A   C   A    O   H
Tiddukla Tadelsant Tamazight di Ottawa - Hull
Association Culturelle Amazighe � Ottawa-Hull
 Amazigh Cultural Association in Ottawa - Hull
  tidukla tadelsant tamazigt Di utawua hul

A�n El Hammam, au rocher du Z�nith / �Assensi�, le rituel d�Azru n�Thor

http://www.elwatan.com/journal/html/2004/08/21/sup_html.htm

Dans ces nombreux villages enclav�s de la da�ra de A�n El Hammam, les vieilles femmes ne jurent que par son nom. Elles l'implorent et demandent sa b�n�diction.


Azru n'Thor (le rocher du Z�nith) est ce saint d�c�d�, il y a plusieurs si�cles, sur ce mont de 1883 m d'altitude apr�s avoir termin� sa pri�re du Dohr (pri�re de midi). Bienfaiteur, disait-on, on l'a honor� en b�tissant un m'quam (mausol�e) sur le lieu m�me o� il est mort et qui porte son nom. Ainsi et chaque �t�, pendant les trois premiers weeks-ends du mois d'ao�t, les villages de A�t Atsou, Zoubga et A�t Abdellah organisent � tour de r�le �Asensi� ou l'offrande. Cette ann�e, ce sont les habitants de A�t Atsou qui ont eu l'honneur d'organiser la premi�re c�r�monie. Ils se sont mobilis�s pendant plus d'un mois pour les pr�paratifs. Ce vendredi 13 ao�t, tout �tait fin pr�t. C�est au tour du village d�A�t Abdellah d�assurer l�organisation de cette deuxi�me c�r�monie. La mobilisation �tait g�n�rale quant � la r�ussie de cet �v�nement enracin� dans les m�urs des habitants de cette r�gion montagneuse. Chacun vaquait � la t�che qui lui �tait assign�e. Les propri�taires de fusils de chasse sont r�quisitionn�s pour assurer la s�curit� des visiteurs qui sont venus par milliers. Certains faisaient les guides et les autres surveillaient les v�hicules gar�s dans un parking am�nag� � l'occasion. L'ambiance �tait �lectrique et la joie battait son plein sur Azru n'Thor, situ� � 80 km au sud-est de Tizi Ouzou. Sur la route qui m�ne vers cet endroit, les militaires se sont install�s dans deux lieux, tristement connus pour �tre des endroits o� les terroristes dressaient leurs faux barrages. Leur pr�sence rassurait les automobilistes qui traversaient le Col de Tirourda pour rejoindre dans l'autre versant du Djurdjura les wilayas de Bouira ou de B�ja�a. La forte chaleur n'a pas emp�ch� plusieurs citoyens de faire une dizaine, voire m�me une vingtaine de kilom�tres � pied pour ne pas rater ce grandiose rendez-vous annuel. L'incessant va-et-vient des voitures, sur une piste de 4 km et � peine carrossable, montre parfaitement l'int�r�t que suscite Azru n'Thor.

