Introduction

Plusieurs Tabuteau se sont distingués au cours de leur vie et l'on rencontre parfois leur nom mentionné ça et là au hasard des lectures et des références, non parce qu'ils furent des héros ou des génies (dans ce cas ils seraient assez généralement connus pour qu'on ait pas à les décrire) mais parce qu'ils ont acquis en leur temps une notoriété de bon aloi pour que leur nom soit retenu pour la postérité familiale qui ne sait souvent qui ils étaient au juste ou ce qu'ils ont accomplis.

J'ai pensé opportun de les mentionner ici, et, à cette occasion, leur joindre les têtes de lignées - souvent des frères - pour permettre à leurs descendants de se situer sur un des quelques 20 tableaux qui ont été dressés à ce jour, illustrant souvent six ou sept générations chacuns.

Je me limite aux deux branches que j'ai étudiées avec quelque détail:
Les huguenots de La Rochelle, dès 1550, qui ont engendré les Tabuteau haïtiens et ceux de langue anglaise.

Ceux issus d'Angeac-Charente qui, depuis 1600, ont formé les familles charentaises.

Ces quelques paragraphes satisferont les visiteurs de passage; les autres peuvent me contacter, en Australie, à l'adresse indiquée plus loin.


Têtes de Lignées

De La Rochelle:

Pierre: 1641-1691; La Rochelle. S'exile aux Pays-Bas en 1685.

Auguste: 1696-1767; Hollande. Chef de Comptoir à Hougly au Bengal. Voir la biographie concise.

2 frères:
- Augustus: 1797-1874; Portarlington, Irelande.

- Joseph Manly: 1798-1879; Portarlington, Irelande.


3 frères:
- Joseph Molière: 1828-1880; De Dublin à Wellington, Nouvelle Zélande.

- Edward Maine: 1841 - ?; D'Irelande à Bay of Islands, Nouvelle Zélande.

- Augustus Oliver: 1834 - ? ; De Portarlington à Bendigo, Australie. Mineur d'or.


Edgar Oliver: 1876-1949; D'Ireland à Banf, Alberta, Canada.


D'Angeac-Charente:


3 frères:

- Jean: 1669 - ?; Angeac-Charente. Gabarier.

- Pierre: 1671-1705; Angeac-Charente. Gabarier.

- Charles: 1673 - ?; Angeac-Charente. Gabarier.


Jacques: 1729-anX; Châteauneuf-sur-Charente. Voir biographie concise.


3 frères:
- Etienne René: 1809-1895; Le Maine Charles, Birac. Officier d'Etat-Major.

- Didier dit Alfred: 1811-1887; Polytechnicien. Ingénieur des Ponts et Chaussées.

- Louis Lazare: 1814-1872; Birac/Toulon. Contre-Amiral. Voir biographie concise.


Biographies Concises.

Jacques TABUTEAU DE GADEMOULIN (1729 - an X)

Jacques Tabuteau, sieur de Gademoulin, est le dernier d'une lignée de notaires royaux. Né à Angeac-Charente, il habitait Châteauneuf-sur-Charente dans le logis de Gademoulin dans le centre de la ville. A sa charge de notaire royal, dans laquelle il était conseiller du Roi, il avait ajouté celles de Juge Prévôt Royal et de Lieutenant Assesseur de la prévôté de Bouteville, dont le château imposant était l'apanage du comte d'Artois qui devint le roi Charles X après la mort de son frère Louis XVIII.

En tant que prévôt de Bouteville il agissait pour le comte d'Artois dont il détenait le droit de haute-justice, ce qui signifie celui d'exécutions capitales.

Jacques Tabuteau se maria deux fois. D'Anne Rullier de Fontbrune, qu'il épousa en 1760, il eut 14 enfants. Elle mourut en 1775. Il épousa ensuite Marie Ogier de la Chaise, dont il eut encore 4 ou peut-être 5 enfants. Elle décéda à Angoulème en 1820.

A l'occasion d'une visite du comte de Beaumont, Intendant des Finances du comte d'Artois à Bouteville, Jacques Tabuteau organisa un grand bal de bienvenue. Anne ouvrit le bal aux bras du visiteur distingué; les échos en résonnent encore dans les souvenirs familiaux.

