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Tiddukla Tadelsant Tamazight di Ottawa - Hull
Association Culturelle Amazighe � Ottawa-Hull
 Amazigh Cultural Association in Ottawa - Hull
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D�c�s de Mohand Arab Bessaoud
MEMBRE FONDATEUR DE L'ACAD�MIE BERBERE
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Article du WAAC:    http://www.waac.org/amazigh/WAAC/in_honor_of_dda_muh.html

Communiqu� Hommage du CMA � Mohand Arav Bessaoud

Le Congr�s mondial amazigh vient d�apprendre la tragique disparition de Muhend Aarav Bessaoud, le fondateur d�Agraw Imazighen, l�Acad�mie berb�re, ce 1er janvier 2002. Il est mort dans l��le de Whight, o� il �tait retourn� vivre, apr�s avoir fait un retour remarqu� en Kabylie le 1er novembre 1997, apr�s trente-deux longues ann�es d�exil . La Kabylie lui avait fait alors un accueil � la mesure de l�immense personnage qu�il repr�sente pour elle et qu�elle appelle affectueusement Da Muh. Nous lui devons tous ? les Kabyles et plus largement les Imazighen ? notre conscience berb�riste, amazighe, c�est-�-dire tr�s pr�cis�ment "libre", qui nous fait nous dresser collectivement avec vigueur et d�termination devant l�incroyable falsification de notre histoire et de notre identit� par l�arabo-islamisme. Avec Muhend Aarav Bessaoud a �t�, en effet, inaugur�e une phase historique active de reconqu�te de notre souverainet� perdue sur l�ensemble de notre grande patrie, Tamazgha, l�Afrique du Nord, qui s��tend des �les Canaries � Siwa, en Egypte, et de la M�diterran�e jusqu�aux confins du Sahara, pays des fiers Touaregs. Muhend Aarav Bessaoud est n� le 24 d�cembre 1924 � Tagemmunt l-Lejdid (une commune d'Iwadiyen). Il milite d�abord au Parti du peuple alg�rien (PPA) puis rejoint, d�s 1954, le FLN-ALN dont il sera un des officiers jusqu'� l'ind�pendance. Il racontera dans son livre, "Heureux les martyrs qui n�ont rien vu", paru en 1963 � compte d�auteur, les dessous du FLN durant cette guerre, notamment la v�rit� sur la mort du colonel Amirouche et d�Abbane Ramdane ; les agissements de Boussouf et de Boum�di�ne ; l�arabisme de Ben Bella. Ce dernier le fera condamner � mort pour son livre. Bessaoud participe � l�insurrection de la Kabylie, appel�e "maquis du FFS", entre 1963 et 1965, puis s�exile en France apr�s la terrible r�pression qui s�y abat par l�Arm�e (dite) nationale et populaire alg�rienne. En 1966, il publie "Le FFS, espoir et trahison", qu�il d�die "� toutes les femmes kabyles viol�es par les soldats de Boum�di�ne et � tous mes compagnons qui ont refus� de se rallier". Il y critique tr�s s�v�rement A�t Ahmed qu�il rend responsable de l��chec de cette insurrection ainsi que de l�instrumentalisation politique des luttes de la Kabylie. Exil�, il d�cide de se retirer de toute activit� politique partisane pour se consacrer � la d�fense de la cause amazighe. Le 10 ao�t 1967, � la pr�fecture de Paris, sont d�pos�s les statuts de l�"Association berb�re d��changes et de recherche culturels", que venaient de fonder quelques personnes r�unies autour de Muhend Aarav