LES CHIFFRES DANS VOS REVES




��������Les nombres pairs ont toujours �t� ressentis comme �tant d'essence f�minine, surtout le nombre deux, � cause de certaines analogies corporelles. Les nombres impairs passent pour �tre masculins, sp�cialement le trois, pour mes m�mes raisons.

�������Les petits nombres entre un et douze ont pour ainsi dire chacun leur personnalit� poss�dant des forces qui leur sont propres. Parce que l'interpr�tation des r�ves de nombres ne peut pas passer sur cet aspect historique de la question, nous mentionneront quelques particularit�s se rapportant � l'histoire de la pens�e et des institutions humaines:

� � � ��Le un n'est pas un nombre, et il ne le devient que dans le rapport avec d'autres indications num�riques. Il est l'unit�, primordiale, indivisible, il est ce qui est simple et solide, le d�but de la num�rotation ordinale, la situation originaire, le sommet d'une hi�rarchie.

� � � ��Comme l'individu fait face � un milieu, il a t�t fait l'exp�rience du deux, de la dualit�, de l'association aussi bien que de l'opposition. Une journ�e compl�te se partage en deux, l'ann�e se divise en moiti�s chaude et froide. Le clair et l'obscur, la lumi�re et les t�n�bres, le bien et le mal sont des oppositions dict�es par l'exp�rience. Le cours de la vie se passe en flux et reflux. L'humanit� se partage en deux sexes - qui se cherchent pour parvenir � une unit�, ou se fuient dans la "guerre des sexes". Les plus importantes conceptions de la mentalit� philosophique chinoise reposent sur les principes du Yin et du Yang symbolisant le masculin et le f�minin, la duret� et la douceur, le jour et la nuit, le statique et le dynamique.
� � � ��En r�ve, ce sont souvent deux soeurs ou deux fr�res, deux maisons, deux entr�es, le haut et le bas, le doux et l'amer, le symbole du conscient et de l'inconscient qui se font face. Le c�t� statique pr�domine si deux formes de l'existence, deux forces vitales tiennent les plateaux d'une balance. Dans le cas n�gatif, cet aspect indique que la vie est comme fig�e dans l'opposition.

� � � ��Le trois est synonyme de solution et de vie nouvelle. Tout comme l'enfant qui est avenir, le trois est le produit du deux. Il y a aussi en lui un �l�ment de volont�, une id�e; le trois a quelque chose de combatif qui est d'essence masculine. Les dieux apparaissent souvent par groupe de trois. Dans la religion hindoue, la toute puissance divine est Brahma, dieu de la cr�ation, dans Vichnou, le doux conservateur, et dans Siva, le grand destructeur. Le christianisme conna�t la Trinit�, cette triple apparition du Tout-Puissant sous la forme du P�re, du Fils et du Saint-Esprit; il est trinit� et cependant il est unit�.
� � � ��Ce sont trois femmes, les Normes qui tissent le destin dans la mythologie nordique. Les trois Parques sont leurs �quivalents pour l'antiquit�. Ce sont trois mages qui vont trouver le petit J�sus; la r�surrection a lieu le troisi�me jour. Dans les contes, ce sont rois soeurs, trois fr�res ou trois animaux qui am�nent les changements importants. On frappe par trois fois sur du bois pour conjurer le mauvais sort; il faut faire un triple appel pour se rendre les esprits favorables.
� � � ��Les cours de la vie s'articule sur le pass�, le pr�sent et l'avenir.
� � � ��Lorsque le trois appara�t, quelque chose se passe, l'�nergie coule, la vie prend une direction. Le trois est un nombre agissant, sacr� et aussi dangereux. Il signifie devenir, dans le bon et dans le mauvais sens. C'est la raison pour laquelle il est trois heures moins le quart ou trois heures moins dix en r�ve lorsque s'annoncent des �v�nements nouveaux.