Mar�e humaine

En l'espace de quelques heures, les organisateurs �taient contraints d'am�nager d'autres coins en guise de parkings. Des bus �taient lou�s pour le transport des citoyens des villages limitrophes et de la localit� d'Iferhoun�ne. Cette journ�e est aussi l'occasion pour les commer�ants de proposer toutes sortes de boissons fra�ches, des cigarettes, des g�teaux et des cacahu�tes. Certains ont m�me apport� des r�frig�rateurs et des groupes �lectrog�nes pour garder frais les bo�tes de glaces alors que d'autres vendaient des poteries et des bijoux en argent. Mais c'�tait ce vendeur de divers objets de m�nages et d�ustensiles de cuisine qui attirait plus l'attention. Seulement, les prix des produits propos�s �taient un peu �lev�s. Ainsi, une bouteille de boissons Ifri est c�d�e � 55 DA au lieu de 45 DA son prix normal tandis qu'une baguette de pain, co�tait 15 DA au lieu de 8 DA. Pour arriver � la place o� l'Agraw, ce groupe form� d'hommes sages et de religieux campe sous une tente, il faut traverser une surprenante foule d'hommes, de femmes, d'enfants et de vieux qui profitaient de l'air frais de la montagne. Parmi eux, il y avait ceux qui filmaient le site et qui prenaient des photos souvenirs. D'autres se sont abrit�s sous les arbres de c�dres pour fuir l'insupportable chaleur du soleil et de d�jeuner en famille. Au dessus du campement de cet Agraw �tait accroch�e une banderole souhaitant la bienvenue aux visiteurs et portant l'inscription du nom du village organisateur. Les visiteurs donnaient de l'argent en guise d'offrande et les membres de l'Agraw les b�nissent et demandent � Dieu sa b�n�diction et son bonheur �ternel. �Que Dieu vous prot�ge du malheur et vous donne la force et le courage de vivre, que vos proches qui sont dans l'exil rentrent sains et saufs � la maison et que vous cessiez de pleurer�, r�p�tent-ils. En effet, ces hommes et ces femmes, qui sont venus de plusieurs r�gions du pays, � l'instar de cette famille qui s'est d�plac�e de la wilaya de Gharda�a, apprend-on, ils ont tous un v�u � faire. �Azru n'Thor est pr�sent partout pour nous aider aupr�s de Dieu pour gu�rir le malade et aider ceux qui ont perdu le go�t de vivre�, croit fermement cette septuag�naire. L'histoire populaire raconte qu'�une femme n'a pas revu son fils parti en exil pendant pr�s de 14 ans. Elle a pri� sur ce mont et a implor� ce saint de l'aider devant Dieu pour que son enfant revienne aupr�s des siens. Apr�s quelques jours, son fils �tait de retour et avouait qu'il avait entendu dans le r�ve la voix d'un inconnu qui lui demandait de rentrer au pays parce que sa m�re l'attendait avec impatience et qu'elle a perdu tout espoir en ce monde�.

Asensi ou l'offrande

L'organisation d'une offrande ou Assensi, comme on l'appelle ici � A�n El Hammam, en l'honneur d'un saint est une pratique vieille de plusieurs si�cles. Elle est courante dans tous les villages de la r�gion o� il existe des mausol�es. A Azru n'Thor et avant la p�riode du terrorisme, c'�tait les femmes qui pr�paraient le couscous et la viande, offerts par des personnes riches et les visiteurs, et ce, durant toute la nuit du jeudi. Elles travaillaient en interpr�tant des chansons kabyles traditionnelles. Les hommes, quant � eux, rapportaient de l'eau de la source naturelle situ�e � quelques encablures. On l'appelle Tala Ouselgou qui signifie source d'eau douce et soignante. Elle a �t� am�nag�e r�cemment par les riverains. Outre rapporter de l'eau de la source, ces hommes munis de leurs fusils de chasse assuraient la s�curit� des femmes. Aujourd'hui, le couscous est pr�par� dans les villages et est achemin� vers ledit lieu une journ�e avant la c�r�monie. Ainsi, on donne � manger � tout le monde. On se rassemble autour d'une assiette, � deux ou � plusieurs, pour d�guster ce plat offert en signe de bienvenue aux visiteurs. Pour ce faire, un espace est r�serv� pour les femmes et un autre pour les hommes.