Bessaoud, dont Taous Amrouche, Sa�d Hanouz, Amar Naroun, Si Muhend Amokrane Kh�lifati... comme il le rapporte lui-m�me dans un texte autobiographique et auto-�dit�, "De Petites gens pour une grande cause ou l�Histoire de l�Acad�mie berb�re (1966-1978)". Cette association prendra le nom d�"Acad�mie berb�re - Agraw Imazighen" le 25 mai 1969. L�Acad�mie berb�re publiera bient�t un bulletin, "Imazigh�ne", qui circulera sous le manteau dans toute Tamazgha et sera le moyen d�un formidable �veil � la nouvelle conscience amazighe, qui est devenue aujourd�hui l�h�ritage le plus pr�cieux de ce vieux combattant qui nous a malheureusement quitt�. L�Acad�mie sera naturellement combattue tr�s vite et durablement par toute une coalition de nationalistes alg�riens, des arabo-islamistes du FLN et de l�Amicale des Alg�riens en Europe (une organisation charg� de fliquer l��migration alg�rienne) aux nationalistes kabyles du FFS en passant par le PRS de Boudiaf et le PAGS (une organisation stalinienne qui fut le meilleur et le plus constant soutien de Boum�di�ne). L�Acad�mie berb�re va, une douzaine d�ann�es durant, �tre le p�le de r�f�rence de la nouvelle g�n�ration de militants kabyles mobilis�e pour la d�fense de l�identit� amazighe. Bessaoud publiera d�ailleurs, en 1977, un livre � ce sujet, "L�Identit� provisoire". Il y traitera de la place des Imazighen en Europe. Il est difficile de dire � quel point la conscience amazighe est redevable au travail artisanal mais t�tu de l�Acad�mie berb�re. Toute la g�n�ration du Printemps kabyle de 1980 lui doit sa sensibilit� et sa th�matique. L�Acad�mie se fera la championne de la d�fense du "tifinagh", m�me si aujourd�hui les caract�res latins sont plus largement employ�s. Le tifinagh reste cependant le t�moin de nos plus lointaines origines, et de nombreux Imazighen qui le pr�f�rent aux caract�res latins n�y ont pas renonc� et le cultivent. Le "Z" tifinagh est d�ailleurs le symbole m�me de l�amazighit� aujourd�hui ; il se retrouve au c�ur du drapeau amazigh, celui-l� m�me que l�Acad�mie berb�re a con�u aux temps h�ro�ques de son combat pour l�identit� amazighe. L�Acad�mie berb�re est interdite par le gouvernement fran�ais, sur pression d�Alger, en 1978, comme il est toujours encore le meilleur soutien du r�gime alg�rien. Au demeurant, la France continue � vouloir arabiser, dans ses �coles publiques, les Imazighen de France auxquels elle propose syst�matiquement un enseignement de langue et civilisation arabes. Mu�end Aarav Bessaoud, qui avait �t� emprisonn� � Fresnes durant six mois, en 1978, quittera la France, en septembre de cette ann�e-l�, pour l�Espagne puis l�Angleterre, o� il vivra d�sormais. Le Congr�s mondial amazigh rend hommage � cette grande conscience de notre identit� et de notre peuple amazigh et s�associe � la douleur de sa famille et des Imazighen affect�s par cette perte irr�parable. Le CMA, qui s�est construit dans le droit fil du combat amazigh men� par l�Acad�mie, n�oubliera pas son exemple et continuera son combat jusqu�au complet recouvrement de la souverainet� amazighe en terre amazighe.