� � � ��En tant que nombre, le trois appelle le quatre. Celui-ci indique une unit� qui n'est pas originelle, une unit� qui semble avoir pris corps peu � peu. D'apr�s notre exp�rience, le quatre en r�ve a presque toujours une signification positive. Il y a quatre saisons dans une ann�e enti�re, quatre �l�ments: l'eau, la terre, le feu et l'air, sont le mat�riel � la disposition du conscient et de l'inconscient. L'individu s'oriente d'apr&egr�s les quatre points cardinaux. Dans le carr�, le quadruple caract�re est devenu un lieu ferm� et r�gulier. D'apr�s le symbolisme onirique, il a trait � la transformation de la personnalit� humaine. C'est d'apr�s ce que disent les quatre Evang�listes que le croyant se fait une image de J�sus-Christ et assimile sa doctrine. Les quatre fleuves du paradis, d'apr�s la l�gende biblique, coulaient vers les quatre directions du monde. On pourrait donner maints exemples. Tous seraient une confirmation pour le r�veur qui a rencontr� une figure ayant une analogie quelconque avec le quatre, qu'il a �t� en pr�sence d'uns aspect important et positif.

� � ���Le cinq a probablement d'abord �t� exp�riment� sur les doigts. Il est le nombre de la vie et de la nature. S'il appara�t en r�ve, le visage de l'�me se tourne alors vers un aspect de vie calme, solide et clair. En Chine, il est essentiellement un chiffre de bonheur. Il y a manifestement un rapport avec les cinq plan�tes de l'antiquit�.

� � � ��On a fait beaucoup plus rarement allusion au six. Ce nombre aussi exprime une certaine totalit�. Aux quatre directions principales du plan s'ajoutent celles du haut et du bas. Six directions sont la totalit� du possible. Les six carr�s du d� en montrent la r�gularit�.

� � � ��Le sept porte une aur�ole sacr�e. La mythologie grecque conna�t sept dieux principaux, l'alchimie utilise sept m�taux, il est question de sept anges et de sept communaut�s dans les �critures saintes. Il y a sept jours dans la semaine qui eux-m�mes ont un rapport avec les vingt-huit jours du mois lunaire. L'Eglise catholique conna�t sept p�ch�s capitaux qui s'opposent � sept vertus. Sept ann�es constituent une p�riode de vie sp�cialement marquante. Apr�s la mort de son amant, la bien-aim�e se lamente durant sept ann�es.

� � � ��Le huit se rapporte au quatre dont il est le double. Lui aussi semble constituer un chiffre heureux.

� � � ��Neuf est le carr� de trois. Dans les tr�s anciennes chansons germaniques il appara�t lorsqu'il est question de vie et de mouvement. Lui aussi se trouve au voisinage de ce qui est essence cr�atrice.

� � � ��Il est rarement question de dix dans les r�ves, sauf pour certains petits r�ves quotidiens dont le degr� de conscience avanc� permet une large influence dans par le syst�me d�cimal. Quelquefois, de part la position du un suivi par le z�ro, il peu symboliser la solitude.

� � � ��On r�ve parfois du onze, son interpr�tation toutefois n'est pas ais�e. Le sens d�favorable qu'on lui attribue ordinairement appara�t pas dans les r�ves. Il indique quelquefois une relation ill�gale entre deux personnes seules que sch�matise l'image graphique du nombre.

� � � ��La signification du douze a son origine dans les cercles culturels de Babylone. Il est en rapport avec le nombre des images du zodiaque, et en tant qu'expression du nombre des mois, il d�signe l'ann�e totale. Dans l'espace de la pens�e chr�tienne, le douze a �t� rendu inoubliable par le nombre des disciples du Christ. Lorsqu'il s'agit de cadran et d'heures, il signifie fin, et lorsqu'en r�ve il est midi moins cinq, il est "grand temps".



�������Les donn�es de cette page sont tir�es " Les R�ves et leur Interpr�tation " de Ernest Aepli, 1986, Editions Payot. Titre original: "Der Traum (Rentsch Verlag, Erlenbach Zurich)"



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