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Tiddukla Tadelsant Tamazight di Ottawa - Hull
Association Culturelle Amazighe � Ottawa-Hull
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H'nifa, la r�volte d�une femme

http://www.depechedekabylie.com/read.php?id=1000&ed=ODM4

 

Depuis l�antiquit�, la femme a v�cu et vit, � pr�sent dans plusieurs contr�es, le fardeau du machisme intransigeant et exclusif.

En effet, r�duite au silence, cette moiti�, qui a prouv� amplement ses capacit�s et dans diff�rents domaines, reste, � ce jour, assujettie � des dogmes, d�ailleurs, souvent r�volus.
La femme alg�rienne, elle, aussi, poss�de ses t�tes � t�tues � qui ont brav� les m�urs drastiques d�autrefois, parmi ces femmes, figure H'nifa. Figure embl�matique de la chanson f�minine kabyle, la doyenne, H'nifa, a su et avec une rare sensibilit� nous rapporter les conditions drastiques v�cues par la femme kabyle. En effet, � la rudesse de la vie rurale d�pourvue de moyens �l�mentaires, s�ajoutait l�exode fr�n�tique de la gent masculine vers les horizons lointains � la recherche d�une situation meilleure. Cette situation relat�e par les chanteurs de l�immigration qui ont pr�t� leur voix � la femme  pour exprimer leurs multiples �preuves ravageuses o� elles �taient enlis�es, est lisible dans les textes chant�s par H'nifa.
Ainsi, le vide qu�aurait laiss� l�exil� avait provoqu� le sentiment de frustration et d�inqui�tude, H'nifa dans une chanson intitul�e �Aya frokhiw� � mon oiseau, met � nu les appels incessants du c�ur bris� de l��ge. En effet, l�amour que la femme portait pour l�exil� et qu�elle gardait dans un mutisme mourant aurait accentu� les chagrins et les douleurs que cette moiti� � femme � ne pouvait �venter. Cette situation dramatique aurait pouss� la voix f�minine � se r�volter non seulement contre son statut r�duit � n�ant, mais aussi, pleurer l�absence et exalter le d�racin� pour un retour tant attendu. Le m�rite de H�nifa est grand. Son av�nement � la chanson n�a pas �t� pas une chose ais�e. Braver les interdits et les m�urs de Tadert � tribu � n�est qu�une allumette jet�e aux lubrifiants.  Le risque d��tre reni�e ou assassin�e, non seulement par la famille, mais par le village entier ne l�a pas emp�ch�e d�aiguiser sa voix et de donner libre cours � sa pens�e lucide qui refusait le joug de la soumission.
En r�ponse aux mauvaises langues et pour ceux qui ne voulaient pas prendre conscience des peines accrues dans lesquelles la femme kabyle �tait violemment jet�e, H�nifa n�a pas trouv� mieux que de compter sur sa voix pour se justifier et d�fendre ainsi ses semblables et les exalter � rompre le silence que les m�urs d�autrefois auraient impos�.
Machi d laghna it-ghanigh
Dayen idane felli
Je ne chante pas
Je d�nonce ce que j�ai endur� N�est-ce pas l� un cri extirp� du tr�fonds d�une �me en d�tresse ?
D�un �tre qui menait une vie impr�cise bourr�e de contraintes et d�injustices ?
La c�l�bre chanson de H�nifa �A zehriw anda tanzidh� � ma chance, o� es-tu (?) d�crit sans aucune ambigu�t� la dure vie que menait la femme kabyle. Son courage d�affronter et de prendre en charge sa situation affreuse aurait permis non seulement � la femme kabyle, plut�t � la femme alg�rienne, de s��manciper, mais de retrouver sa place comme un �tre complet � c�t� de son fr�re.
Comme des chefs-d��uvre, ses chansons, en vogue d�ailleurs � ce jour, resteront immortelles dans le riche patrimoine kabyle.

Ali Khalfa

 

 

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