Paris, le 2 janvier 2002

Congr�s Mondial Amazigh 47, rue B�nard - 75014 Paris (France)

Tel : (33).1.45.45.72.44. Fax : (33).1.49.81.02.32. Email : [email protected]

Bessaoud Mohand Aarav n’est plus
Le vieil homme et la cause
Par N. Sebti

Il a fait de la r�habilitation de tamazight sa seule raison d’exister.

Mohand Aarav Bessaoud, le proph�te de Tamazgha, est mort le 1er janvier, dans l’�le de White (Angleterre), o� il �tait retourn� vivre paisiblement, apr�s avoir fait un retour retentissant le 1er novembre 1997. On se rappelle que la Kabylie lui avait alors r�serv� un accueil � la mesure de l’immense personnage qu’il repr�sente pour elle et qu’elle appelle affectueusement Da Muh.
Curieuse co�ncidence tout de m�me : Bessaoud, le dernier des pionniers � survivre aux purges antiberb�ristes, d�cide de tirer sa r�v�rence au moment o� tamazight, la cause pour laquelle il s’est vou� corps et �me, est en train de forcer le destin. Et le mouvement citoyen qui agite depuis neuf mois la Kabylie est, dans une large mesure, son œuvre. Il en est le p�re spirituel. Personne ne peut lui contester cette paternit�. Ces jeunes, qu’on voit aujourd’hui porter en bandouli�re la revendication amazighe, sont les fruits de son infatigable d�vouement pour la r�habilitation de la dimension amazighe dans l’�quation identitaire alg�rienne.
Son instrument : l’Acad�mie berb�re qu’il fonda en 1966, en compagnie de Taous Amrouche, Sa�d Hanouz, Amar, Si Mohand Amokrane Khelifati. Un autre personnage : Jacques Benet dont le r�le est incommensurable. Mohand Aarav �crit � son propos dans L’histoire de l’Acad�mie berb�re : “Si les Berb�res, mes fr�res, devaient un jour se souvenir de moi au point de vouloir honorer mon nom, je leur demanderais instamment de lui associer celui de Jacques Benet, car sans l’aide de ce grand ami des Berb�res, mon action en faveur de notre identit� n’aurait peut-�tre pas connu le succ�s qui est le sien. Ce serait donc faire preuve de justice que de dire : Mohand Aarav-Jacques Benet comme on dit Erckmann-Chatrian”. Pendant douze ans, l’Acad�mie berb�re sera un p�le de r�f�rences pour la nouvelle g�n�ration de militants mobilis�s pour la d�fense de leur identit�. Elle s’attachera � produire un discours intellectuel qui servira de support � la prise de conscience. On se souvient encore, non sans pincement au cœur, de ses bulletins qu’on lisait au coll�ge, la nuit, sous la couverture � la lueur d’une torche.

C’�tait que l’administration scolaire, dans les ann�es 70, n’y allait pas de main morte contre les �l�ves surpris avec cette litt�rature “subversive” qui n’�pousait pas les contours d�lirants d’une identit�, version ba�thiste. Pour cela, comme l’�crit Sa�d A�t Amer dans la pr�face de l’histoire de l’Acad�mie berb�re : “Muhand Aarav a d� d�terrer les portraits des rois numides pour montrer que les Berb�res ont une histoire qu’ils ont eu des royaumes, des rois et des guerriers... et pour prouver que les Berb�res sont des hommes intelligents, il fallait convoquer Platon, Saint-Augustin, ajoutez Ibn Khaldoun (...) et expliquer qu’ils ont beaucoup apport� � l’humanit� � travers leur contribution aux civilisations des peuples”. 
Militant infatigable de la cause amazighe qu’il a v�cue comme un sacerdoce, Muhand Aarav n’en est pas moins acteur dans le mouvement national. N� le 24 d�cembre 1924 � Taguemount Ledjdid, (commune d’Iwadhiyen), il milite d’abord au PPA, puis rejoint, d�s 1954, le FLN/ALN dont il sera l’un des officiers jusqu’� l’ind�pendance.
Il racontera dans son livre Heureux les martyrs qui n’ont rien vu, paru en 1963, les dessous du FLN durant cette guerre, notamment la v�rit� sur la mort du colonel Amirouche et celle d’ Abane Ramdane, l’arabisme de Ben Bella. Ce dernier le fera d’ailleurs condamner � mort pour son livre. Bessaoud participe au maquis du FFS en 1963 et 1965 puis s’exile en France apr�s la terrible r�pression qui s’abat sur les militants par l’arm�e. En 1966, il publie FFS espoir et trahison. Il y critique s�v�rement Hocine A�t Ahmed qu’il rend responsable de l’�chec de l’insurrection ainsi que l’instrumentalisation politique des luttes de la Kabylie. � travers le parcours de Bessaoud, c’est en fait celui d’un combattant qui peut se dire, aujourd’hui, dans son sommeil �ternel : “Mission accomplie”.

