi ses sources dans tout ce qu�avaient engendr� comme cons�quences les descriptions fantaisistes employ�es par l�Orient arabe � l��gard de l��l�ment berb�re. Reste � souligner qu�aujourd�hui, et apr�s une aventure tumultueuse de ce tout maternel, il n�est gu�re difficile d�identifier l�autre grande source de la probl�matique qu�est la t�l�vision nationale. En somme, le destin sarcastique qu�avait r�serv� cette bo�te � l�amazighit� rel�ve du pur crime, d�un acte contre nature et d�une perversion abominable. Ainsi, il n�est pas moins vrai d�affirmer que la situation dans laquelle se trouve la mauvaise prise en charge de tamazight a fait en sorte que cette langue utilis�e, il y a 600 ans, dans un territoire de la taille d�un sous-continent, vient, h�las ! de s�inscrire dans le r�tr�cissement du champ linguistique qui frappe le monde actuellement. L�Unesco estime que toutes les deux semaines, il y a mort d�une langue parl�e dans la plan�te. C�est un drame puisqu�il s�agit d�une perte d�acquis de civilisation, une perte qui, selon les pr�visions, portera sur la disparition de 5500 � 6000 langues parl�es, d�ici 2100, exactement au m�me titre que le latin et le grec ancien. L�Unesco qualifie la situation de � massacre � qui menace s�rieusement le devenir de l�humanit�. Les langues peuvent r�v�ler des tr�sors culturels, historiques et m�me biologiques dont leurs locuteurs ont seuls le secret. Mais les partisans du mouvement assimilationniste mondial voient l�horizon d�une autre mani�re. Pour eux, tout cela veut dire : plus de gens sur la plan�te capables de se parler et de se comprendre. Un chroniqueur de la National Review, John J. Miller, abonde dans le m�me sens en voyant mal comment les 820 langues parl�es de la Papouasie puissent consid�rer un mod�le auquel les autres civilisations peuvent se plier.
 

Zouaimia El Hadj M. L.

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