Au m�qam

Apr�s avoir bien mang�, on escalade ensuite plus de 120 m ce rocher pour atteindre le sommet sur lequel est b�ti le M'qam. Sur le sentier, les gens se bousculent pour monter et descendre. Cette mont�e n'a pas d�courag� ces vieilles, qui peuvent � peine tenir debout, et accomplir ce qu'elles consid�rent comme �un devoir envers ce saint qui veille sur nous et sur nos enfants�. Au sommet, � 1883 m d'altitude, deux petites pi�ces y sont �rig�es et entretenues alors que la troisi�me est d�truite depuis longtemps. �Ce mausol�e a �t� reconstruit en 1969 et il subit chaque ann�e des d�gradations li�es au climat et aux secousses des pr�c�dents s�ismes�, expliquent les villageois. A l'int�rieur, des bougies sont allum�es dans tous les coins et des personnes font leurs pri�res sereinement, ignorant ceux qui entrent et sortent. La coutume veut que lorsqu'une personne s'appr�te � sortir, elle le fait en se mettant de face sur la porte d'entr�e et salue ce lieu. Des morceaux de tissu de diff�rentes couleurs sont d�pos�s sur la fen�tre. �Ils sont r�cup�r�s par le village organisateur et remis aux jeunes filles mari�es car ils sont consid�r�s comme des porte-bonheur�, dit-on. �Ce tissu, on l'offre aussi � des filles �trang�res au village ou � la r�gion�, ajoute-t-on. A la fin de cette journ�e du vendredi, de nombreuses familles �taient encore sur cette majestueuse montagne du Djurdjura. Les villageois de A�t Abdellah ne rentreront dans leur patelin qu�une fois le dernier visiteur parti. Malgr� la fatigue, la satisfaction se lisait sur leur visage, fiers d'avoir bien accompli leur devoir de m�moire envers ce saint : Azru n'Thor.

Par Ly�s G.

L�ASSENSU D�AZROU N�THOUR EN KABYLIE
Le Djurdjura se raconte
http://www.lexpressiondz.com/T20040823/ZA10-4.htm    23 ao�t 2004 -

Le week-end dernier, des milliers de personnes se sont d�vers�es sur l�un des plus hauts pics du Djurdjura, Azru Nthour, pour assister � la f�te de l�Assensu.

Sous un ciel �blouissant, dansant aux feux doux de l�aurore, les premi�res familles du village d�Ath Adella commencent � s�installer � 2000 m�tres d�altitude. Aujourd�hui, c�est l�Assensu, il faut arriver t�t pour occuper la meilleure place au flanc de la montagne. A 6 heures du matin, le soleil se d�cide enfin. Il pointe � l�horizon. Le temps est exquis. Une journ�e radieuse, cristalline. Une de ces journ�es o� la montagne semble se dresser, un peu plus ravie de sa beaut�. Le soleil s�annonce chaud, tr�s chaud. Apprivois�, il vient se blottir contre les escarpements rocheux avant que le Djurdjura ne lui ouvre ses entrailles fra�ches. La mise en place et d�j� pr�te. Le gros du travail a �t� fait la nuit. Les hommes s�activent aux derniers pr�paratifs et la f�te peut commencer. La viande et le couscous servis gracieusement aux visiteurs, sont d�j� pr�ts.
D�s huit heures du matin, le col de Tirourda fait sa mue. Il devient bariol�. Un nuage de poussi�re est soulev� par les innombrables v�hicules et personnes en procession. Le week-end dernier, des milliers de personnes se sont d�vers�es sur l�un de plus hauts pics du Djurdjura, Azru Nthour, pour assister � l�Assensu. Ils sont venus des quatre coins de Kabylie, d�Alg�rie et m�me de l��tranger. C�est une f�te qu�organisent chaque ann�e, durant le mois d�ao�t et � tour de r�le, trois villages de la r�gion d�Iferhoun�ne, Ath Adellah, Takhlidjt et Zouvga. La semaine derni�re, les Ath Adellah se sont charg�s d�organiser l�Assensu. 23 moutons et deux boeufs ont �t� sacrifi�s pour garnir quelques 400 kilogrammes de couscous. Le village a �t� mobilis� deux semaines auparavant pour r�ussir ce rendez-vous annuel. Rien n�a �t� n�glig�. Dans une organisation de fourmis, les jeunes des Ath Adellah s�attellent � leur t�che. C�est la fin de mission pour les cuisiniers, les vigiles se rel�vent et les vieux veillent au grain. �Il y va de l�honneur de notre village. Chaque ann�e nous essayons d�am�liorer l�organisation, d�assurer un maximum de s�curit� pour les familles qui viennent visiter le site� indique Hamid Ben Baha, l�un des organisateurs.