N. S.

 

Bessaoud Mohand Arab, fondateur de l'Acad�mie berb�re de Paris n'est plus
Une fid�lit� � toute �preuve

Bessaouad Mohand Arab est d�c�d� des suites d'une longue maladie dans son exil londonien, mardi 1er janvier 2002, � l'�ge de 78 ans. Cet ancien officier de l'ALN est l'auteur du c�l�bre t�moignage rest� longtemps interdit en Alg�rie Heureux les martyrs qui n'ont rien vu, �dit� au lendemain de l'Ind�pendance, en 1963, titre devenu une sorte de dicton pour dire les revers des luttes intestines au sein de l'ALN. Nourri d�s son adolescence aux id�aux de l'Etoile nord-africaine et admirateur inconditionnel du militant-po�te berb�riste, La�m�che Ali, Mohand Arab Bessaoud exerce le m�tier d'instituteur dans sa r�gion natale avant de rejoindre les rangs du FLN/ALN au d�clenchement de la lutte arm�e. En janvier 1955, Krim Belkacem le nomme responsable des liaisons pour la Wilaya III puis en Wilaya IV. Dans cet ouvrage, qui a longtemps circul� sous le manteau, Bessaoud exprime son �curement face aux pratiques humiliantes dont il fut victime au cours d'une de ses missions.
Arr�t� par ses � fr�res � de combat, il a d� la vie sauve � l'intervention de Ferhat Abbas et de Krim Belkacem. R�fugi� au Maroc, il rentre au pays en 1962. Une ann�e apr�s, il rejoint l'insurrection d'A�t Ahmed dont il devient l'adjoint en Basse Kabylie. Apr�s l'�chec du soul�vement arm�, il rejoint clandestinement (cach� dans une armoire) Paris au d�but de l'�t� 1968. Deux ann�es auparavant, il r�cidive sur un autre �curement : FFS, espoir et trahison (1965), t�moignage dans lequel il fait une sorte d'autocritique de son engagement dans une insurrection avort�e, comme il l'avait fait contre � le panarabisme rampant dans les maquis � tel qu'il le d�crit dans Heureux les martyrs qui n'ont rien vu. En 1966, avec le soutien de deux c�l�bres personnalit�s alg�riennes en exil, l'�crivain Taos Amrouche et le professeur Mohammed Arkoune, islamologue, il fonde l'Acad�mie berb�re de Paris qui uvre, durant de longues ann�es, � la promotion de la langue et de la culture berb�re. Par sa revue Imazighen, Bessaoud et son �quipe universitaire font d�couvrir � de nombreux lyc�ens alg�riens, dans les ann�es 70, l'alphabet tifinagh comme signe de l'identit� berb�re. Cette �cole accus�e � tord d'avoir �t� � la solde des services secrets fran�ais a �t� le terreau des principaux animateurs du Printemps berb�re de 1980, date � laquelle il publie Identit� provisoire. R�fugi� en Angleterre, il tente un retour dans son village natal. Echec. Il rejoint Londres et �crit une sorte d'autobiographie L'histoire de l'Acad�mie berb�re.
Rachid Mokhtari