Trois frères, petits-fils de Jacques, sont les têtes de trois lignées dont deux ont perpétué le nom jusqu'à nos jours.


Auguste TABUTEAU (1696, Amsterdam – 1755, Chinsura, Bengal)

A la révocation de l'Edit de Nantes, en 1685, Pierre Tabuteau, un marchand de La Rochelle s'éxila aux Pays-Bas avec sa femme et son fils Estienne. Celui-ci s'y maria. Ils eurent un fils, Auguste, né à Amsterdam. Estienne, sa femme et son fils, Auguste, furent naturalisés citoyens d'Amsterdam en 1709.

Auguste se maria en 1724 à Amsterdam avec la fille d'un huguenot de La Rochelle.

Nous trouvons Auguste en Angleterre en 1722. Il joignait l'église de Threadneedle Street à Londres, et se faisait naturaliser British Subject par act du Parlement. Ils eurent quatre enfants, nés en Angleterre, la dernière née en 1731.

Auguste s'embarquait comme Principal-Marchand, ou Supercargo, sur un bâteau suédois, le Gothebörg qui quitta le port de Gothenburg le 14 mars pour Canton en Chine – une opération commerciale. Passant par Cadix, en Espagne et Java dans les Indes Néerlandaises, ils arrivaient à Canton le 28 aôut 1744. Ils en repartaient en janvier 1745, après avoir chargé environ 700 tonnes de marchandises.

Ils doublaient le Cap de Bonne-Espérance en mai; relachaient à Douvres en septembre 1745. Le 12, en vue du port de Gothenburg, le Gothenbörg heurtait un rocher sous-marin et sombrait.

Rentré à Amsterdam, Auguste achetait des droits de bourgeois de la ville et rédigeait un testament. Il repartait pour d'autres opérations, cette fois au bénéfice des Pays-Bas. Le 8 janvier 1749, il s'embarquait sur le Hartecamp. Arrivé à Batavia, il rembarquait sur le Ida pour Chinsura, un poste établi par les Hollandais au Bengal sur la Rivière Hougly. Son fils arrivait en mai 1751. II achetait un esclave de 15 ans, puis repartait pour South Hampton où la famille s'était fixée.

La santé d'Auguste déclinait. Il était maintenant Chef-Marchand avec de grosses responsabilités et un travail accablant qu'il évoque dans sa correspondence. Il rédige un codicile à son testament et décède le 30 novembre 1755. Il avait 55 ans.


Louis Lazare TABUTEAU, Contre-amiral(1814-1872)

II naquit en Charente au logis du Maine Charles de Birac, à côté de Châteauneuf-sur-Charente, de Jean Etienne Tabuteau des Touches et de Marie Eléonore de Laborde. En 1828, à l'age de 14 ans, il entra à l'Ecole Navale Royale à Angoulème où il est qualifié de 'Elève excellent, laborieux, instruit, zélé, de bonne tenue et conduite parfaite.'

Il embarqua et prit part à de nombreuses actions navales à la suite desquelles il fut nommé, en 1839, par le roi Louis Philippe, Chevalier de la Légion d'Honneur. II était Chef d'Etat-Major quand il fut nommé Officier de la Légion d'Honneur en 1850.

En 1853 il épousa Clémence Louise Hortense, fille de l'amiral Louis du Bourdieu. Il devint Directeur du Port de Toulon et fut nommé Commandeur de l'Ordre de la Légion d'Honneur en 1858.

Chargé d'une mission en Espagne par l'Empereur en personne, il fut également distingué par Sa Majesté pour le rôle important qu' il remplit dans le succès de l'innauguration du Canal de Suez.

En novembre 1869 il fut proposé au grade de contre-amiral. Un brevet de baronnage héréditaire lui fut conféré par I'Empereur. La même année, 1870, l' Empereur en fit un baron et la République le fit amiral. Il mourut en avril 1872, agé de 58 ans, laissant une veuve et deux fils.