Le vertige des hauteurs
Aucune histoire n�indique avec pr�cision les raisons exactes de ce rendez-vous. Les gens se rendent � Azrou Nthour comme ils vont � un pique-nique ou � la plage. Cette partie du Djurdjura ouvre ses flancs et accueille des milliers de visiteurs qui viennent sans a priori. Seulement, les c�t�s religieux et mystique sont pr�sents. Nombreux d�entre les visiteurs implorent la baraka d�Azrou Nthour, allument des bougies, font des dons en argent... D�autres racontent des histoires pour le moins invraisemblables. Pourtant Azrou Nthour n�est pas un saint et tant pis pour la vraisemblance. L�histoire la plus plausible qui explique cette f�te remonte au d�but de l�invasion turque en Kabylie au milieu du XVe si�cle.
C�est au niveau du pic d�Azrou Nthour, raconte-t-on, que les Saints des diff�rentes r�gions de Kabylie se sont r�unis pour examiner la mani�re de se prot�ger contre le conqu�rant turque. Encore que des zones d�ombre non encore �lud�es demeurent dans le r�cit de cette histoire. Du reste, le c�t� religieux ne prend pas totalement l�ascendant dans cette f�te particuli�re. Une fois sur le site, les visiteurs c�dent � la beaut� du paysage. Du haut du pic d�Azrou Nthor qui culmine � 2000 m�tre d�altitude, on s��merveille. La Grande Kabylie s�offre presque enti�re � l�oeil. Du coup, l�objet de la visite bascule vers le c�t� touristique. On voit du haut du pic d��tranges ombres tr�s impressionnantes. Il fait sombre. On se sent p�le. Une lumi�re vagabonde et bris�e enveloppe tout. C�est passionnant et c�est fascinant en m�me temps. On croit attendre quelque chose sans savoir quoi. On est plus soi-m�me, on se sent poss�d�, emport� dans un tourbillon. On va d�un pas l�ger, on vole, caress� par une douce excitation. Tout vole et en toute vitesse, tout est en mouvement. Puis, on rouvre les yeux et on se remet du vertige. La tension dispara�t, on se sent loin de ce qu�on appelle... le monde. Dieu que c�est haut! Et c�est justement pour �chapper aux servitudes des basses plaines que les Kabyles ont choisi de vivre sur les hauteurs, m�me au prix du vertige.
Cette ann�e, le nombre de visiteurs est inestimable. La situation s�curitaire aidant, le Col de Tirourda, longtemps consid�r� comme le no mans land des terroristes, n�est plus per�u comme un coupe-gorge. Ce fait explique �galement la pr�sence d�un nombre impressionnant d��migr�s parmi les visiteurs et m�me d��trangers. De retour au bled, les �migr�s kabyles font d�couvrir le pays � leurs amis d�autres nationalit�s. Patrick Bretone, un Fran�ais d�origine italienne, fusionne totalement avec les villageois d�Ath Adella. Il s�est impliqu� dans les pr�paratifs de l�Assensu. Sa visite en Kabylie est une d�couverte. �C�est la premi�re fois que je mets les pieds en Alg�rie sur invitation de mon ami Na�t Ch�rif Ali. Je suis impressionn� de voir tout ce monde�. D�clare-t-il, en ajoutant: ��a me fait plaisir, vu l�accueil chaleureux qui ma �t� r�serv�, je vais recommander � mes amis Fran�ais de visiter la Kabylie pour y go�ter au couscous�. Tout aussi impressionn�e que son compatriote, Figus Alexandra, Parisienne du XX�me arrondissement, n�en revenait pas de l�accueil qui lui a �t� r�serv�. �Je visite moi aussi l�Alg�rie pour la premi�re fois et je suis frapp�e par l�accueil des gens. Ils sont tr�s chaleureux contrairement � ce que je constate chez nous en France�. Pour Figus �c�est un plaisir de revenir aux origines. L�organisation est parfaite et je suis tr�s � l�aise, il s�agit maintenent de faire d�couvrir la r�gion aux autres et c�est ce que je ferai personnellement�. Mais il n� y a pas que des nouveaux qui d�couvrent cette partie de l�Alg�rie. Mme Na�t Amar qui aborde le flanc de la montagne comme elle aborde sa vieillesse, conna�t bien le coin. Rencontr�e en rase campagne, elle avance � pas lents mais s�rs. Elle s�appr�te � monter vers le pic en d�pit de la chaleur suffocante. Laurence, ne vient pas d�couvrir la r�gion, c�est une habitu�e d�Azrou Nthour. Elle a particip� � la guerre de Lib�ration aux c�t�s du FLN �Je suis venue � ce site en 1964, deux ann�es apr�s l�ind�pendance. Depuis, je ne m�en suis pas s�par�e et je suis enchant�e � chaque retour�.