Mohand Arab Bessaoud n’est plus

L'ancien officier de l'ALN et p�re fondateur de l'Acad�mie berb�re en France, Mohand Arab Bessaoud, est d�c�d� avant-hier � l'�ge de 76 ans dans un h�pital de Londres. Marqu� d�s l'�ge de 15 ans par le prestige de l'Etoile Nord-Africaine, Da Mohand a pass� toute sa vie � militer pour la cause nationale avant de se r�fugier en France en 1965 o� il n'avait pas tard� � lancer l'op�ration de r�animation culturelle berb�re. Il est le principal moteur de l'Acad�mie berb�re qu'il cr�a en 1966 � Paris. Apr�s son exil forc�, il fut l'auteur de plusieurs publications, dont Heureux les martyrs qui n'ont rien vu, parue en 1963. Dans le m�me registre de ses activit�s et cr�ativit�s, Bessaoud mit au grand jour Les Jours de la semaine ; L'Ere berb�re ; La Num�rotation amazighe ; La R�actualisation des pr�noms amazighs
De ses activit�s permanentes initi�es � l'�tranger, il en est r�sult� plusieurs �v�nements en Alg�rie, comme les incidents de la f�te des Cerises en 1974 � Larb�a Nath Iraten, en 1977 au stade du 5-Juillet, mais surtout le Printemps berb�re d'avril 1980 en Kabylie.
Le 1er novembre 1995, il retourna en Alg�rie. Re�u par des milliers de personnes � l'a�roport Houari-Boumediene, ce pionnier de l'amazighit� d�clara que c'�tait son jour de renaissance.
Atteint de la maladie de Parkinson, il fut contraint de regagner son lieu d'exil o� il s'est �teint avant-hier.
A. Moussa

Mohand Arab Bessaoud n’est plus

Bessaoud Mohand Arab n’est plus. C’est � Londres que l’in�puisable auteur de heureux les martyrs qui n’ont rien vu et non moins grand militant de la cause berb�re s’est �teint � l’�ge de 78 ans. La Kabylie est � nouveau triste et regrette cet homme de grande envergure militante.Toute la r�gion lui reconna�t la prise de conscience collective, culturelle et identitaire qu’il a r�ussi � cristalliser autour des valeurs ancestrales de la berb�rit�. Ancien officier de l’ALN, Da Mohand est parti. Mais est-il vraiment parti � jamais puisque ses id�es lui ont surv�cu. 
�ternel exil� politique et d’opinion, mais partout portant le combat jusqu’� l’avoir inscrit d�finitivement dans les pr�occupations du pays. L’on se souvient des entraves et de l’ingratitude que lui a r�serv� le pouvoir apr�s son retour d’un long exil.
je tiens particuli�rement � rendre hommage � son �pouse Doroth�e qui l’a accompagn� dans son parcours de militant. Le comit� de soutien (CMAB) n’en d�m�rite pas moins pour lui avoir apport� toute l’assistance voulue. La population sera inform�e de l’arriv�e de sa d�pouille depuis Londres, du jour et du lieu de son enterrement.

Abdenour Abdesslam

Il d�c�de dans un h�pital londonien Bessaoud Mohand Arab n'est plus

Affaibli par la maladie depuis plus de quatre ans, l?�crivain r�volutionnaire Bessaoud Mohand Arab a rendu l?�me, dans la soir�e d?avant-hier, dans un h�pital londonien o� il fut admis depuis quelques semaines. Da Arab est l?exemple parfait des r�volutionnaires alg�riens de la premi�re heure qui n?ont pas pu s?int�grer dans la �symbiose� de l?Alg�rie ind�pendante. N� en 1924 � Taguemout L?djedid dans les Ouadhias, il int�gre tr�s jeune le mouvement national jusqu?� se retrouver cadre du PPA durant la fin des ann�es 40. En 1954, il rejoint l?ALN et sera nomm� par feu Krim Belkacem responsable de liaison pour la Kabylie ensuite pour la wilaya VI. Bien avant l?ind�pendance, il d�clare son opposition � certaines pratiques dans les rangs de l?ALN o� il �tait officier et en 1962 il consomme son divorce avec ses pairs du FLN avec la publication du livre �Heureux les martyrs qui n?ont rien vu�. Il rentre dans la clandestinit� en Kabylie et rejoint le FFS en 1963. En 1965, l?arrestation d?A�t Ahmed pr�cipite son choix pour l?exil en France. Il rejoint la France par bateau cach� dans une armoire. En 1966, il cr�e � Paris l?acad�mie berb�re avec notamment Marguerite Taous Amrouche et se consacre au combat identitaire et � l?�criture. Son ent�tement lui g�n�re des d�m�l�s avec la justice fran�aise qui le condamne � l?exil en Angleterre jusqu?en 1981. Il se marie avec une Britannique et publie �L?identit� provisoire�, �Quelques pages de notre histoire� et �Tajerumt n?tmazight�. Il revient en France et s?implique dans le combat pour les droits de l?homme en Alg�rie. Un pays qu?il ne retrouvera que le samedi 1er janvier 1997 apr�s 32 ans d?exil. Au pays, il se retrouve dans un logement de l?EPLF aux Ath A�ssi o� il �crit �L?histoire de l?acad�mie berb�re�. Une association aux Ath A�ssa Mimoun avait entam� pour lui la construction d?une r�sidence dans le village. Une maison qu?il n?habitera jamais... Il sera enterr� la semaine prochaine dans son village natal