Chef d'Etat-Major, directeur du port de Toulon, commandeur de LH Contre-amiral en 1869 Baron héréditaire de l'Empire


Bernard TABUTEAU (1892-1977)

Petit-fils du précédent est né La Seyne-sur-Mer. Après avoir achevé ses études secondaires à Marseille, il monte à Paris et entre au Conservatoire pour perfectionner ses études musicales et la pratique des claviers de piano et de grand-orgue pour lesquels il étalt doué.

Puis il se tourne vers l'étude de l'architecture qu'il étudie à l'Ecole des Beaux Arts, quand il est mobilisé en 1914. Versé dans l'arme du génie, il fait une demande pour être affecté dans la nouvelle spécialité, celle de l'aviation.

Après un délai il est envoyé à Pau pour être élève pilote. En raison de la pénurie d'appareils, son entrainement est interrompu; il est envoyé en escadrille No.65 comme conducteur automobiliste.

En février 1917 il peut reprendre son entrainement de pilote. Il est breveté sur Blériot en juin. Dirigé alors sur l'école d'acrobatic de Pau, sur Nieuport, il apprend à pratiquer les vrilles, reversement à la verticale, glissades ...

Le 2 août il prend place en escadrille de chasse, no. 48, sur Nieuport-Spad: attaques, patrouilles, protection. Il attaque un avion ennemi qui s'enfuit. Il vole 47 heures en 30 patrouilles.

Il demande à passer dans le bombardement sur Bréguet XIV. Il s'entraine et est affecté à l'escadrille Vuillemin en janvier 1918. Il participe au bombardement de Saarebruck; combat avec 2 avions ennemis qu'il met en fuite. Puis, sur l'arrière du front allemand dans la Somme, harcellement de troupes, bombardements de convois et de cantonnements: Guiscard, St-Quentin, Nesles, Rosières-en-Santerre, Hattencourt ...

Quelques comminiqués le concernent:

"Par le bombardement du 3 juin a arrêté une attaque allemande dans le ravin de la Savière" signé Pétain.

"Excellent pilote courageux et plein d'allant ayant déja fait ses preuves, a abattu un avion ennemi en flammes au cours d'un récent bombardement", citation à l'ordre de l'armée, 28 juin.

"Le 21 avril 1918, dans la région de St-Quentin, arrête la progression des troupes ennemies", rapport du 29 juillet 1918,escadre Vuillemin.

Démobilisé en août 1919, il avait effectué plus de 400 heures de vols en 32 bombardements. Il a été décoré de la Croix de Guerre, de la Médaille Militaire et de la rosette du Mérite Militaire.

II rentre alors à Paris, termine ses études d'architecture et, diplomé de l'Ecole des Beaux Arts, il accomplit des stages chez les architectes parisiens, Lebret et de Saint-Maurice.

Il poursuit sa vocation musicale; il fréquente amicalement Vincent d'Indy et Marcel Dupré, le célèbre organiste; à l'occasion il fait fonction d'organiste aux grandes-orgues de l'église Ste-Clotilde où César Franck, l'ami de son grand-père Le Noir, avait tenu cette fonction.

Il quitte Paris en 1923, et retourne dans le midi. Il établit un cabinet d'architecte à Aix, où il se marie cette année là, puis à Marseille où il exerce, jusqu'à la fin de sa vie, sa carrière d'architecte.

Il pratique également son talent de pianiste; un grand-piano occupait une importante place dans le salon, placé au dessous des portraits des amiraux, ses ancêtres.

Il consacre ses talents à sa profession, si bien qu'en 1937 ses pairs l'élisent Président des Architectes DPLC de la Provence. Il est ensuite désigné pour être le Premier Président du Conseil Régional de l'Ordre, puis membre du Conseil Supérieur. Il est, de son propre chef, le fondateur de la compagnie des Experts Judiciaires du Bâtiment. Il était expert auprès de l'Agence Veritas. Il est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur en 1950, en sa qualité de Président du Conseil Régional de l'Ordre des Architectes d'Aix-en-Provence.

En 1973 il est décoré Officier de l'Ordre National du Mérite. Il a contribué, ou a été l'instigateur, de textes législatifs par des démarches répétées auprès des Gardes du Sceaux entre 1952 et 1960.

