Archéologie aérienne J. Dassié. Navigation et GPS

NAVIGATION G.P.S.

En route pour Royan... Guidés par le GPS. Que dit-il ? Nous nous dirigeons vers Royan. Notre vitesse sol (réelle) est de 240 Km/h. Nous sommes sur une route référencée sur le nord magnétique, au cap 303°. Royan se trouve encore à une distance de 32,0 Km et nous y arriverons exactement à 14 H 32 minutes. Un index indique notre position par rapport à l'axe depuis notre point précédent. Nous sommes surveillés par une ronde de satellites... © J. Dassié

      La prospection aérienne implique, lors de la découverte d'indices favorables à l'existence d'un site archéologique, que des photographies soient prises. Pour en faciliter l'identification ultérieure, on enregistre au magnétophone les références exactes des images "film numéro xxxxxx, vues 24 à 28", ainsi que des éléments précis de localisation. "3 ou 4 Km dans le sud de Niort" ne suffisent pas.
      On peut admettre "Carte IGN 1432, croisement de la D 129 et de la D 730, vers les Km Lambert 355 et 2066. Mais pour cela, il faut savoir où l'on est ! Les praticiens me comprendront. Une prospection aérienne se fait rarement en ligne droite, en suivant un plan défini (sauf peut-être lors de l'étude des voies antiques). Le plus souvent, c'est la nature du sol, des cultures et de la végétation qui commandera : on recherche toujours les zones de visibilité maximales des indices. C'est ainsi que, partis pour explorer le réseau hydrographique et les vallées de telle rivière, on se retrouve à "labourer" de grandes plaines ouvertes, des "champagnes", tout simplement "parce que c'est bon. Mais il y a déjà une ou plusieurs heures écoulées depuis le départ et le prospecteur n'a pas suivi ses évolutions avec toute l'attention désirable : il est perdu !
      La procédure en ce cas est simple. Il suffit de prendre une certaine altitude, 5 ou 600 mètres et d'examiner avec soin le paysage environnant en recherchant des éléments caractéristiques : voies ferrées, autoroutes, grandes routes, rivières, jusqu'à ce qu'on ait trouvé des éléments identifiables sur carte au 1/250 000e par exemple. A partir de là on cheminera sur carte au 1: 50 000e jusqu'au site dont on pourra préciser alors la position. Attention cependant à ne pas perdre de vue le site lors de la prise d'altitude ! Il pourrait devenir très difficile, voire impossible, de le retrouver...
      Mais les choses ne se passent pas toujours comme cela, et en prospecteur moderne, vous utilisez régulièrement le secours d'un GPS. Vous avez le vôtre et vous l'installez à bord avant chaque départ en mission. Alors il sera tellement plus simple, pour la partie localisation du message magnétophone, d'appuyer sur la touche "Autostore" du GPS au moment du passage sur le site et d'annoncer "Point 324". De retour au bureau, le GPS restituera les coordonnées géographiques du site, sur simple appel de son numéro.

Exemple de restitution cartographique d'une trajectoire aérienne
par le GPS, sur carte 1/200000e.
(courbes bleues).

      Pour ce qui concerne les coordonnées Lambert, voici un programme de conversion des coordonnées géographiques en Lambert et vice-versa, dû à M. Antoine Elinik.

Problème des way-points

      Un problème majeur se pose au prospecteur aérien, qu'il soit débutant ou confirmé : l'existence de sites antérieurement découverts et officiellement déclarés aux Autorités de tutelle (page "Réglementation"). Il serait assez décourageant de supposer avoir fait des découvertes originales et de s'apercevoir ensuite qu'elles sont bien connues, déclarées parfois depuis des décennies et même quelquefois fouillées et publiées...
      Le problème existant, il convenait de lui rechercher une solution. Celle-ci nous est apportée par la technique des GPS. Ceux-ci sont capables d'enregistrer un certain nombre de points au sol, les way-points, et de les restituer ultérieurement. Il suffit d'enregistrer la position de toutes les découvertes antérieures pour que, en vol, le GPS fournisse instantanément la position des WP les plus proches ! On verra les caps bouger et la distance diminuer au fur et à mesure que l'on se rapprochera de la position d'un site déjà enregistré. Si la distance tombe en dessous d'une centaine de mètres, c'est que le site est déjà enregistré et il est inutile de perdre son temps à tourner autour et faire de nouvelles photographies !
      En avion, toutes les minutes : cling... c'est une pièce de dix francs que l'on vient de dépenser !  Le temps, plus qu'ailleurs, c'est directement de l'argent... Tout serait parfait dans le meilleur des mondes si ... notre base de données, en Poitou-Charentes, ne comprenait pas déjà plus de 3000 sites. Et la majorité des récepteurs GPS actuels n'acceptent qu'un millier deWP... Là encore le recours au matériel professionnel (9000 WP !) résoudrait le problème, mais c'est plus cher ...

 

 

 

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