Un rep�re nomm� montagne
Le poids politique que prend la montagne dans l�histoire de la Kabylie en tant que lieux de refuge et de r�sistance, explique cet attachement charnel des Kabyles � L�Adrar �la montagne Ndlr�. La connotation du mot prend en effet un sens bien particulier. Il repr�sente � la fois le lieu de refuge, du �nif� et de la protection.
Chaque flanc bordant le pic est un livre � ciel ouvert, un rep�re, un morceau de l�histoire de la r�gion et de l�Alg�rie.
�Je crois que la nature m�a parl� m�a racont� quelque chose, que j�ai not� en st�nographie. Dans ma st�nographie, il se peut qu�il y ait des mots impossibles � d�chiffrer - des fautes ou des erreurs - mais il s�y trouve quelque chose de ce que le bois, les plages ou les figures m�ont dit� Ecrivait dans une lettre � son fr�re, en 1882 Vincent Van Gogh.
Le flanc gauche de l�Azrou Nthour constitue le lieu de deux haltes historiques. C�est de ce c�t� qu�un contingent de l�arm�e coloniale qui montait depuis la vall�e de la Soummam, avait entam� la conqu�te de la Grande Kabylie. C�est �galement sur le m�me flanc que l�arm�e coloniale a install� un camp lors de la fameuse op�ration �Jumelle� en 1958.
Du c�t� nord-est de l�Azrou Nthour, on domine les villages de Tirourda, Soumer ( Village natif de Llalla Fadhma Nsoumer ) Takhlidjt A�t Atsous. C�est au niveau de ce dernier que la guerri�re Fadhma Nsoumer a �t� captur�e apr�s une farouche r�sistance � l�envahisseur fran�ais. D�s 1852- 1853, les tentatives de prise du bloc montagneux par le mar�chal Randon, se sont heurt�es � une vigoureuse r�sistance dont celle de Lalla Fadhma Nsoumer. Ignorant le nom de cette guerri�re farouche, Randon l�appela �la Jeanne d�Arc du Djurdjura� A partir du 24 mai 1857, l�arm�e fran�aise entreprit l�assaut final sur Ath Irath�ne ( Fort National ). Ce n�est que le 10 juillet 1857 que cette forteresse fut prise, suite � la bataille d�Icherridh�ne qui avait dur� 45 jours. Le 11 juillet 1857 Lalla Fadhma Noumer fut captur�e, plus exactement au village de Takhlidjt A�t Atsous, � quelques encablures d�Azrou Ntouzour.

B. TAKHEROUBT

 

home.gif (5688 bytes)

Hosted by www.Geocities.ws

1