SPAD 13: Cet appareil a volé pour la première fois en août 1917.


François TABUTEAU 1921-2000


Neveu du précédent, François Tabuteau est l'auteur de plusiers livres qui ont attiré l'attention du public et pour cela son nom est placé ici.

Routes D'amité est le récit des trois frères qui joignant les Forces Françaises Libres, servirent jusqu'à la libération du territoire.

Yaka de la Terre Adélie a pour sujet les années passées au Pôle Sud vues sous l'angle des chiens; récit pleins de charme et de fraîcheur, qui décrivent la vie des membres à la base.

Observation sur la Glace de Mer, Terre Adélie, 1950, est un ouvrage technique d'un tout autre caractère.

François Tabuteau est né à Bécon-les-Bruyères le 6 mai 1921. Il avait terminé ses études secondaires au Collège de Clermont-de-l'Oise au moment de l'invasion des armées allemandes. Il se préparait aux examens d'entrée de l'École Navale. En septembre 1941, il s'embarque pour l'Afrique du Nord. Il suit les cours de l'École de Navigation Marine Marchande, puis se rend en France fin octobre, en zone libre, puis retourne à Alger en novembre pour en deuxième examen. Il s'y trouve au moment du débarquement américain.

Il est mobilisé début janvier pour suivre des cours de marine et d'Élève Officier de Réserve au centre Siroco en Algérie. En 1943, François arrive à Tunis à bord du Général Chanzy. Le 30 mai il est à Alger où il retrouve ses frères Michel et Étienne, tous trois mobilisés. Ils se rencontrent pour la première fois depuis l'invasion. Chacun avait joint les Forces Françaises Libres dans des armes différentes: l'un dans les forces du Général Leclerc, un autre avec celles du général Giraud.

François, ayant complété en dix mois les cours d'EOR, passe en juin l'examen et devient Aspirant de Marine. Il embarque sur le torpilleur Forbin le 27 septembre, pour la Corse qui vient de se soulever. Puis sur le Gracieuse, de retour à Alger pour une troisième cession d'examens, travail d'escorte, puis à Dakar, fin février 1945, sur l'aviso Chevreuil à destination des Antilles et retour en France, puis démobilisation à Toulon.

A sa démobiliation, François, officier à la Transat: Antilles et Amérique. Il est capitaine au Long Cours en 1948. En juillet 1949, détaché de la Transat pour participer à la premiére expédition en Terre Adélie, Mission Paul Émile Victor, pour hydrographie, observations astronomiques et navigation. Première expédition sous la direction de A F Liotard. Ils débarquent le 20 janvier 1950 au Pôle Sud, Terre Adélie, 30 chiens et 11 hommes. Il paticipe donc à la première mission et est volontaire pour une seconde année. La vie journalière à la base, avec ses menus détails, est racontée dans son livre Yaka.

A la fin de cette deuxième annèe, une nouvelle Relève débarque mais le même jour, en février 1952, un incendie ravage la Base en moins d'une heure. Ce qui avait été une baraque confortable était réduit en cendres! Une équipe de trois hommes avait été installée à Pointe Géologie pour observer et étudier une rookie de pingouins manchots empereurs. Cette équipe, un peu renforcée y demeura. François se rembarquait. Le navire de relève séjourna quelque temps à Sydney. A cette occasion François rencontrait la vice-consul de France. Ils épouvèrent une sympathie réciproque et, quelques mois plus tard, ils se mariaient en France.

François alors entrepit une tournée de conférences et participait, en tant qu'adjoint direct de Bertrand Imbert, à la préparation de l'Année Géographique Internationale, campagne décembre 1955, été 1956.

Après la naisance d'un quatrième enfant, il renonce aux expéditions polaires et choisit de poursuivre une carrière civile qui le conduit au Dahomey, au Brésil ...

François Tabuteau se fixa à Tahiti où il décéda en 2000.


Augustus Elliott TABUTEAU (1880-1915)

Eldest son of Joseph Manly MD, of Portarlington, Ireland. He joined the Royal Navy as Assistant Clerk in 1898. Appointed to HMS Centurion, flagship China Station, he participated in the march to Peking in company with John Jellicoe at the time of the Boxers Rebellion.