. Mohand Maokli

Bessaoud Mohand Arab n'est plus

Ex-officier de l’ALN, militant de longue date du mouvement national et membre
fondateur de l’Acad�mie berb�re, Bessaoud Mohand A�rav s’est �teint ce premier
janvier, en d�but d’apr�s-midi, dans un h�pital londonien, des suites d’une
longue maladie. Ag� de 78 ans, il est n� en 1924 � Taguemount El-Djedid, dans
la commune de B�ni-Douala. Bessaoud Mohand A�rav a eu un parcours militant et
politique aussi atypique qu’iconoclaste. Des qualit�s (ou des d�fauts pour ses
contradicteurs) qui font l’“�paisseur” psychologique de l’homme : entier dans
ses prises de position qui ne sacrifient rien � la demi-mesure, ni au
compromis, affichant tout haut par l’action et le verbe ce qu’il pense et ses
convictions. Des convictions qu’il affichera du reste durant son action
militante au sein du mouvement national et dans les rangs de l’ALN o� il
obtient le grade d’officier et aussi dans une foisonnante litt�rature, alliant
l’essai critique, les m�moires, le roman et la po�sie. Impr�gn� de l’id�ologie
nationaliste et ind�pendante de l’Etoile nord-africaine (ENA), fond�e en 1926 �
Paris par un groupe de militants et syndicalistes kabyles (Imach Amar, Si
Djillali, A�t Toudert, Bounoune, etc.) et admirateur d’Ali La�m�che,
nationaliste et auteur du c�l�bre po�me Akker Amis Amazighe, Bessaoud Mohand
A�rav d�lais sera son m�tier d’instituteur et rejoindra les rangs de l’ALN, d�s
le d�clenchement de la guerre de Lib�ration en 1954. En janvier 1955, Krim
Belkacem le nomme responsable des liaisons pour la Kabylie et il acc�de
rapidement au grade d’officier. Il activera en wilaya III (Kabylie) puis dans
l’Alg�rois avant de partir au Maroc. Exil� en France, il cr�e en 1966, avec un
groupe d’intellectuels dont le professeur Arkoun, T. Amrouche et de militants
berb�ristes, l’Acad�mie berb�re, association qui cristallisera les �nergies
militantes en faveur de la cause identitaire et contribuera � l’�closion d’une
conscience et � l’�veil revendicatif pour la reconnaissance de l’identit� et la
culture amazighes. En 1978, les autorit�s fran�aises, press�es par Boumedi�ne,
contraignirent Bessaoud Mohand A�rav � quitter le territoire fran�ais. Il
s’installera en Angleterre jusqu’� son retour au pays en 1997, apr�s moult
tentatives pour se faire d�livrer un passeport. Refus� dans un premier temps,
le statut d’ancien combattant lui sera finalement conc�d�, suite � la
constitution d’un comit� de soutien. Atteint d’une maladie handicapante (le
syndrome de Parkinson) Bessaoud Mohand A�rav fera des s�jours r�p�t�s et
prolong�s � l’h�pital. C’est � Londres, qu’il a rejoint dans le courant de
l’�t� pass� pour des soins, qu’il s’est �teint en d�but d’apr�s-midi du 1er
janvier 2002.
S. A. M.

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