He became Assistant Paymaster RN, appointed later Staff Paymaster in 1911, he was promoted Fleet-Paymaster at 35, the youngest Fleet Paymaster.

He lost his life in the explosion that sunk the Natal at Invergordon. Admiral Jellicoe sent letters of condolance to the family.


George Gerald Grant Tabuteau, General, RAMC, 1881-1940

Youngest brother of Augustus Elliott, George was educated also at Corrig School, then at the Royal College of Surgeons, Trinity College, Dublin. He graduated in 1903. Then 23 years old, George joined RAMC as a lieutenant in 1905.

He spent most of his life in India where he rose to General Director of Medical Services. At the outbreak of the First World War he came back and served in France and Belgium as a surgeon. He was acting Lieutenant Colonel in 1918. He was mentioned in dispatches three times and made Companion DSO in 1919.

He returned in India from 1922 to 1927 and was posted back there for his third tour from 1929 to 1934. He was appointed Honorary Surgeon to His Excellency the Viceroy of India.

In England, 1935-37, he was promoted Major General. In 1938 he visited his relatives in Australia and was appointed Hon. Surgeon to His Majesty the King when he died at Simla, India in 1940.

He married late and had no children.


Maurice TABUTEAU (1884-1976)

Né à Paris, d'Alfred-Eugène, polytechnicien ingénieur des Ponts et Chaussées, et de Louise Marguerite Niel, il termina ses études secondaires et entra à l'Ecole Supérieure d'Electricité. En 1905 il complète son service militaire. Attiré par la mécanique, il entre chez Griffon, fabricant de motocyclettes. Il fut ensuite directeur technique des taxis de Dion-Bouton et concessionaire exclusif des carburateurs JRA, depuis Solex. En 1905 il remporta le prix du Circuit des Ardennes comme coureur automobiliste. En 1907, Wilbur Wright introduisit l'aviation en France, et remporta la Coupe Michelin en 1908 . Louis Blériot traversa la Manche en 1909.

L'aviation naissante attire Maurice Tabuteau. Il vole avec Maurice Farman en 1909 et lui achête un avion. En 1910 il commence à donner des baptêmes de l'air et obtient un brevet de pilote. En août 1910, il s'exhibe à Biarritz où il obtient un grand succès.

Il survole les Pyrénées et devient célèbre. II est décoré par le roi d'Espagne. II remporte un nombre de prix richement dotés.

Enfin 1910 il gagne la célèbre Coupe Michelin de distance, il a volé près de 583 kms!

En 1911 il est engagé comme pilote d'essai et instructeur par la firm Bristol en Angleterre. Il participe au Circuit Européen et rentre en France. Il devient pilote d'essai pour Morane. Il participe aux Manœuvres de l'Est. Il continue à battre de nombreux records. En 1912 il gagne la première coupe Deutsch de la Meurthe et quitte l'aviation pour retourner à l'automobile.

En 1913 il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur. Il est détaché en mission aux Etats-Unis en 1917. Vers 1930, il devient Directeur Commercial de la société SEV, poste qu'il gardera jusqu'à sa mort.

Vers 1959, agé de 75 ans, il pilote son avion et redevient l'objet de l'attention publique . Invité en Angleterre par la société Bristol, il s'y rend en pilotant lui-même. Il fête son jubilé en se rendant à Chavenay pilotant son avion. Il vole avec l'escadrille des Anciens qui se rend à Berlin. II rentre dans l'actualité. II retrouve sa célébrité des années 1912.

Domicilié à Issy-les-Moulineaux, il décède en juin 1976, il est enterré à Chavenay.

II a laissé des souvenirs de ses années aéronautiques, illustrés de photo d'époque, qui sont extrêmement intéressants; il s'exprime aisément et avec candeur sur ces années des balbutiements de l'aviation naissante. Une rue de Buc, quartier des pionniers, porte son nom.


Marcel TABUTEAU (1887-1966)


Marcel Tabuteau est né à Compiègne le 2 Juillet, 1887.

Son père, comme cinq de ses six frères, était horloger, le sixième était curé. Comme tous les membres de sa famille, il commença très jeune par le violon avec son beau-frère Emile Létoffé. A l'age de onze ans il commença le hautbois et jouait dans l'orchestre de la ville. Il étudia ensuite au Conservatoire de Paris où il obtint un premier prix à l'age de seize ans.

Il partit pour les Etat-Unis où, de 1905 à 1914, il fit partie de l'Orchestre Symphonique de New York. Il avait alors échangé son violon pour le hautbois. Toscanini l'invita à jouer solo-hautbois à l'Opera Métropolitain. En 1908 Stokowski l'invita à Philadelphie où il resta jusqu'en 1954.

Marcel enseignait le hautbois au Curtis Institute dès 1924, où il forma, pendant 30 ans, tous les meilleurs hautbois américains. Il avait institué une méthode particulière pour jouer de cet instrument et le nom Marcel Tabuteau est encore mentionné comme interprètre de l'art de jouer du hautbois. Il eut ainsi une grande influence sur la musique orchestrale. Son influence est encore ressentie dans l'art d'utiliser les possibilités des instruments à vent. A un moment 17 élèves de Marcel Tabuteau occupaient la place de premier hautbois en Amérique et au Canada.

En 1937, il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur. Marcel Tabuteau se retira en France où il avait acheté une propriété sur la Côte d'Azur. Il mourut le 4 Janvier, 1966.

Voir aussi les sites de son petit-neveux Guy Baumier:


Joe TABUTEAU (1906-1980)

"Mr Moe": A brief account of his community involvements.

Joseph (Joe) Sylvester Tabuteau was born on 10th October 1906, at Long Gully, near Bendigo. His grand-father came from Ireland in the 1850's, attracted by the glint of gold. Like most gold-diggers, he did not find gold and the family was far from well-off.

Joe went to school in Bendigo and helped out with a milk run. He later found a job in the Victorian Railways as a train examiner. In 1929, at 22 years of age, he married Grace Hickson of Brighton. They started a family during the Great Depression. Joe was lucky to have a job. In 1935 he was transferred to Moe. He later joined the State Electricity Commission of Victoria. That is when he became involved with social and community life.

He joined a number of organisations and associations and became very actively involved. In 1943 he became Moe Waterworks Trust Commissioner. He joined the Walhalla Masonic Lodge in 1945, and became Worshipful Master in 1955. He was a member of the Moe Sewerage Authority from its formation in 1947 and was continuously re-elected every three years until his death. He served the Moe Waterworks Trust for 37 years, 19 of them as chairman. He was also associated with the Local Fire Brigade over most of his 41 years in Moe.

Joe Tabuteau was well known in the Latrobe Valley. He was first elected to the Moe City Council in 1966 and had been re-elected up to the time of his death. He served two terms as Mayor, the first in 1973-74, and the second in 1979. He was a delegate to a number of bodies. His latter years were spent in providing the best facilities for those who had helped to carry Moe through the early years. As stated in a local newspaper, "providing to the elderly citizens the magnificence of the Latrobe Valley Village is due, in no small way, to the efforts he put in it. Joe Tabuteau was an essential part of the driving force which maintained the city' s progression". He was appointed Justice of the Peace in 1975. He was also a member of the Royal Historical Society of Victoria. Another achievement as a councillor was the establishment of the Gippsland Region Education Centre as part of the Civic Centre Complex. It is relevant to note that all of the positions in which Joe Tabuteau served, including that of Councillor, were unpaid.

Joe Tabuteau is remembered today in various ways. Five scholarships are awarded to outstanding secondary students as Joe Tabuteau Memorial Scholarship by the Moe Credit Union. In 1981, Minutes dated 27 January inform that the Central Park in Moe was officially renamed The Joe Tabuteau Reserve. The Moe Racing Club has named a race in his honour, the Tabuteau Memorial Cup Day Hurdle, a race run over 2900 metres. Tabuteau Road in the Moe Estate, was named after him in 1977.

Joe Tabuteau died peacefully one night, aged 73, in the Latrobe Valley Village, one of the projects he helped to achieve.




Last updated: 7 May 2006

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